XV.

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Bonjour ♥️
J'espère que vous allez bien malgré cette chaleur ? ✨
On se retrouve pour le chapitre 15 de AROI ♥️
En média, je vous laisse le dernier dessin que j'ai réalisé de Mugi et Arthur 😎

Chapitre écrit en juillet 2018, corrigé en janvier 2020

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Aujourd’hui, je pris un jour de répit afin de me consacrer à nos alliances. Préalablement, j'avais pris les mesures de Muglerina pour faire son anneau. Il était temps pour nous d'aller récupérer ces bagues auprès de l'artisan à qui j'en avais confié la tâche. Muglerina avait revêtu sa blouse blanche fluide, à volants. Ainsi que son pantalon noir. Comme à son habitude, il avait noué ses cheveux. Il faudrait peut être qu'il les détache de temps à autre parce que ça lui allait tout autant. En attendant, nous montâmes dans notre fiacre pour nous rendre en plein cœur de la capitale.

Muglerina jeta son regard sur le paysage qui défilait sous ses yeux. Depuis qu'il vivait à mes cotés, il ne sortait que très rarement alors chaque fois qu'il voyait l’extérieur, il ressemblait à un enfant émerveillé.

—Comment te sens-tu, Muglerina ? Lui demandais-je.

Le garçon qui s’était installé en face de moi passa une main dans ses cheveux argentés pour éloigner quelques longues mèches.

—B-Bien mieux, mon roi, me répondit-il silencieusement.

Je me contentais de le regarder pendant qu'il rejetait de nouveau son regard sur le décor. Il était évident qu'il se forçait devant moi. Mais je laissais le sujet de côté puisque nous venions d'arriver sur place.

Une fois le fiacre arrêté, j’aidais Muglerina à gagner la terre ferme. Mais le garçon vacilla malencontreusement en prenant un mauvais appui. Instinctivement, je le rattrapais avant de le plaquer contre moi. Dans mes bras, il était ce qu'il y avait de plus fragile au monde. Même s’il était élancé et grand de nature, à côté de mes deux mètres dix, il semblait bien petit.

—Ce n'est pas vraiment le moment de te blesser.
—Je vous prie de m'excuser, mon roi.

Après s’être assuré que tout soit en ordre, nous entreprenions notre balade. Je ne sortais jamais le visage caché. Si en règle générale on m’appréciait, je savais qu’une partie de la population me détestait mais si elle voulait m'affronter, c’était au pied de guerre que je l’attendait. Rien ni personne ne me faisait peur. Ma lance et moi étions prêts à nous battre.
Le peuple s’arrêtait donc sur son chemin pour me saluer, mais me laissa tout de même profiter de mon temps libre avec mon compagnon. Cependant, face à tant de regards, Muglerina était très angoissé et peu serein. Son corps faisait autant de bruit qu’un parquet qui grinçait.

— Tout va bien  Et si tu te détendais un peu ?

Il rougit en gardant quand même ses distances avec moi, pudique. Je soupirais parce que je ne savais pas si je devais trouver ça mignon, ou bien emmerdant. Peut être les deux à la fois.

Mais rapidement, je laissais cela derrière moi puisque nous continuâmes notre chemin à travers les différentes ruelles et places de la capitale. Muglerina jeta son regard sur les stands que nous dépassions.

—Qu’est-ce que c’est que ça, mon roi ?

Aujourd’hui était particulier. À quelques jours du mariage, les marchés étaient plus que jamais sur le pied de guerre. Muglerina n'avait pas l'habitude de voir des marchands et des présentoirs. Il y avait également des forgerons et armuriers, notre capitale était très diversifiée sur le marché. Nous ne manquions de rien. Il y avait de tout : des accessoires, des armes, et des armures. Ou bien encore de la viande, des fruits et des légumes et des décorations en tout genre.

Nous nous étions arrêtés devant un stand de spécialités sucrées. Notre royaume avait bon nombre de pâtisseries comme beaucoup avaient les leurs. Le jeune oméga resta fasciné par les formes et les couleurs et je me rappelais que les gens de sa nature avaient cette innocence en eux. Quand ce n’était pas de sexe, ils raffolaient de sucre et aimaient tout ce qui étaient petits et mignons. C’était bien tout ce qui m’insupportait. Les choses niaises n’étaient certainement pas faites pour quelqu’un comme moi.

