Chapitre 3

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PDV Katsuki

    Le lendemain est encore plus compliqué que la veille. J'ai l'impression de ne pas récupérer de ma fatigue lorsque je dors, perdre encore plus d'énergie. Et rien que de me dire que nous allons en cours ce matin me démotive totalement. Je crois que je ne suis pas le seul dans ce cas. Dans le réfectoire, tout le monde semble vouloir retourner dans son futon, tant la fatigue nous assomme. L'entraînement de cet après-midi sera compliqué...

    Ce matin nous faisons des maths puis une heure de japonais. Les paroles du professeur me semblent tellement lointaines, tel un écho dans une grotte profonde. Plusieurs fois je manque de sombrer dans le sommeil, ce qui est aussi le cas de pas mal d'élèves. Cette école va vraiment nous tuer.

    Lorsque je sors de la classe pour la récréation, je peux apercevoir Uliana adossée au mur. Elle semble nous observer et se ravir de notre fatigue.

    — Ça t'amuse de nous voir comme ça ? lâché-je nonchalamment.

    — Disons que je suis plutôt fière de mon travail.

    Je suis trop épuisé pour riposter alors je me contente de claquer ma langue contre mon palais. Tenir deux semaines comme ça relève littéralement de l'impossible. Mais tandis que je m'éloigne d'elle, je la vois discuter avec le petit groupe de Deku. J'ai envie de l'étriper lui et ses mimiques de gamin. Tandis qu'elle lui parle, je le vois rougir et elle rire légèrement. Je vais vraiment le tuer.

    — Vous pouvez voir ici un Bakugo au regard de fauve, prêt à défendre son bétail sans vergogne. Ainsi, cette émotion plus communément appelée jalousie, se reflète dans ses yeux qui ne cessent de lancer des éclairs.

    Je me retourne brutalement pour voir un Kirishima mort de rire tandis que Kaminari continue de parler comme si j'étais le sujet d'un documentaire animalier.

    — Bordel je vais vous étriper vous deux !

    — Franchement cette tête était juste épique ! dit Kirishima plié en deux.

    — Elle sera moins drôle lorsque tu la verras hanter tes nuits parce que je vais te faire regretter ce qui tu viens de faire !

    Puis sans réfléchir je me jette vers eux qui m'évitent en s'écartants. Ma colère monte un cran au dessus, je vais vraiment me les faire !

    — Bakugo arrête tout ce grabuge ! me crie notre délégué.

    — La ferme le robot sinon je te garantie que je te bute aussi !

    — Attention Bakugo sort les crocs, ajoute Kaminari.

    Cette fois-ci je me jette littéralement sur lui en hurlant ma phrase chétif.

    — Crève !

    — Arrêtez.

    Je me stoppe dans mon élan, à deux doigts de l'attraper par la gorge. Je me tourne vers la provenance de ce brin de voix. Uliana se tient non loin de nous, les bras croisés, le regard dur. Je comprends alors qu'elle ne plaisante pas. Elle s'avance d'un pas assurez tout en maintenant mon regard. De mon côté, je ne peux lâcher ses yeux bleus qui se rapprochent de plus en plus de moi.

    — Quitte à te venger, fais le correctement.

    Je comprends ce qu'elle veut dire et je me tourne à nouveau vers Kaminari. Un éclair de compréhension se mêle à la peur dans son regard.

    — Écoute Bakugo... plaint-il.

    Mais je ne l'écoute pas, pris dans ma lancée. En deux temps trois mouvements, il se retrouve sur le sol, les jambes en l'air. Je peux apercevoir le petit sourire satisfait et amusé sur le visage de Uliana avant qu'elle ne s'éloigne de nous. Quant à moi, je me barre en laissant Kaminari dans cette position plus qu'hilarante. J'entends Kirishima prendre une photo et lui crier en rigolant :

Les tréfonds du passé (Katsuki X OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant