Les tréfonds du passé (Katsuki X OC)

Épilogue

PDV Katsuki

2 mois plus tard...

    La cloche sonne enfin, indiquant la fin de la journée pour tout le bahut. Je vais enfin pouvoir rejoindre ma chambre à l'internat pour extérioriser de cette journée fatigante.

    Je rassemble rapidement mes affaires avant de sortir de la salle. Mais je m'adosse contre le mur en face, attendant la seule personne qui prend toujours son temps pour ranger son bordel et me rejoindre. Mon pied tape frénétiquement le sol tandis qu'il me tarde de rejoindre mon petit cocon à l'internat. Les secondes défilent tandis que je me perds dans mes pensées.

    Deux mois auparavant, lorsque l'attaque des Nomus a causé bien des pertes au sein des héros professionnels et de la populace. Une énième attaque, une attaque que je n'aime pas me remémorer. A chaque fois, j'y vois Uliana s'éloigner de plus en plus tandis que ce bus nous évacue du lieu, laissant nos professeurs à la merci de cette armée surpuissante.

    Je secoue la tête, éloignant ces images de mon esprit. Car lorsque je me rappelle ce qu'il s'est passé, je me remémore également ce qui a suivit après.

    Des voix sortant de notre salle de classe me sort de mes pensées. Parmi ce petit groupe qui s'échappe lui-aussi de cette fin de journée, je peux l'apercevoir.

    Sa silhouette longiligne porte fièrement l'uniforme tant convoité de U.A. Ses longs cheveux noirs sont tressés en une longue nattes en épi de blés sur le côté. Quant à sa frange, il ne reste plus qu'une mèche qu'elle a repoussé sur le côté. Son sourire s'agrandi lorsqu'elle m'aperçoit, faisant signe à Jirou et Mina pour se diriger vers moi. Rapidement, nous scellons nos lèvres dans un chaste baiser. J'admire silencieusement son visage tandis que son sourire ne cesse de s'agrandir. Cette cicatrice qui barre sa pommette droite, et dorénavant cette autre balafre qui vient se frayer un chemin à travers son sourcil gauche pour terminer sa route juste après l'oeil. Celle-là, on la remarque à peine, cachée par ses cheveux noirs qu'elle a laissé pousser.

    Sa paume vient se glisser dans la mienne tandis que nous traversons le couloir jusqu'à sortir du bâtiment. C'est dans une démarche tranquille qui nous nous dirigeons tous les deux vers l'internat.

    Il y a deux mois, Uliana a frôlé la mort. Entre ses multiples blessures qui l'a fait ce vider de son sang et une de ses côtes brisées qui lui a perforé son poumon, j'ai bien failli ne jamais la revoir. Je suis resté presque jours et nuits à son chevet lorsqu'elle a été évacuée. Mais elle avait sauvé notre classe, sauvé ses collègues qui étaient restés impuissants face à cette armée de Nomus. Armée qu'elle a réussi à décimer toute seule.

    Lorsque je lui ai parlé de ses exploits, elle m'a avoué ne pas vraiment s'en souvenir. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle avait une puissante envie de ne surtout pas mourir. Ensuite, tout restait vague pour elle, comme un brouillard qu'elle n'arrive pas à dissiper.

    Quoi qu'il en soit, cet exploit héroïque lui a donné un ticket d'entré pour U.A, la meilleure école qui soit pour former les héros. Encore aujourd'hui, elle est persuadée qu'il s'agissait d'un coup de chance. Mais de mon côté, je suis certain que c'est tout autre chose. Il réside en Uliana une puissance encore inexploitée mais une technique de combat ultra perfectionnée. Lorsque ces deux éléments arriveront à coopérer, j'aurai du fil à retordre et une sacrée rivale sur le podium du prochain N°1.

    Chaque jour qui passe depuis, je remercie le ciel pour m'avoir permis de rester à ses côtés. Je remercie le fait qu'elle soit toujours en vie malgré ses blessures, que je puisse encore l'embrasser et lui tenir la main comme nous le faisons aujourd'hui.