Chapitre 15: fruit interdit!

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Nous arrivâmes en courant sur le lieu du camp. À ma grande surprise, les garçons étaient déjà levés et pas seulement...ils nous cherchaient frénétiquement, semblant frustrés de ne pouvoir nous appeler à haute voix pour ne pas attirer l'attention des ennemis qui pouvaient rôder aux alentours. Ce fut Clio qui remarqua notre présence en premier.

- Oh mon dieu, elles sont là, elles sont là!!! S'écria-t-il comme un fou semblant soulagé de nous trouver là.

Il s'approcha et prit la première qui se trouvait devant lui dans ses bras à savoir Jona. Mais aussitôt qu'il se rendit compte de son acte instinctif, il la lâcha rapidement, honteux. Soudain, Maxim sortit de nulle part et courut vers ma petite personne de la même manière que Clio quelques secondes auparavant, en humant avec un soulagement évident mes cheveux, je répondis à son étreinte pour le rassurer. Ses muscles se détendirent peu à peu à vue d'œil. Il avait l'air vraiment inquiet ce qui me fis intérieurement plaisir, plaisir que je dissimulait. Un toussotement exagéré se fit entendre derrière nous ce qui nous sépara aussitôt, embarrassés.

- Et bien...fit Jona le regard taquin comme elle en avait le secret. Je crois avoir raté un chapitre.

- C'est...ce n'est pas ce que tu...tu

Je bégayai puis rougis avant de cesser immédiatement de vouloir justifier maladroitement quelque chose que tout le monde savait déjà. Si seulement la terre pouvait s'ouvrir à cet instant et m'engloutir pour me sauver de ces yeux inquisiteurs qui me fixaient tant. Quant à Maxim, il se reprit rapidement et son visage habituellement neutre refit surface. Comment fait-il?

- Où étiez-vous? Nous questionna-t-il d'un ton dur, exigeant une réponse sans détour et immédiate. Que vous ai-je dis hier sur le fait de ne pas nous séparer d'une semelle, l'avez-vous déjà oublié?

- Évidemment que non. On voulait simplement quelques minutes d'intimité entre filles et donc on avait profité que vous soyez encore endormi pour y aller.

- Et aucune de vous n'a eu un semblant de bon sens pour faire en sorte de nous prévenir au moins, au lieu de partir comme ça?

- On avait vraiment cru le pire. Tous ces scénarios que nous nous sommes imaginés quand on s'est rendu compte de votre absence. Qu'est-ce qui vous ont tant retardé d'ailleurs?

Marco se gratta la tête les sourcils froncés semblant ennuyé par la situation.

- Rien de spécial mais nous ferons mieux de lever le camp, on est jamais assez prudent. De plus, nous devons chercher de la nourriture. La forêt doit grouiller de gibiers si ce n'est que des fruits.

- En parlant de nourriture, intervint Clio en massant délicatement sa bedaine. On doit sûrement entendre à vingt mille lieux d'ici le grognement mécontent de mon ventre.

- Tu m'étonneras toujours, toi et ton exagération, répondit Jona en pouffant de rire.

- Ce n'est pas tout de bavasser  mais on doit également démonter nos tentes donc hop, on s'active rapidement!

Aussitôt dit, aussitôt fait et chacun de nous se mit alors au travail. Ne sachant que faire en attendant que les autres aient fini d'emballer leurs affaires, étant donné que je m'étais déjà occupée de la mienne plutôt, j'allai donc aider Jona qui avait le plus de difficulté à ranger la sienne. De temps en temps, cette dernière me lança des sourires énigmatiques et suggestifs et je compris rapidement son manège alors je fis mine de l'ignorer les lèvres pincées pour retenir mon rire. Il ne nous fallut que quelques minutes pour tout mettre en ordre.

- Je pense qu'on devrait se séparer pour cette fois et se donner rendez-vous dans un endroit bien précis pour nous retrouver. Ce serait peut-être plus risqué mais plus rapide.

Je suis née pour protégerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant