partie 16

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Les larmes proviennent de l'orage qui sommeil en nous.

Confuse, oui je l'étais malheureusement. Ma vie était un vrai chao, et je ne ressemblais plus rien. Je ne savais qui croire ni que faire. J'étais dans l'incompréhension total et mon esprit divaguait.
Je travaillais dans un mini entreprise du coin où les collègues étaient sociables et avaient la conversation facile. Je ne m'ennuyais presque jamais et passais le plus clair de mon temps avec Celia une stagiere comme moi. Elle est blanche et était très jolie, on avait tout de suite accroché en plus elle  devait me montrer les directives. On déjeunait fréquemment ensemble à chaque pause et elle avait toujours de bonnes blagues en réserve.

Ma maison était de loin ma dernière priorité et Hakim de même.
Malgré tout ses efforts qui ne laisseraient pas de marbre le plus grand des méfiants, j'étais toujours aussi froide avec mon mari.
On ne parlait que du strict minimum et je voyais bien que cette situation le dérangeait mais cette histoire d'infidélité refusait de passer.
J'en avais parlé à Aminata et cette dernière m'a souligné d'en parler plus calmement avec Hakim, ne manquant pas de me rappeler sa lettre. Je croyais même l'avoir perdu mais je la rassurait tout de même de la lire quand j'aurai du temps.

Ma mère devait partir un dimanche et c'était la tristesse à gogo chez nous. Nous essayions tant bien que mal de ne pas montrer nos émotions mais au fond moi j'étais anéantie.
J'étais partie au marché lui acheter tout les condiments dont ils auriont besoin et qui ne se vendaient pas à l'extérieur. Elle amenait aussi des mangues avec elle et on en riait la prévenant que les douaniers sont très stricts et risquaient de les confisquer.
Nous avions en quelques sortes retrouvé cette complicité et la joie refaisait place tout en chassant la tristesse. La morosité de la maison s'était envolé comme un éclair.
Nous étions en route pour l'aéroport Leopold Sedar Senghor pour accompagner ma mère et son beau frère. Mes yeux piquaient et ne manquaient pas de s'embuer en voyant ma mère. Elle semblait sereine ou plutôt essayé de cacher ses sentiments. Hakim et Habib étaient à mes côtés et me rassurait voyant ma mine triste. Je forçais de temps en temps un sourire quand mon regard croisait celle de ma mère.
Nous guettions nerveusement le moment fatidique où les passager devraient aller au salle d'embarquement.

J'ai pleuré comme un bébé ce jour là et les gens nous regardaient bizarrement.
Ma mère était partie me laissant avec une grande tristesse. Heureusement que Habib était là et ensemble on a serré les coudes pour nous occuper de la maison.

J'étais dans mon bureau que je partageais avec Celia. Je préparais des fichiers pour une réunion qui devait se tenir dans une heure. Celia ne m'aidait vraiment pas, très occupée à parler avec son chéri. C'était très difficile de rassembler les fiches les plus importants pour la réunion en plus j'avais eu de fortes migraines le matin. Ces même migraines commençais à revenir.

Je finissais finalement de rassembler les dossiers et partit à la salle de réunion où tout le monde était présent.

-  purée t'es la dernière là. Me soufflait ma conscience

Même mariée, je n'avais pas changé toujours aussi mal à l'aise devant les gens. Je n'aimais pas être le centre de l'attention.
J'étais à nouveau prise de vertige et ma vision semblait floue. Ma tête me faisait atrocement mal et j'avais l'impression qu'elle allait exploser à n'importe quel moment. Mon patron était venue pour m'aider à m'asseoir.
Avant même de reprendre mes esprits, je sentais mon corps s'affaisser littéralement au sol puis....trou noir...

(...)

J'entendais des paroles et les voix qui m'étaient bien familières. J'ai reconnu celle de Habib et de Celia.
J'avais toujours les yeux fermés comme si on les avait cousu. Je forçais puis finalement je pus les ouvrir. J'étais dans le bureau de mon patron et il y avait Celia, mon patron , Habib et Hakim.

Tabara: Ma Vie, Mes Choix, Mon Destin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant