Chapitre 10: Découverte

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        Tout le monde paniqua lorsque la parole de Clio percuta enfin l'esprit de chacun et la gravité de celle-ci.

- Aïcia!!! S'époumona aussitôt Jona qui était celle qui perdait le plus rapidement son sang-froid. Aïcia où es-tu?? Si c'est une farce que tu es entrain de nous faire, saches que ce n'est plus du tout drôle alors montres-toi!!

Le silence de la forêt fut la seule réponse à son appel désespéré alors que nous autres nous activâmes à la recherche de notre coéquipière, appelant à gorge déployé et allant même jusqu'à utiliser nos Dominats pour la détecter ce qui nous puisait énormément d'énergie de notre corps et donc nous épuisait.

- Mais vous avez finis de brailler comme ça à la fin! S'exclama l'intéressée sortant de nulle part un grand sourire taquin et victorieux plaqué sur ses lèvres rouges. Vous ai-je déjà manqué à ce point, c'est très flatteur!

Soudain elle brandit sa main droite qui était restée quelques minutes auparavant derrière son dos. Elle tenait fermement un objet doré, très tape à l'œil et dont le soleil anormalement chaud d'Apolyr faisait encore plus briller à tel point que nous eûmes du mal à le fixer longtemps. Je me demandais de quoi il s'agissait et fus aussitôt servit par les cris enthousiasmés des autres membres excepté le chef qui devait toujours resté impassible en toutes circonstances bien qu'en cet instant je remarquai un sourire discret qui étirera ses lèvres.

- Une enveloppe! On a une enveloppe! S'exclama Jona en tapant dans ses mains et sautillant autour d'Aïcia qui manifestait tout autant qu'elle sa pétulance face à la bonne nouvelle.

- Montre, montre, moi aussi je veux voix, s'enquit Marco qui juste pour le plaisir de toucher l'objet convoité poussa tout le monde qui s'était agglutiné devant la jeune blonde. Oh putain, comment as-tu trouvé cette enveloppe?

- Secret, c'est tout un savoir-faire de la belle gosse que je suis mon ami, crut-elle bon d'ajouter d'un air aguicheur et fière d'elle avant d'éclater de rire suivit aussitôt par les autres. Plus sérieusement, je l'ai vu en haut de l'arbre où je me trouvais. Elle était tellement mise en évidence que j'ai cru au départ qu'il s'agissait d'un piège mais finalement ce n'est pas le cas, la preuve c'est qu'on a trouvé notre première enveloppe les amis!

- Ce n'est pas tout et je ne voudrais pas gâcher l'ambiance mais en fera mieux de bouger nos culs de cet endroit, conseilla Clio en regardait tout autour de lui inquiet. J'ai un très mauvais pressentiment, j'ai cette sensation que l'on nous observe depuis l'apparition de ce troupeau de bêtes en panique.

- Oui, se sera en effet plus prudent, obtempéra le chef. Le comportement de ces animaux tout à l'heure me semble bien assez suspect. Ils avaient l'air effrayés...par quelque chose de vraiment...terrifiante.

Il regarda chacun nous droits dans les yeux d'un air grave pour accentuer ses dires et ainsi nous faire bien comprendre ce qu'il ressentait. Nous comprîmes tous à ce moment-là alors que le danger ne s'était pas éloigné...il avait juste été évité mais il viendra à la charge dans un moment proche, éminent. À peine avions-nous fait quelques pas qu'une voix nous parvint, grave et autoritaire, avec une pointe de méchanceté.

- Nous avons vraiment de la chance! S'exclama une autre voix de gars toute guilleret. Les équipes que nous avons rencontrés jusqu'à maintenant sont des nazes au point qu'on ne s'est même pas amusé pour leurs voler les enveloppes.

- Moi je dis qu'on assure grave les mecs, ajoute une troisième appuyant les dires du premier.

- Pourquoi les gars seulement, intervint une jeune blonde qui semblait n'avoir froid aux yeux. Nous les filles, nous nous sommes également battus auprès de vous alors j'estime que le mérite est partagé.

