L'ALPHA ROYAL ET L'OMÉGA INNOCENT Vol.1

XXXIII.

//ATTENTION\\ CE CHAPITRE CONTIENT DES VIOLENCES PHYSIQUES.

À part ça, bonne lecture ♥️

Arrivés au palais, je traînais Muglerina par les cheveux avant de le jeter sur notre lit. Deux de mes soldats nous avaient suivi sous mes ordres jusqu’à nos appartements.

— S'il s’échappe, cassez lui les jambes avec vos fourreaux.

Ils regardaient Muglerina, tétanisés. Seulement, je savais qu'ils obéissaient à mon unique voix, prêt à arrêter mon compagnon s’il tentait de fuir. Je n’avais pas prévu de le toucher comme il le pensait dans sa tête. Non, on ne réglait rien par la mort, au contraire. Cela aggravait les choses. Mais je comptais bien m'amuser de Muglerina à ma manière et lui montrer qu'il ne devait jamais reproduire ce qu'il venait de faire. M’humilier devant le peuple était une trahison condamnable à la peine de mort. Mais je l’aimais trop pour le tuer de cette manière là.

Puis, je fis venir sur ordre un magnifique servant dont je m’étais déjà offert le corps, aux courbes majestueuses. Muglerina resta recroquevillé sur le lit, comprenant ce que je m’apprêtais à faire. Riant intérieurement de ma suprématie, je vins allonger le jeune garçon qui se trouvait entre nous, sur notre lit en le déshabillant sensuellement. Muglerina ne bougea plus, me regardant toucher le corps d’un autre sous ses yeux.

Mes lèvres se perdirent dans celles de mon amant, avant de laisser glisser ma langue entre elles pour caresser la sienne. Il gémissait de bien être en se tenant à mes épaules. Muglerina ne parvint pas à contenir ses larmes, ses joues portaient un long chemin d'humidité qu'elles traçaient, irritant sa peau pourtant si douce. Je pouvais entendre les battements de son cœur, bouleversé par ce que je lui affligeais. Mais quand je repensais au baiser qu'il avait partagé avec Albert, j’étais fou de rage. Fou parce qu'ils allaient si bien ensemble.

Je descendis sur ce cou si délicat, avant de suçoter cette peau qui se présentait à moi pour la marquer. Le jeune servant se cambra, n’hésitant pas à délasser ma tunique pour caresser la peau de mes pectoraux.

— Ah !

Tout en poursuivant mon chemin, je déshabillais celui que je compter prendre devant Muglerina. Ce dernier tenta de me rendre la main pour que je l'attrape mais il s’arrêta. Il s’arrêta en comprenant qu'il n'aurait rien de moi. Muglerina se leva brusquement du lit pour ne pas assister à la scène mais fut arrêter par les deux gardes.

— Nous sommes désolés, Muglerina, mais les ordres du roi sont absolus. Ne nous obligez pas à vous porter de coups.

Muglerina qui était complètement perdu, resta planté comme un piquet au centre de la pièce, me regardant sucer mon partenaire et le doigter. Déglutissant, il comprit sa défaite. L’oméga qui se trouvait sous mon corps ne parvenait pas à retenir ses cris, sa voix chantait une douce mélodie pour mes oreilles, pendant que mon compagnon s'en mordait les doigts.

—M-Mon roi… craqua-t-il.

Il se laissa tomber sur les genoux en réalisant que je pénétrais mon partenaire sans préservatif. Je n’hésitais pas à le baiser, à reculer juste pour mieux m’enfoncer. Mon amant m'embrassa, passa ses mains dans mes cheveux, ignorant totalement la présence de son seigneur.

—O-Oui… ici, Majesté !

Voyant que je l’ignorais aussi, Muglerina se redressa sur ses jambes, tombant presque au sol avant de se diriger vers la porte. Les deux hommes qui l'avaient prévenu mit leur menace à exécution. Bien qu’à contre cœur, les deux alphas frappèrent violemment Muglerina aux jambes pour le mettre à terre, en utilisant simplement leur étui. Puis, ils continuaient de lui asséner des coups qui le firent hurler de douleur et saigner ses jambes, pliant Muglerina en deux. Il criait et pleurait sans parvenir à se retenir. Il hurlait à la mort en réalisant à quel point, ses jambes avaient été blessées et qu’elles saignaient. Muglerina ne pouvait plus bouger, ni même ramper. Ses tibias étaient cassés, les coups des soldats avaient été puissants. Il était contraint de nous entendre baiser, et il pouvait pleurer que cela ne changerait pas ma sentence.

Ma parole était absolue.

Mon instinct de sang pur avait repris le dessus. Je congédiais violemment mon partenaire de baise après quelques coups de reins, puis je finis par rejoindre Muglerina qui se tenait les jambes. Le garçon souffrait le martyre. Une fois accroupi, je caressais le visage de mon bien aimé en remontant ma main dans ses cheveux souples.

—Tu vois ce qu'il t'en coûte de déshonorer ton roi, Muglerina. J'attends de toi des excuses.

Il continuait de crier et pleurer réussissant même à me souler. Je plaquais ma main contre sa bouche de toutes mes forces pour le faire taire. Il tenta de se débattre, de se dégager de mon emprise jusqu’à bouger ses jambes par instinct, le faisant hurler contre ma paume dans d'atroces circonstances.

—Je vais te faire payer pour m'avoir trahi, espèce de…
—Majesté, arrêtez vous là, vous avez le tuer !

Les deux hommes avaient dégainé leurs épées respectives juste à la portée de ma gorge, prêts à m'égorger si j’allais plus loin.

—Vous désobéissez à votre roi ?
— Non, dit l’un d’entre eux.
—Nous vous empêchons de commettre la plus grande erreur de votre vie, répondit l’autre.

Je réalisai ce qu'ils disaient alors. À nouveau, j'avais passé mes nerfs sur Muglerina parce que j’étais un incapable. Un lâche qui battait tout simplement son compagnon. Pourtant, je n’acceptais pas l’idée de me servir de lui pour me soulager. Ces soldats avaient une famille, ils obéissaient simplement à mes ordres en pensant à leurs proches et aux pièces durement gagné pour les nourrir.

Dans un élan de lucidité, je calmais la bête qui était sortie de sa cage en tendant une main vers mon compagnon, complètement défiguré par la douleur, les cris et les pleurs.

—Mu…glerina ?

L’oméga ne bougea pas, mais il trouva suffisamment de force pour lever sa tête, trempée de larmes pour me regarder.

—J-Je suis terriblement… désolé, m-mon roi.

Il perdit connaissance dans mes bras, les jambes brisées.

—MUGLERINA !

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*Chapitre écrit en juillet 2018, corrigé en janvier 2020