Tabara: Ma Vie, Mes Choix, Mon Destin

partie 02

Ça faisait des jours que je pensais à ce Hakim , j'en étais  même devenue folle. Quand on parlait j'écoutais  plus. Le fait qu'il ait touché mon ego me faisait  mal. J'aurai aimé revenir en arrière et bien lui parler mais bon.

Aminata: eh oh tu m'écoutes ?

Moi: désolé je pensais à quelque chose

Elle: moh tu pensais à quelqu'un et j'ai ma petite idée sur qui.

Moi: tu vois je ne sais pas ce qui m'arrive. Je ne cesse  de penser à lui. Je n'arrive même plus à me concentrer.

Elle: ne t'inquiète pas tu es amoureuse.

Moi: mais non tu es folle.

Elle: C'est moi qui te le dis tu es amoureuse ouvre les yeux bon sang tu aimes Hakim.

Peut être qu'elle avait raison je ne savais vraiment pas .

Elle m'a accompagné jusqu'à chez moi et je l'ai convaincu de rentrer.
A peine rentrée que j'entendais ma mère crier sur Habib. D'ailleurs depuis la dernière fois je ne lui parlais plus. Il m' avait pris pour sa bonniche à tout faire.  Son comportement m'exaspérait au plus au point et je n'aimais pas la réputation qu'il s'était faite.

Aminata s' est mise à rire comme à son habitude.

Elle: sa yaye safna horom chak jour rek day khoulo ak habib ( ta mère est vraiment drôle tout le temps elle se dispute avec habib)

Moi: mom kay ( oui toujours égale à elle même)

On n'est partie dans ma chambre j'ai pris un bain et j'ai porté un tee shirt et un pagne.
Aminata était sur son téléphone. Habib entra dans ma chambre sans toquer. Il n'avait honte de rien.

Lui: salut amina gueudj nala guiss ( ça fait un bail)

Aminata: ah oui...oui c'est vrai magui fi sakh deh ( je suis là pourtant).

J'avais remarqué que Aminata bégayait toujours quand Habib était  dans les parages.

Habib ne m'a pas adressé la parole mais je m'en foutais. Nous sommes descendues un peu plus tard et on n'a salué ma mère.

Maman: amina ioe bayigua gnou dh fo nekone ( amina tu nous a laissé tu étais où)

Amina: j'étais là c'est les études rek.

Maman: wawaw djangue bakhna guene am sen bac ( oui étudier c'est bien comme ça vous aurez votre bac )

Ma mère et ses conseils à en finir. Nous avons regardé nos séries et des dessins animés. Aminata était trop bizarre quand mon frère était  dans les parages. J'ai mis cela sur le compte de la timidité malgré ça demeurait une vraie équation pour moi.
Elle était partie au toilettes et en revenant je la voyais les yeux tout rouges, elle avait l'air d'avoir pleurer et quand je lui demandais  ce qui n'allait pas  elle me répondait juste que son père lui manquait terriblement.
Plus tard mon frère est apparu et semblait gêné. Il lançait des regards assez furtifs à mon amie qui s'était tout à coup recadrée dans un silence inquiétant.
Amina était ce genre de fille qui devant les personnes semblait calme et timide mais dès qu'on se retrouvait seul, elle était comme une radio. Elle changeait chaque semaine de petits amis et en avait un gros lot qu'elle appelait " ses mbaranes". Elle était ces temps là un peu immature et avait ce comportement enfantin, parfois c'est moi qui lui remontais les bretelles et d'autres fois elle m'encourageait beaucoup à avoir confiance en moi. J'étais de nature très complexée et je ne mettais jamais mes formes en valeurs. Je n'allais pas aux anniversaires ni aux soirées et de ce fait je demeurais toujours à leur yeux, la fille compliquée qui n'aimait pas les fêtes. Mes parents étaient très protecteurs et je ne pouvais enfreindre les valeurs qu'ils m'ont inculpées.
Aminata n'y allait pas non plus elle aussi, disant qu'elle n'avait que des compagnies masculines.
Elle avait ce côté très franche et disait ce qui lui passait par la tête . Sa sincérité dérangeait pas mal certaines filles et de ce fait elle ne se faisait pas d'amies. Elle ne supportait l'hypocrisie ni l'orgueil et la méchanceté gratuite, toujours à défendre les personnes vulnérables et rabaissées. En vrai yaye fall, elle demeurait modeste.