Imagine pour Dalila

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« Je t'aime ! crie-t-il par la fenêtre du train. Gardes espoir ! »

Mon cœur se déchire en voyant le train s'éloigner. Sur la pointe des pieds, je lui fait signe de la main. Je souris, pour ne pas lui montrer ma détresse. Je voulais le voir sourire, voir ce sourire sur ce visage angélique. Il se pourrait que ce soit le dernier. Mon cœur se serre en y pensant mais je souris. Je garde l'infime espoir que mon Harry me reviendra vivant. Le train passe et je reste un moment sur le quai, comme s'il allait revenir dans l'immédiat. Je sors de la gare et entreprends le chemin du retour. Le problème avec la guerre c'est qu'on sait lorsqu'elle commence, mais jamais lorsqu'elle finit. Je prie pour qu'elle ne dure que quelques semaines. Voir et vivre toutes ces choses horribles. J'ai peur qu'il en rentre changé. Je sais qu'il ne sera, d'une certaines façons plus le même mais je voudrais garder celui que je connais, que j'ai toujours connu, celui qui m'aime et que j'aime. Sur ces pensées, mon retour à la maison n'est pas d tout repos. Je m'affaire au rangement de la maison. Nous avons pour projet d'avoir un enfant, ce qui engendre beaucoup de changement. Tout était vraiment parfait avant qu'il soit convoqué par l'armée. Notre mariage, notre maison , notre amour... tout était parfait. Penser que tout peut s'effondrer du jour au lendemain me fait peur. Notre vie ne tient qu'à un fil, s'il meurt, je mourais probablement avec lui.

[...]

Je garde espoir chaque jour, comme il me l'a demandé. Mais il est difficile à garder. L'espoir ne meurt jamais. Il s'arrête quand il réussit à s'échapper de notre esprit mais il ne disparaît pas. Les mois passent et j'ai toujours autant peur d'aller chercher le courrier. J'ai peur de trouver ce papier jaune qui m'annoncerait son décès. Il m'a fallu attendre deux ans avant que cette peur constante s'évanouisse. Il m'a fallut attendre ce lundi après-midi. Il est entré dans la maison et j'ai d'abord eu du mal à le reconnaître tant il avait maigrit. La joie a chassé cette peur à coup de pied. Notre bonheur allait enfin commencer. L'année suivante, Edmond a pointé le bout de son nez. Tout les trois, nous avons continué à vivre dans l'amour.

  [...]

Cette année, notre fils fête ses quatre ans. Pour nous, le ciel est toujours aussi bleu, même si des nuages sont venus l'assombrir pendant l'hiver. Mon Harry est tombé gravement malade. D'après le médecin, c'est du à la poussière et à la poudre de canon avec lesquels il était en contact pendant la guerre. Cette stupide guerre a mis notre vie en pause, notre bonheur, celui qu'on avait construit s'évader peu à peu de nos vies, jusqu'à se briser en milles morceaux. J'ai compris le jour où Harry nous a quitté que je devrais me battre contre cette guerre, que je devais me battre contre ces personnes qui pensaient que la violence était indispensable. Malgré la tristesse et les sanglots qui ne font qu'envahir mes nuits, je reste forte, pour notre fils. Je fais vivre Harry à travers lui, il lui ressemble tellement. Harry aurait été fière de lui.

[...]

« - Grand mère ! C'est génial que tu sois là, j'espère que tu apprécieras le spectacle !

- Ton grand père serait fière de toi, lui sourit-Je sincèrement . »

Ce que tu aurais été fière, Harry. Edmond a eu deux beaux enfants : Edward et Jenna. Jenna travaille dans une banque et Edward est devenue un chanteur reconnu. Il s'appelle Harry pour te rendre hommage. Il prône la non-violence. Il a toujours les mots pour faire rire, comme tu le faisais. Tu aurais été tellement fière... Aujourd'hui, je vais le voir sur scène. Je suis installé à côté de la femme d'Edmond, tu l'aurais adoré. J'écoute notre petit fils chanter mais malgré  ça je pense sans cesse à toi. Tu es mon âme sœur et tu le seras toujours. Je t'aime Harry.

Imagine One DirectionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant