XVI.

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Le chapitre 16 est disponible :3

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Chapitre écrit en juillet 2018, corrigé en janvier 2020

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Il avait les yeux qui brillaient en découvrant nos alliances dans leur coffret, délicatement insérées dans un coussin rembourré. Comme le voulait la tradition, l’alpha portait son anneau à l'annulaire droit tandis que l’oméga, au gauche.

—E-Elles sont magnifiques, mon roi !

Muglerina était submergé par l’émotion. Il peinait à articuler deux mots correctement alignés, mais il prenait très à cœur notre union. Quel insouciant, vraiment.

—Une fois à ton doigt, tu ne pourras jamais plus la retirer, lui signalais-je.

Il tenait le coffret entre ses mains, conscient de l'enjeu qu’elles représentaient. Cela me concernait également, une fois à mon doigt, cette alliance me suivrait pour l’éternité. Elles nous accompagneraient dans notre cercueil commun.

—C’est un honneur, mon roi.

Pouvait-on faire plus niais ? Probablement pas. C’était même désespérant. Notre vie de couple me paraissait déjà bien trop ennuyante alors qu’elle n'avait même pas encore commencé.

—Bon allez, on rentre, m’impatientais-je.

Il referma la boîte qu’il tenait contre lui, puis me suivit enjoué, heureux par de simples anneaux.

Une fois le pied à l’extérieur de la boutique, Muglerina vacilla un instant avant d’être rattrapé. Mais pas par moi.

—Il faut croire que j'arrive au bon moment, Muglerina.

Cette voix appartenait à celle de mon frère. Un frère jumeau que je détestais du nom d'Arsan Van Eranamm Fear. Il arpentait les rues de Fëanor'd et nous croisa dans le plus grand des hasards.

—Si c’était moi qui était à sa place, je te tiendrai par la main pour que tu ne tombes jamais, poursuivit-il en souriant à mon compagnon.

Sa température était très élevée, Muglerina était terriblement chaud et pas du tout guéri. Il avait été pris d'une bouffée de chaleur.

—Merci pour cette intervention Arsan, mais je m’occupe déjà de lui.

Il savait parfaitement que j’étais très possessif avec mon compagnon. Mais ce dernier lui témoignait une affection un peu trop gênante à mon goût. Alors jalousement, je tirais Muglerina contre moi pour l’éloigner de mon frère. Ce salaud jouait de son charme pour amadouer l’oméga mais par-dessus tout, m’énerver.

—Merci Arsan. Je serais probablement tombé si tu ne m'avait pas rattrapé, lui dit Muglerina en toute innocence.

Je pris un instant pour les observer. Muglerina souriait si naturellement aux côtés de mon frère. Ils étaient complices et je n'aimais pas ça. L'entendre rire avec un autre me mettait la haine, j'avais l'impression qu'il s’éloignait de moi, qu'on me l'arrachait. Mais j’étais impuissant face à cette scène.

Pire encore, ils formaient un magnifique couple. Arsan était mon opposé. Doux, charitable et aimant, Muglerina semblait être entre de bonnes mains à ses côtés.

—Je vois que vous vous entendez bien et que je dérange.

Je pris la boîte des mains à Muglerina pour m'en aller avec. Je ne voulais pas rester comme un abruti à tenir la chandelle alors que nous étions censés nous marier très prochainement. Je préférais regagner le fiacre et rentrer seul. Je confiais mon compagnon à mon frère qui serait en prendre soin. Pas comme moi.

Arrivé aux portes de la capitale, je hurlais presque pour qu’on prépare mon départ. Les gens autour de moi se mirent au travail et en un rien de temps, les chevaux étaient prêts à repartir.

— Mon roi !

Au loin, j'aperçus Muglerina arriver en courant, à bout de souffle. Il m’avait rattrapé en forçant sur sa santé fragile, juste pour me retrouver. Je le regardais, fasciné par sa détermination, charmé par sa grande beauté qui n’était pas faite pour quelqu’un comme moi.

— Je… j’ai cru que vous étiez déjà parti, mon roi !

Comment avais-je pu fuir Muglerina ? Bêtement, j’étais jaloux de mon frère parce qu'il avait beau être un sang pur, il était mon exact opposé. Arsan était vicieux, mais sincère avec Muglerina. Nous ne nous portions pas une grande affection mais il aimait profondément mon compagnon. Je l'avais bien vu dans son regard et dans sa manière de parler avec lui.

—Et mon frère ?

Muglerina rougit, comprenant certainement que j'avais mal agi par jalousie. Néanmoins, il souriait toujours de la même manière. Douce et innocente, il était toujours sincère, son cœur était ce qu’il y avait de plus pur.

— J-Je l'ai laissé sur place, mon roi. Admit-il. Mais je lui ai présenté mes sincères excuses.

De nouveau, il tortilla une mèche de cheveux entre ses phalanges. Je pris le temps de le regarder, je n'avais pas besoin d'entendre ses pensées pour deviner ce qu’il pensait. Je pouvais le lire juste en l'observant. Son comportement le trahissait.

—C’est bon, oublie. Lui répondis-je, on rentre.

Je l’invitais à prendre place dans le fiacre pour que nous puissions rentrer chez nous. Cette journée m’aura été très bénéfique.

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L'ALPHA ROYAL ET L'OMÉGA INNOCENT Vol.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant