Puis y'avait cette fille, qu'on va appeler Louise*. Louise était ma meilleure amie, comme une sœur, la grande sœur qui me protégeait.
J'étais toujours dans ma quête de la normalité quand elle a débarqué dans ma vie, timidement. Cette amitié qui nous liait semblait être à toute épreuve. Presque toutes. Plus le temps passait, plus nous étions proches. Quelques millimètres séparaient nos cœurs. Nous étions les deux faces d'une même pièce, les deux yeux d'un même visage... deux soeurs se tenant la main dans la cour de récréation du collège. Deux "soeurs".
C'était plus que cela. Il y avait quelque chose de plus, ma petite étincelle quand nos doigts s'entremêlaient.
" Tu crois que ça ferait quoi, si on s'embrassait?" j'avais demandé innocemment.
Si j'avais su, bordel.
Quand nos lèvres se sont touchées, tout tournait. Mon coeur battait comme s'il voulait quitter mon corps. C'était un beau moment, mais annonciateur d'une descente aux enfers longue et douloureuse.
Mais sur l'instant, tout semblait parfait. Nos regards se furent plus complices, nos mains plus serrées, nos câlins plus longs, nos discussions plus passionnées, dans la cour du collège.
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NDA: Louise est un nom d'emprunt.
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T'es gouine?
Aktuelle LiteraturGouine (n.f.): Homosexuelle (injurieux). Ou quand la violence n'est plus que normalité.