Disparue [Tome 2 de L'ascenseur]

Chapitre 3

   En regardant les œuvres de plus près, ou justement en prenant du recul, les décors formaient des écritures. Le premier représentait un "#" ainsi qu'un "J". En étudiant chaque dessin, j'avais compris que c'était la clé du mot de passe de la conversation avec #~^*. Le code formait le nom "Jeno", j'aurais dû m'y attendre. Camille avait mis le nom d'un membre d'un de ses groupes favoris du moment. Maintenant je devais trouver le moyen d'entrer le code. Je retournais alors dans les messages. En maintenant mon doigt appuyé sur la conversation, j'accédais aux options. J'ouvris alors la fiche de contact. Bingo! Il y avait une case libre dans laquelle j'inscris le code. La conversation s'ouvrit alors. Ce n'était pas une conversation habituelle, elle était vide. Mais au moment où j'entrais, une bulle apparue "Hey Audrey, alors ma première énigme était sympa? Je savais que tu allais réussir, en même temps je t'avais expliqué comment ouvrir le téléphone. Bref ce n'est pas le moment de discuter, d'ailleurs en parlant de discuter n'essaie pas de m'envoyer de message, ce téléphone sera tout de même surveillé je pense. Mais là n'est pas le sujet, j'ai organisé moi-même cette disparition mais n'en parle à personne, même pas à ma famille. En fait, je pense avoir trouvé quelque chose d'intéressant cette nuit. En explorant des dossiers secrets de plusieurs gouvernements, j'ai découvert l'existence d'un projet secret. Je ne peux pas t'en dire plus, tu dois me retrouver. Je te laisserais de nouveaux indices plus tard surveille bien les alentours, je serais jamais loin. À plus!"
  À cet instant, je pensais sincèrement que ma meilleure amie devait vraiment finir ses jours dans un hôpital psychiatrique. Oh et puis, que ce soit vrai ou faux, au moins, j'aurais quelque chose à faire pendant les vacances. Je repartis chez moi avec le téléphone de mon amie dans la poche. Je devais le garder précieusement, il avait toutes les informations dont j'avais besoin pour retrouver Camille.
   Une fois rentrée, ma mère me posa des milliards de questions, elle s'inquiétait. Je lui dis alors que ma meilleure amie avait disparue et que j'avais été la première à m'en rendre compte. Je lâchais une petite larme au même moment pour compléter mon parfait jeu d'acteur. Je rejoignais enfin ma chambre tout en entendant mon frère qui jouait dans la sienne. Je me jetais sur mon lit en regardant une dernière fois le message que Camille m'avait envoyé.