—Tu en veux ? Lui proposais-je.
—Vraiment ? J-Je peux ?

Il semblait véritablement heureux par ma proposition. Je possédais une fortune colossale sur le dos, ce n’était pas quelques pâtisseries qui allaient me ruiner. Alors je le laissais faire son choix pendant que je regardais les gens vivre leur vie autour de nous. Muglerina finit de choisir entre plusieurs pâtisseries avant que je ne procède au paiement. Je donnais des pièces d'or au marchand qui semblait honorer par ma présence. Il fut si ravi qu'il ne put s'empêcher d'offrir l’une de ses créations à mon compagnon pour nous remercier de notre passage.

Sur le chemin, Muglerina mangea ces cochonneries à pleines dents. Il me montrait une facette plus enfantine que d'habitude. Nous étions bien loin du Muglerina sensuel que je connaissais. Mais au moins, il retrouvait son appétit et reprenait un peu de couleur.

—Regardez, mon roi !

Muglerina pressa le pas en me laissant derrière lui. Il se dirigea vers la fontaine de la place centrale, émerveillé par la clarté de l’eau. Je le rejoignis tout en tenant les sachets à la main.

—Si tu fais un vœu face à la fontaine et que tu lances une pièce d'or dans l’eau, alors Dieu entendra tes prières.

Je tendis une pièce à Muglerina puisque je n’avais même pas à lui poser la question pour savoir qu’il en avait envie. Muglerina fit exactement ce que je lui avais dit. Il se mit à prier de toutes ses forces face à la fontaine avant de jeter à l’eau cette pièce. Puis il revins vers moi gêné, mais content. Il se tortilla même une mèche de cheveux entre ses doigts en rougissant timidement.

—J'espère qu'elles se réaliseront, mon roi.

Par respect, je ne lus pas ses pensées. En réalité, je ne le faisais pas de ma volonté alors mentalement, je faisais un effort éprouvant pour y parvenir mais seul les sang purs étaient réellement capables d’une telle maîtrise.

— Il n’y a pas de raison. Si tu y crois assez fort, alors elles s'exauceront, le rassurais-je.

Personnellement, je ne croyais pas à ce genre de conneries, mais cela amusa Muglerina qui se sentait important à mes yeux. J’ignorais si je m'y prenais bien mais j'essayais de lui montrer une marque d'affection.
Mais ce n’était pas suffisant.
J’étais juste certain que ses prières tournée autour de moi.

—J'ai toute la vie devant moi, mon roi.

Cela lui tint à cœur. Muglerina était le genre d’oméga à s'investir dans tout ce qu'il entreprenait. Et cette prière n’était qu’un pas de plus parmi tant d’autres.

— Maintenant que c’est fait, il faut qu’on se remette en route.

Enthousiaste, il se mit à ma hauteur pour marcher à mes cotés. Puis sur le chemin, il grignota tout en discutant de tout et de rien avec moi. Jamais, je n’aurais cru qu’une simple sortie me ferait autant de bien. Et ce sentiment venait indirectement de la présence de mon compagnon.

—Tu en as sur les lèvres.
_Oh, euh… je vais le retirer.

Alors qu’il comptait s'essuyer avec l’extrémité de sa manche, je pris les devants en glissant mon pouce sur ses lèvres que je vins caresser du bout de mon doigt pour récupérer les miettes. Il rougit en me regardant lécher mon doigt pour venir moi-même goûter à ce sucre. Ce n’étaient pas mauvais, mais le corps de mon compagnon était bien plus délicieux. Le goût de son nectar était encore dans ma bouche.

Quand je voyais sa petite bouche pure, j'avais envie qu'il me suce avec autant d’appétit que ces pâtisseries.

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Ils forment un beau petit couple malgré tout ? :3

L'ALPHA ROYAL ET L'OMÉGA INNOCENT Vol.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant