Mes muscles s'engourdissent...
J'ai les membres meurtris et je perds mes sensations dans ces derniers. Je ne contrôle plus rien...
Je deviens une flaque flasque dénuée de nerfs et de terminaisons nerveuses, une poupée, un pantin...
Mon esprit s'en va aussi, de plus en plus...Je ne serai bientôt en mesure de réfléchir.
Quelle tristesse...Moi qui adore embêter les gens, si je ne peux plus réfléchir...
Je flotte dans le néant, dans rien, dans du vide, dans l'obscurité...
Mes muscles sont de plus en plus froids, je ne sens plus rien, je suis incapable de les bouger ne serait-ce que d'un milimètre...
Ma conscience s'efface d'elle-même et s'anihile toute seule. Je ne peux presque plus réfléchir...Mes lèvres paralysées sont incapables de lâcher un seul son et mes cordes vocales refusent de répondre correctement aux signaux de mon cerveau.Je commence à sombrer dans un coma de plus en plus profond et de plus en plus assommant et abrutissant.
Mon corps flottant dans ce néant commence peu à peu à dériver et se laisser porter au gré des courants. Mais des courants de quoi ? D'air ? D'eau ? Électriques ?
Ma tête me fait mal quand je la force à réfléchir et mes méninges n'en peuvent plus de devoir donner des signaux d'ordres à mes organes.Je n'en peux plus...
Je suis fatigué.
Très fatigué...
Symboliquement, mes yeux se ferment peu à peu, m'emportant dans un sommeil éternel dont je ne pourrais jamais me réveiller...
C'est étrange...J'ai l'impression de devoir laisser quelque chose de très important derrière moi en allant là où je dois aller maintenant...
Une vive douleur à ma tête rappelle à mon esprit que je ne dois plus réfléchir, seulement dormir.
Mes paupières se ferment peu à peu...Je tombe de sommeil et dsns un état de rigidification sûrement poussé...Tiens, qu'est-ce donc ?
Une voix...
Une voix résonne dans ce noir infini.
Je crois la connaître mais je n'arrive pas à la replacer...
-Alexis...Alexis !
C'est une voix douce emplie de bonté et de gentillesse...C'est une voix féminine qui a l'air attristée...
Étrangement, cette voix, cette intonation...Tout cela m'est familier...Mais pourquoi ?
-Alexis ! Alexis...
Qui est ce garçon ? Pourquoi l'appelle-t-elle avec autant d'insistance ? Tant de questions se bousculent dans ma tête pourtant douloureuse...Je n'arrive pas à savoir ni même à comprendre...
-Alexis...Alexis, ne meurs pas ! S'il te plaît, ne meurs pas...
Je trouve la force pour porter une main à mon front et je serre les dents si fort que mes gencives s'en retrouvent durement sollicitées. Je ne trouce pourtant toujours pas la force de parler.
Alors que ma paralysie s'arrêtait petit à petit grâce à ça, elle me reprend et me tire encore plus prodondément dans les ténèbres...Mais soudain, je ressens une vive chaleur sur mon corps...
Une chaleur douce et étrangement...
Humide ?
Je me concentre dessus.
Cette chaleur accompagnée d'un doux contact entre deux membranes, deux zones sensibles...
Je ressens la pression qui accompagne cette chaleur sur une zone très sensible de mon corps...C'est sur...
Mes lèvres ?Soudain, avec stupeur, je ressens couler dans ma gorge un liquide froid, ou plutôt tiède...
Qu'est-ce que c'est ?
Que me donne-t-on ?
Est-ce qu'on m'oblige à prendre cette chose ?
Je n'aurais même pas la force de refuser ou riposter...
Mais étrangement, ce contact chaud sur mes lèvres et l'autre chaleur que je ressens sur mon épaule me rassurent et me soufflent implicitement que tout ira bien...
Je les crois.
Je décide avec le peu d'esprit qu'il me reste de les croire...Cette chaleur qui m'entoure est si réconfortante et si agréable sur mon corps glacial, comme gelé.
Je me laisse porter par cette douce chaleur humide sur mes lèvres...Je sens alors mes membres se revigorer un peu...
Une tiédeur confortable s'immisce dans mes membres frigorifiés et meurtris.
Je me sens soudainement plus...
Vivant !
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Mon lycanthrope favori
WerewolfQue se passe-t-il quand on pense que toute sa famille est composée de loups-garous et qu'on a l'impression que c'est un secret familial alors qu'on voit mille et un indices au quotidien ? Que se passe-t-il quand, à notre plus grande horreur, on se d...