Un boulot exigeant - Chapitre 20 - Un gage.

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Je viens tout juste de retourner dans le salon après avoir mit Anthony à la porte. Son comportement m'a clairement énervé, c'est le premier à me dire qu'on ne peut pas faire ci, qu'on ne peut pas faire ça à cause de mon frère et voilà qu'aujourd'hui, il ose tout me mettre sur le dos, c'est complètement débile de sa part.

Après, je suis aussi très déçue, déçue de le voir agir ainsi avec moi tout ça parce que je ne peux pas partir ce week-end. Pour moi, il a carrément eu un comportement d'enfant, c'était tout sauf un adulte que j'avais en face de moi.

Enfin bref, faut vraiment que j'arrête de penser à ce qui vient de se passer sinon je n'arriverai plus à me concentrer.

S'il y a une dernière chose que j'ai à dire, c'est que je ne regrette pas mon choix, j'ai bien fait de ne pas accepter ce week-end et de vouloir me consacrer entièrement à mon boulot, encore une fois ça me prouve que je n'ai pas perdu grand-chose.

J'ai à peine le temps de reprendre mon ordinateur en main qu'on vient cette fois-ci, frapper à la porte d'entrée. Je viens alors à nouveau me lever pour me diriger droit vers cette porte.

J'espère que ce n'est pas Anthony qui revient car je ne me gênerais pas du tout pour lui claquer une fois de plus la porte au nez et ça, sans aucune pitié.

Arrivée devant, je viens de suite l'ouvrir et voilà que je me retrouve face à Cassandra, je ne m'attendais pas vraiment à une visite de sa part.

Moi : Qu'est-ce que tu fais là, toi ?
Cassandra : Je viens de finir le boulot, je me suis dit que j'allais monter 5 minutes.
Moi : Mais il est quelle heure ?
Cassandra : Bientôt 18h30.
Moi : Ah oui, quand même.

Elle ne perd pas de temps pour entrer à l'intérieur de l'appartement et s'avancer droit vers le salon tandis que moi, je viens simplement fermer la porte derrière elle pour ensuite m'en aller la rejoindre.

De retour dans le salon, Cassandra s'est déjà installé sur le canapé, à côtés de mon petit plan de travail. Bien évidemment, elle ne perd pas de temps pour jeter un coup d'œil à mes notes. En temps normal, je devrais l'en empêcher mais comme elle est déjà au courant de tout, je m'en fiche un petit peu.

Cassandra : Non aller, sérieusement. Si je suis venue te voir c'est parce que j'ai vu Anthony partir. Il est passé devant la boulange sans même s'arrêter, il avait l'air assez énervé.
Moi : Je me disais bien qu'il y avait une raison.
Cassandra : Il est venu te voir
Moi : Oui.
Cassandra : Et vous vous êtes pris la tête ?
Moi : Oui, tu devines plutôt bien.
Cassandra : Viens t'asseoir en face de moi et raconte-moi !

Je ne dis plus rien, je lui souris bêtement pour ensuite venir prendre place en face d'elle. Même si je n'ai pas vraiment envie de revenir sur tout ça, en parler avec Cassandra ne pourra que me faire le plus grand bien.

Cassandra : Pourquoi vous vous êtes pris la tête alors ?
Moi : A cause de ce week-end, on était censé partir pour une nuit à une heure d'ici et vivre un peu comme un couple normal.
Cassandra : Et laisse-moi deviner, t'as dit que préféré rester ici pour travailler, c'est ça ?
Moi : Non, pas que je préférais, j'aurai aimé partir avec lui mais que le boulot m'en empêchait.
Cassandra : Et ça, il ne l'a pas compris ?
Moi : Non. Il se faisait une joie de partir, tout comme moi mais je ne pouvais clairement pas me le permettre.
Cassandra : C'est normal en même temps, t'as une assez grosse affaire entre les mains et en plus de ça, elle débute Lundi.
Moi : Justement, c'est ce que je lui ai dit mais lui, il ne le comprend pas ça.
Cassandra : Et c'est pour ça qu'il avait l'air énervé ?
Moi [rire nerveux] : Ouais, c'est aussi pour ça qu'il a dit qu'il ne voulait plus de moi.
Cassandra [rigole] : Tu te moques de moi ?
Moi : J'aimerai bien.
Cassandra : Il t'a jeté parce que t'es pas dispo ce week-end ?
Moi : Ouais, exactement.
Cassandra : Mais il est con ce type ou bien ? C'est n'importe quoi.
Moi : Non mais je crois qu'au final, ça l'arrangeait plutôt bien. Depuis le fameux soir dans la boite de nuit, j'ai compris qu'il voulait garder sa liberté, s'éclater comme mon frère ne cesse de le faire.
Cassandra : En gros, ça lui manque de draguer des filles ?
Moi : Ouais, je pense que c'est ça.
Cassandra : Franchement tu ne perds pas grand-chose, au contraire, t'es gagnant dans l'histoire.
Moi : Gagnante ?
Cassandra : Bah ouais, on en parlait encore tout à l'heure, vis-à-vis de K..
Moi [lui coupant la parole] : Non Cassandra, j'en ai rien à foutre de ce type vraiment. Ne plus être avec Anthony ça ne me réjouit pas dans tant que ça même si pour moi, il a eu la réaction d'un connard. Je suis pas ce genre de fille à changer de mec comme de culotte.
Cassandra : Je sais bien mais je voulais juste te remonter un peu la morale, je vois bien que ça ne va pas.
Moi : Même si j'ai la haine contre lui, le fait qu'il me jette comme ça, ça me touche. Je suis attachée à ce mec Cassou et je ne voulais pas du tout qu'on se quitte comme ça.
Cassandra : Je sais bien .. Mais on connaît Anthony toutes les deux, toi mieux que moi et je pense que tu devrais savoir que dès fois, il agit bêtement sur un coup de tête et qu'il regrette souvent par la suite.
Moi : Ouais mais ce n'est pas une raison pour me traiter de la sorte. Je suis peut-être touchée mais je ne le laisserai pas revenir comme ça, il en est hors de question, je ne suis pas un vulgaire jouet qu'on jette quand on n'en veut plus pour ensuite revenir le prendre quand on a changé d'avis.
Cassandra : Non mais t'as raison, t'as pas intérêt à le faire de toute façon, je t'en voudrais moi. Maintenant que t'es célibataire à ses yeux, montre-lui que t'en as rien à foutre et qu'au contraire, t'es bien mieux comme ça.
Moi [sourit] : Ouais, je vais déjà essayer de me le sortir de la tête.
Cassandra [sourit] : T'inquiète, je suis là pour ça moi ! Tu veux qu'on sorte ce soir ?
Moi : Ah non, sans façon, faut vraiment que je bosse.
Cassandra : Alors laisse moi au moins nous préparer deux petits cocktails ici ?
Moi [sourit] : Pour ça, je ne dis pas non ?
Cassandra : T'as encore la machine et tout de dispo ?
Moi : Ouais, tout est dans la cuisine.
Cassandra [sourit] : Chouette, je vais voir ce que je trouve de bien dans ton frigo.
Moi [sourit] : Fait toi plaisir.

Un boulot exigeant.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant