Chapitre 14: Plus qu'un flirt

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Après le départ des deux jeunes filles, je n'eus toujours pas trouvé le sommeil malgré ma grande fatigue. Je restais alors allongée là, pensive, nostalgique, regardant durant des heures durant sous tous les angles chaque détails que je connaissais déjà par cœur de mon collier. Soudain, un craquement se fit entendre non loin de ma tente. Je m'assis aussitôt, en alerte, tous mes sens aux aguets. Alors que je tendis l'oreille dans l'espoir d'en intercepter un nouveau signe, je n'entendis à nouveau que le silence absolu du dehors. Ce devrait être un anim...un nouveau craquement me parvins. Cette fois-ci, je m'avançai à quatre pattes pour sortir. Il était déjà minuit et si l'anormale pleine lune n'était pas au rendez-vous ce soir, je n'aurais certainement rien vu de ce qui se trouvait à dix centimètre à peine de moi.

Précautieusement, je m'avançai vers la source du bruit quand un mouvement à ma droite attira mon attention. Par réflexe, je portai ma main vers mon collier et l'ombre se mit derrière un grand arbre touffu. Je trébuchai sur une pierre que je ramassai finalement au cas où puis lorsque je fus arrivée à quelques centimètres de l'arbre, je me mis brusquement devant celui-ci dans l'espoir de prendre l'intrus par surprise avec mon arme minable lorsque je fus prise au piège par...des bras...fermes. Étant de dos contre la personne, je ne pus l'identifier alors je me débattis avec fougue, donnant des coups de pieds et de poings dans tous les sens.

- Aïe putain, arrêtes de bouger comme ça, se plaignit une vois. Tu me fais un mal de chien.

Je me figeai soudain puis bégayai:

- C'est...c'est toi Maxim?

- Évidemment, tu t'attendais à qui d'autre? Répondit celui-ci durement et d'un ton exaspéré.

- Que...que fais-tu encore dehors à une heure aussi tardive?

- Je pourrais te retourner la même question.

Je lâchai un rire désabusé mais ne répondit pas et me contenta de soupirer.

- Je voulais vérifier jusqu'où ton côté irresponsable et suicidaire peut t'amener, continua-t-il finalement semblant contenir tant bien que mal son irritation. Pourquoi fais-tu cela? Imagines que ce soit un de nos ennemis qui était à ma place et ne cherchait tout simplement qu'à attirer l'attention de l'un des nôtres. Et toi, tu sors comme ça, toute seule. C'est une pure folie j'appelle ça!

- Oh ça va, l'importance c'est que ce soit toi en ce moment et puis je ne vais pas réveiller les autres non plus. Je les aurais dérangés pour un rien au final, la preuve!

- Nous sommes une équipe Laura. Il est donc normal que tu puisses aussi compter sur les autres membres. Évidemment que tu aurais pu les réveiller et ça n'aurait pas été pour un rien. C'est dang...

- Écoutes, je ferais un effort la prochaine fois, lui intimai-je pour couper court à son discours et sachant très bien que Maxim ne m'aurais pas laissé partir tant que je n'aurais pas capitulé. Laisse-moi juste le temps de m'adapter s'il te plaît. Je n'ai pas tellement l'habitude de travailler en groupe que j'ai du mal à m'y faire.

- Un jour tu t'y feras et ce jour-là, tu peux toujours compter sur nous. Tu n'es plus seule d'accord...plus maintenant en tout cas.

Nous étions si proches que je sentis le souffle chaud de Maxim chatouiller délicieusement mon visage. Je frissonnai lorsque le regard bleu turquoise de ce dernier me transperça. Instinctivement, je fermai les yeux quand Maxim me caressa tendrement la joue.

- Tu devrais rejoindre ta couche, me murmura-t-il la voix rauque, la respiration plus saccadé que la normal. Tu dois te reposer, la journée de demain promet d'être longue.

- Tu as sûrement raison...

Maxim retira sa main de ma joue hésitant en passant ces doigts longs dans sa masse blonde déjà toute décoiffée, mais qui lui donnait cette allure tellement sauvage, viril. Aucun de nous ne bougea cependant.

Je suis née pour protégerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant