Mariage Arrangé [Esther]

Partie 52

Esther

Mon cœur a loupé un battement. Est-ce qu'il est sérieux ?
Je le regarde la bouche grande ouverte.

—H..hein ?
Alexis : Esther, il faut vraiment que je te parle.

Il se lève et me fait signe de le suivre jusqu'au balcon de notre chambre.

Je le fais et je m'assois, sonnée.

Il s'assoit en face de moi et me regarde.

Alexis

Je me lèche les lèvres.
Pour une rare fois, je montre mes émotions.
Je suis perturbé.
Mon cœur bat follement ..
Je ressens, de la ..peur ?
Putain.

—Je suis le premier enfant de mes parents. C'est quand j'ai eu 1 ans que Jérémie est né. Depuis ma naissance, j'ai toujours été.. très sombre. Je cherchais le mal dans ce qu'il y avait de bien. J'étais très calme, et très impulsif. Je le suis toujours d'ailleurs. A mes 13 ans, mes parents n'en pouvaient plus. Ils ont décidé de me prendre une femme, pour apprendre à me canaliser. Une sorte de psychologue. Elle s'appellais Madame McClury. Au début, elle me posait quelque question, et je faisais l'effort de répondre. Mais après, elle a commencé à me mettre mal à l'aise. Elle me faisait à chaque fois des compliments en disant qu'elle me trouvait beau. Mais , putain, je savais que j'étais beau, j'avais pas besoin qu'elle me le dise. Je lui ai dit cash, mais elle m'a pas écouté. Elle restait souvent à la maison. Un jour mes parents ont voyagé, avec Jérémie. Moi je voulais pas. Ils ont donc décidé que je reste avec elle à la maison. J'étais en train de prendre ma douche. À ce moment elle avait environ 30 ans. Quand jsuis sorti avec ma serviette, elle m'attendait, juste en caleçon et les seins en l'air. C'est ce jour-là que j'ai été dépucelé avec une vieille meuf dans tous les sens du terme.

...

—Elle m'apprenait à faire des trucs bien sales. Et ça a marqué ma vie. Jusqu'aux jours où j'ai eu 16 ans. Jérémie l'avait appris et voulait balancer, mais j'ai pas voulu. Un jour, j'en avais marres elle venait toujours dans ma chambre comme une grosse crasseuse, et elle me faisait une scène pas possible pour que je la satisfasse. Un jour j'en avais marre. Je lui ai dit que je ne voulais plus. Et elle a commencé à me menacer ou je sais pas quoi. Elle devenait agressive. Étant donné que moi aussi je l'étais bah.. sous l'effet de la colère j'ai pris ma batte de base ball et je l'ai frappé sur la tête. Elle est tombée , elle saignait. Je ne faisais que la frapper.. jusqu'à ce que je ne sente plus aucune vie en elle. Après, Je me suis débarrassé du corps à l'aide de Jérémie. J'ai pas envie de raconter comment ça s'est passé quand il l'a appris. Après cela , je ne regrettais bizarrement pas. J'ai trouvé cela normal. Et c'est à partir de là que tout a commencé..que j'hotais la vie aux gens un peu trop curieux..parce que ça me rassurait.

J'ai regardé son visage, et elle semblait étonnée.
Elle était déconnectée et regardait dans le vide.

—Esther..je-
Esther : Alexis, c..c'est horrible. Tu as tué des gens c..comme Dylan !

Elle s'est mise à pleurer.

—Tu ne peux pas me comparer à lui. Tu-
Esther : Pourquoi ? C'est horrible de faire ça. C'est horrible. Pour cette Madame McClury..je ne sais pas quoi dire mais le fait que tu affirmes que ça te faisait plaisir de tuer me choque profondément..tu-
—C'EST BON, FERME TA GUEULE AUSSI. C'EST PAS DE MA FAUTE SI J'SUIS COMME ÇA.

Elle s'est levée, et voulait partir mais je la retiens.

Esther : Je t'en supplie, lâche-moi. Je ne me sens pas bien.

Elle était terrifiée, et je le voyais dans ses yeux.

—Tu m'aimes plus, c'est ça ?

Elle pleurait de plus en plus.

Esther : Mais, bien-sûr que si. Je veux juste..aller me rafraîchir.
—Non, c'est faux. Reste là avec moi.
Esther : Lâche-moi !! LÂCHE-MOI ALEXIS.
—CRIE PAS SUR MOI PUTAIN. J'AIME PAS QUAND TU CRIS, SALE PUTE.

Esther

Il a commencé à s'énerver; et moi, j'étais juste terrifiée.

—Pardon !! JE TE DEMANDE PARDON, TU ME FAIS MAL.

Il a attrapé mes poignets avec tellement de violence.

Alexis : NON, TU VEUX ME FUIR, TU VEUX ÊTRE À UN AUTRE ALORS QUE T'ES À MOI.

Il m'a attrapé par les cheveux avec violence et a essayé de me ramener vers son torse.

J'ai mis mes coudes devant sa tête et avec violence ceux-ci ont tapé son torse lorsqu'il me ramenait à lui.

Je ne l'ai vraiment pas vu venir, mais il m'a giflée. Violemment.

—P..p..p.pourquoi tu me frappes ? Je ne t'ai rien fait !! Je ne me sens pas bien.
Alexis : C'EST FAUX. TU VEUX JUSTE ME FUIR. MAIS SI T'ES PAS À MOI, TU SERAS À PERSONNE D'AUTRE, T'ENTENDS ?
—QUOI ? TU VAS ME TUER, C'EST ÇA ? TU ME FAIS PEUR, ARRÊTE
Alexis : JE M'EN FOU DE TE FAIRE PEUR. VAUT MIEUX ÇA QUE DE SAVOIR QUE TU OUVRES TES CUISSES À QUELQU'UN D'AUTRE.

Alexis

Elle gesticule dans tous les sens. Je ne veux pas la perdre..je ne veux en aucun cas la perdre.
ELLE EST À MOI.

—ARRÊTE DE BOUGER.

Elle n'arrête pourtant pas.
D'un geste brutal et incontrôlé, je lui balance mon poing dans la figure.

Elle va cogner la vitre du balcon qui se brise sous la violence du coup.

Elle bascule automatiquement.

Qu'est-ce que j'ai fouttu ?!

Je me suis précipité vers elle.. mais..
il était trop tard.

Elle est tombée de trois étages.
J'ai juste entendu une phrase qui m'a laissé tétanisé : « Seigneur, pardonne-nous. JE T'AIME, ALEXIS ».

J'ai juste entendu son cri et un bruit bizarre, comme un craquement.
De haut, je vois du sang sortir de sa tête.

Elle ne bouge plus.

Qu'est-ce que j'ai fait ?!

Je descends de manière précipitée.

J'entends les enfants pleurer mais je ne m'en préoccupe pas.

Une fois arrivé, je vois le corps de ma femme, inconscient, prêt de la piscine.

Je touche son pouls.
Toujours choqué, je remarque qu'il ne bat plus.

Tout s'écroule autour de moi.

J'AI TUÉ LA FEMME DE MA VIE.

Je n'arrivais pas à pleurer, toujours étonné de ce que j'ai fait. Qu'est-ce que je peux faire maintenant ?

Je me lève rapidement, ouvre un grand trou dans une partie du jardin, et pose son corps.

Je mets une petite rose rougeâtre.
Mes larmes sont au plus profond de mon cœur.

Je l'enterre rapidement dans le jardin, et je monte.

Je prends ma carte bancaire, les enfants, prends la voiture.

Je me dirige vers l'endroit où est placé mon jet.

Je n'ai pas le temps de réfléchir.

Je ne suis pas assez fort pour ça.

J'ai tué ma seule raison de vivre.