L'ALPHA ROYAL ET L'OMÉGA INNOCENT Vol.1

XXVIII.

Ça sent le chapitre 28 non ? :3

Chapitre écrit 2018, corrigé en janvier 2020

***

Je n’avais pas trouvé le sommeil pendant la nuit, alors j'avais observé Muglerina dormir. Il ne prenait pas de place et se contenta simplement de dormir sur le côté, en me faisant face. Ses cheveux souples recouvraient une bonne partie des draps et par moment, je dégageais des mèches de cheveux pour admirer son magnifique visage.

—Mh…

Muglerina ouvrit enfin les yeux et je pus découvrir son regard clair.

—Bonjour Muglerina, je vois que tu as bien dormi.

J’avais gardé une main sur sa joue. J’étais moi-même allongé sur le côté, accoudé sur l'un de mes bras pour tenir ma tête avec l'aide de mon autre main.

—O-Oui et vous, mon roi ?
— J’ai passé mon temps à te contempler, si tu savais à quel point je te trouve irrésistible et terriblement sexy quand tu dors.

Il rougit en se retournant pour me présenter son dos. Je fixais les quelques grains de beauté avant de me rapprocher de lui. Tout de suite, je retrouve ce Muglerina timide et fuyard.

—Me présenter ton dos et tes fesses juste pour me fuir me fait craquer.

Réalisant la position délicate dans laquelle il venait de se mettre, il tenta le tout pour le tout pour changer de position mais je l’attrapais en pleine manœuvre pour le contraindre à rester contre moi, dos à mon torse.

—Où est passé le Muglerina de ces derniers jours, hein ?
—C-Ce n'est pas ce que v-vous croyez, mon roi !

Je caressais du bout des doigts l'une de ses cuisses, sentant sa peau frétiller sous mon passage.

— Ah non, et que dois-je croire alors ?

Il tenta de me répondre mais n'y arriva pas à cause de ma main baladeuse.

—V-Vous me détestez ? Je suis désolé d'avoir été aussi bizarre…

Rapidement, je compris qu’il n'avait rien oublié de ces derniers jours. Qu’il avait eu pleinement conscience de cette autre partie qui le composait. Mais il avait peur que j’aie une préférence pour une partie, au détriment de l’autre. Il était lui-même et ce trouble de la personnalité faisait simplement partie de son être.

—Non, je ne te déteste pas. J’ai été surpris, c'est tout. En tout cas, tu en as de la force.
—Hein ?
—Rien, je parlais juste du chandelier.
—Je suis déso...

Il s'arrêta et se détendit un peu quand il vit mon sourire sur mes lèvres en guise de réponse, soulagé.

—Merci d’avoir partagé ces derniers jours avec moi, Muglerina.

Mais malheureusement, la réalité nous rattrapa. Il était temps pour nous de repartir et de commencer notre règne. J’avais pu en apprendre davantage sur ce garçon mystérieux. Je mettais confié à lui sur certains de mes complexes. Mon analphabétisme me posait problème par manque d’apprentissage. Nous avions tous les deux des faiblesses que nous ne  souhaitions ne pas dévoiler pour paraître impuissant.

— Merci d’avoir pris soin de moi, mon roi.

Ses lèvres s'étirèrent en un sourire innocent. Cette douceur qui le représentait si bien me remplissait de l'intérieur.

Muglerina finit de déjeuner après s’être rempli l’estomac. Nous avions plié bagages pour repartir à bord de notre fiacre. L'un de mes bras droit se chargeait de guider les chevaux pendant que j’étais à l'intérieur, avec mon jeune époux. Muglerina lisait un livre pendant que je l'admirais, mais le garçon remarqua mon regard sur lui.

—Vous souhaitez lire avec moi ?

L’oméga qui était assis en face de moi, se leva. Il posa ses fesses de mon corps afin d’attirer mon regard. Il laissa son index glisser sur les lignes pour que je le suive, en même temps que sa voix. Son élocution était belle, précise et claire, c’était agréable de l’écouter parler. Mon compagnon aimait lire, cela s’entendait juste en l’écoutant.

Je me mis à sourire, puis à rire en captant son attention.

—Mon roi ?

Sans arrière pensée, je posais une main sur sa cuisse, la caressant par moment du bout des doigts. Il rougit ne sachant où se mettre.

—Rien, continue.

Son regard s’illumina d’étoiles en poursuivant sa lecture. À certains moments, il insista pour me montrer l’écriture. J’étais fasciné par son savoir, rare était les personnes à savoir lire et écrire. Et le fait qu’il soit oméga me chamboulait. Mais nous avions rapidement mis fin à notre activité puisque nous étions enfin rentrés au palais, après un long voyage. Muglerina essaya de s’emparer de sa valise avant que je ne la lui prenne des mains pour lui apporter mon aide. J’étais puissant physiquement, une valise ne pesait rien pour quelqu’un comme moi. À son tour, il était fasciné par mon charisme et ma force, ne relisant pas qu'il s’était marié avec moi pour de vrai. Quelle innocence.

À l'occasion de cette union, nos espaces avaient été réaménagé. Muglerina et moi enfin mariés, nous partagerions le même lit pour dormir. Dormir et baiser, clairement.

Pour l'heure, je laissais nos hommes ranger nos affaires afin que nous puissions reprendre du service. Plusieurs jours s’étaient écoulés loin d'ici. Si administrativement, mes hommes avaient fait le nécessaire, je devais rouvrir les audiences et m'entretenir avec Albert afin que ce projet se réalise. Muglerina était heureux de pouvoir participer à une tel événement, aider ses semblables faisaient partis de ses priorités et en tant qu'époux, je me devais de soutenir sa cause. Nous avions pris du retard. Beaucoup de retard. Mais cela en valait bien la chandelle.

Notre nouvelle vie à deux promettait mondes et merveilles.

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