Les mots soulignés sont du vocabulaire, ils sont définis en fin de chapitre.
Point de vue de Line.
Douce nuit, heureusement que tu es là. On en vient espérer que tu ne finisses jamais et ainsi ne plus avoir à quitter les draps. Malheureusement ce n'est pas le cas et je me suis faite réveiller à grand coup sonore donnés contre la porte de ma chambre.
- Vous êtes en retard soldats !
Je me redresse doucement sur le matelas accompagné par un bâillement des plus élégant... Plus de coups contre ma porte, il est sûrement aller s'acharner sur la porte voisine.
- Soldats ! Debout !
Il commence à m'échauffer les oreilles celui là.. Je craqué mon cou puis mes deux épaules pour finalement balancer les couvertures et enfin poser les pieds sur le sol froid de la pièce.
- Soldats ! Du mouvement !
- Mais ferme ta gueule ! On a compris !
- Q..Qui a dit ça ?! Qu'il se dénonce ou il y aura un punition collective !
Zut de Zut de Zut ! Je ne suis pas spécialement du type à prendre mes ovaires et les poser sur la table en affichant un air fier.. Mais en même temps ça m'embêterait que tout le monde soit sanctionnés par ma faute. Un soupire d'abandon plus tard et je me retrouve à assumer mon acte sauf que je n'ai pas été assez rapide.
- Soit ! Sanction collective ! Soldats vous ferez dix-huit tours de terrain sous ma surveillance et ce dès maintenant !
Ah, bah ça va ! Ça nous fera notre entraînement. Ce qui est moins bien c'est qu'on va sauter un repas.
Pour ne pas l'entendre crier plus longtemps je me dépêche de me débarbouiller et de m'habiller. Puis je sors de la chambre, heureuse de voir qu'il y a encore du monde et que je ne suis pas seule.
Ensuite je rejoins, presque au pas de course, le terrain d'entraînement, où certains soldats sont déjà entrain d'exécuter leurs tours de terrain, tout en pestant contre, je cite << le crétin sans couilles >> ils ne savent pas malheureusement eux et heureusement pour moi, qu'il s'agit d'une femme. Donc effectivement, je suis dépourvu de testicules.
J'entame mon premier tour de terrain, au moins ça aura le mérite de nous réveiller et de nous mettre d'excellente humeur, notez l'ironie.
⚔️
Dix-huitième et donc dernier tours de terrain. Génial, j'en pouvais plus. Sans avoir mangé c'était juste un enfer, mon ventre n'a pas arrêté de me rappeler qu'il avait faim. Mais bon vu l'heure il va devoir attendre le prochain repas. Nettement moins génial. Surtout que maintenant ça va être entraînement général, avec roulement de tambour... Dans le mil, avec le blasé de la vie, j'ai nommé le caporal-chef Livaï.
En parlant de lui, il est déjà là, les bras croisés à nous regarder souffrir. Sadique va ! Dès que quelqu'un a finit ses tours de terrain, il lui ordonne d'aller faire des exercices au corps à corps. Mais ce n'est pas tout, ceux qui ont eut le malheur de prendre une pause durant les dix-huit tours se sont vu rajouter cinq tours supplémentaires car << Les titans ne patienteront pas sagement >> a-t-il dit sur un ton très calme comme d'habitude quoi !
Maintenant que j'ai moi même terminé ma course, je me dirige vers les exercices de corps à corps.
⚔️
Ce fut très long et laborieux. Dans notre malheur nous avons gagné un après-midi entier de temps libre, ni entraînement, ni même ménage ! Le paradis en somme.
Je vais en profiter pour faire quelques petites prières, cela fait longtemps que je n'ai pas priée Hetley ou même Zelaeny ou bien encore Sean.
Cette après-midi va être encore plus longe que prévu... Mais bon, je ne vais pas y déroger encore une fois. Il faut juste que je prenne quelques fleurs et de quoi écrire sur le sol, l'espèce de femme de ménage ne va pas être content.. Cependant c'est ma culture, ils veulent me l'enlever je ne réfléchirai même pas et je retournerai dans la forêt, loin, très loin des murs.
Pour ce qui est des fleurs, je n'ai pas eu trop de mal à en trouver. Mais pour ce qui est du reste c'est plus dur... J'ai finalement opté pour un morceau de charbon que j'ai trouvé à l'emplacement d'un vieux feu.
Retour dans ma chambre. Je pose, ou plutôt je jette les fleurs sur le lit pour me mettre au travail. Sur le sol au centre de la pièce je dessine un grand cercle puis un plus petit dedans, où j'y dépose les fleurs. Ensuite en suivant les trais des cercles, j'écris tout sorte de symboles qui représentent les différentes divinités que je vais prier. Je rigole doucement, les gens vont me prendre pour une sytol... Même si cela m'importe peu, ils ont sûrement leurs traditions eux aussi.
Une fois mes gribouillis finis, je m'installe au centre du cercle, en tailleur, je pose mes mains paumes vers le ciel sur mes genoux. Puis je ferme les yeux, résistant à voix basse les différentes prières.
Pour Hetley, divinité au caractère bien trempé, je lui demande de rester clémente envers nous et surtout de ne pas déverser sa colère sur nous, simple mortels.
Pour Zelaeny, divinité au tempérament froid, j'implore sa pitié pour les âmes des soldats que nous sommes.
Et pour Sean, divinité aussi bien douce que dure, je veille à lui demander de rester douce, que les récoltes soit abondante et que tous reçoivent leur pitance.
Il y a bien d'autres divinités que je pourrais prier, mais pour le moment je n'en vois pas l'intérêt. Alors que je récite mon ultime prier, celle qui les remercie de me garder en vie, la porte s'ouvre brutalement derrière moi, me faisant sursauter et tomber à la renverse. Je me retourne vers l'intrus pour y trouver un soldat qui s'est sans doute trompé de chambre. Cependant, il fixe avec effroi le sol de la chambre avant de reculer en ouvrant plusieurs fois la bouche sans pour autant dire quoi que ce soit.
Puis d'un coup, il semble reprendre contenance, en se mettant à courir dans le couloir de pierre, il hurle une phrase qui me déplaît particulièrement.
- Sorcière ! C'est une sorcière !
Car nous savons tous ce qui arrive aux sorcières.
Vocabulaire :
Hetley : Divinité du ciel.
Zelaeny : Divinité des morts.
Sean : Divinité de la terre.
Sytol : Sorcière.
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Tome I : Le Clan neutre | Livaï x OC|
ФанфикL'idée d'origine n'est pas de moi mais de smain666. Aussi loin que remonte sa mémoire elle a toujours vécu à "l'extérieur" en dehors de ses grandes murailles que ses parents appelaient : Le mur de la honte. C'est donc depuis toujours qu'elle côtoie...