- Mais tu as tout à fait raison, ma belle, répondit ce qui semblait être le meneur avec un ton sarcastique. J'aimerais mes chers amis que ces magnifiques demoiselles qui ont fidèlement combattus auprès de nous soient fortement applaudis comme il se doit!

Il applaudit en riant suivit des autres lèches bottes qui ne cherchaient que les bonnes grâces de ce dernier. Un seul ne riait pas et je le remarquai immédiatement de qui il s'agissait, Romi. Le pauvre avait l'air au contraire de mauvaise humeur voir en colère. Je me demandai la cause de ce comportement de la part d'un gars toujours aussi pétillant que Romi.

- Combien avons-nous d'enveloppes désormais? Reprit le premier.

- Trois Jodé, lui confia une petite blonde que je connus sous le nom de Miréla.

- On peut les voir toutes? Supplia un petit gros boursouflé. On a même pas vu l'ensemble parce que dès qu'on en récupère, tu le mets direct dans ton sac.

- Non, hors de question que je les sortes Rhô. Ils restent là où ils sont, on n'est jamais assez prudent. Il se peut que d'autres équipes soient en train de nous épier en ce moment. Ce n'est pas parce que j'ai peur ou des merdes dans le genre mais faut pas non plus tenter le diable.

- Ne fais pas ton dur Segnio et laisse-lui regarder ces putains d'enveloppes. Ça te coûte quoi de les lui montrer deux minutes?

- Putain, tu fais chier Ehiara! S'insurgea le dénommé Segnio, le chef soit dit en passant en soupirant. La prochaine fois, parle-moi sur un autre ton avant que je ne te fasse ravaler ta langue de vipère, sale petite merde!

Après quoi, il ouvrit son sac, prit les enveloppes qu'il fourra brutalement dans la main d'un Rhô émerveillé. Tous les autres s'approchèrent pour zieuter sauf encore une fois Romi qui n'avait daigné lancer un seul coup d'œil. Heureusement qu'il y avait Ehiara qui s'approchait de lui et lui chuchota quelque chose qui réussit à lui soutirer un petit sourire. Moi de mon côté, remarquant cette complicité naissante entre eux, serrai les dents et les poings. Je m'étonnai moi-même de ma réaction. D'où me venait ce sentiment déplaisant? Alors qu'absorbée à regarder Romi et Ehiara qui discutaient désormais ensemble, quelqu'un me tira en arrière. Je me retournai brusquement mais fut soulagée de découvrir Maxim. Il me scruta attentivement avant de demander:

- Laura, est-ce que tout va bien?

Je fus intriguée par cette question. Avais-je l'air de quelqu'un qui n'était pas en forme?

- Oui, je vais comme un chef!

Maxim m'observa quelques secondes encore ne semblant pas du tout convaincus avant de se tourner vers ses compagnons qui n'avaient toujours pas détournés les yeux de l'autre équipe.

- Hey! Leur chuchota ce dernier. Il nous faudrait un moyen de les affronter.

Les autres reportèrent leur attention comme d'un seul homme vers le chef qui restait pourtant stoïque.

- Euh, tu crois que ce serait nécessaire? Fit Clio nerveux comprenant que leur chef était des plus sérieux. D'après ce que nous venons tous d'entendre, ils ont l'air particulièrement...balaises. Le mieux je pense, c'est de se casser d'i...

Son souffle fut coupé net par le coup de coude que Marco venait de lui administrer.

- Tu as raison! Reprit-il cette fois-ci avec un air faussement enjoué tout en grimaçant ce qui nous fit rire doucement. Par contre, on a tout intérêt à prendre notre temps pour trouver la meilleure solution d'approche. On ne va quand même pas y aller la tête baissée, ce serait une pure folie. C'est comme se jeter sans préambule dans la gueule du lo...

Cette fois-ci ce fut Jona qui l'arrêta d'une petite tape derrière la tête. Je savais très bien que c'était la nervosité qui le faisait déblatérer ainsi alors je ne lui en tins pas rigueur.

Maxim le regarda un sourcil relevé et un petit sourire carnassier plaqué sur les lèvres. Clio venait alors de comprendre que leur chef avait déjà des idées derrière la tête qui n'allait certainement pas lui plaire.

Je suis née pour protégerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant