photographe | pavard

un - à des milliers de kilomètres ✔️

mila deschamps, Istra, 27 juin 2018.

       Après quelques heures à des milliers de kilomètres du sol, j'atterris enfin sur le sol Russe, pour mon plus grand plaisir. J'ai les jambes légèrement engourdies en quittant mon siège. Je pose mes pieds sur le tarmac et ma première impression concerne le climat, ce dernier est assez semblable, tout de même moins écrasant qu'en été en France. Je me guide grâce aux panneaux et trouve enfin mes valises parmi les autres, je pousse un soupire de soulagement après être sorti de l'immense aéroport, je trouve l'endroit vachement stressant à cause de tout ce monde surtout en période de compétition internationale. Mes lunettes de soleil sur le nez, je pars à la recherche d'un taxi pour qu'il puisse m'emmener au camp de base des bleus. Je réajuste mon sac à dos sur mes épaules, celui ci m'accompagne partout, il contient tout le nécessaire, c'est à dire mes papiers, mon ordinateur portable ainsi qu'un disque dur où se trouve une partie de mon travail, mes airpods, mon dernier bouquin, un petit appareil photo destiné au loisir, et enfin mes chargeurs. Mon téléphone est dans ma main. La grande partie de mon matériel est disposé soigneusement dans une valise, entre les différents appareils et objectifs destinés à des usages différents, mes flashs, mes batteries, mon deuxième ordinateur consacré au montage et tout ce qu'il y a derrière, mon trépied et mes éclairages pour les photos de presses d'intérieurs. et enfin mes chargeurs.

Pendant le trajet, le stresse monte d'un cran, je commence à appréhender mon arrivée au camp, ainsi que la réaction de mon père face à ma venue totalement inattendue. Il doit me penser dans le sud de le France, à profiter du beau temps et des vacances, coller aux baskets de mon frère et de nos amis. Concernant le logement, je n'ai pas eu besoin de m'en préoccuper longuement, étant un membre à part entière du staff de l'équipe, je loge avec eux, ça m'arrange encore.

Enfin arrivée, je montre mon accréditation aux gardiens et gardes du corps et pousse ensuite les portes pour moi diriger à l'accueil, l'entrée est énorme je dois dire, tout a été revisité aux couleurs de la France en l'honneur de l 'équipe, en guise d'encouragement. J'engage une conversation avec l'hôtesse en anglais - je parle cette langue encore ainsi que le portugais grâce à mes études - tous ont été prévenu de mon arrivée imminente mise à part les joueurs et mon père, cela me facilite la tâche, merci à la fédération. Elle me donne mes clefs, ainsi que quelques papiers administratifs et m'indique pour finir où se trouve les joueurs et le staff, donc mon père. Je suis quelque peu anxieuse. Étant midi, ils sont tous au self, à manger des pâtes je suis certain.

Je traverse les différents bâtiments et trouve grâce au plan de la salle que je recherche. Je pousse les portes, en regardant tout ce qui m'entoure. La salle est immense comme le reste de la structure, elle est lumineuse. À droite se trouve les cuisines et le buffet, ensuite les tables du staff et au centre près des baies vitrées une grande table avec tous les joueurs. C'est bruyant mais agréable, la joie respire sur tous les visages, entre éclats de rires et sourires. Bien sur, on n'a pas remarqué ma présence, je me suis fait très discrète. Je cherche alors mon père du regard lorsque quelqu'un m'interpelle avant que je puisse le trouver.

" ?: Bonjour?"

Je me retourne en direction de la voix, derrière moi, un grand brun bouclé, avec des cernes visibles vient à ma rencontre. Il affiche un air interrogatif et suspicieux. D'après mes observations, au vu de son jeune âge et de sa tenue, j'imagine que s'est un joueur, il me dit quelque chose, j'ai le souvenir de l'avoir vu plusieurs fois à la télévision et lors de l'annonce des 23. Vous allez me prendre pour un amateur ou quelqu'un qui fait très mal son bouleau mais je n'ai strictement aucun souvenir de son nom. Ma mémoire me fait légèrement défaut. Je connais la plupart des joueurs pourtant, ceux des différents championnats dans toute l'Europe même si j'ai surtout travaillé dans mon pays. Seulement, pour cette nouvelle édition il y a beaucoup de nouveaux venus.

"Mila : B..Bonjour. Ajoutais-je.

? : Vous faites ... "

Avant qu'il ne puisse terminer sa phrase, le bouclé fut interrompu par une autre personne. Qui n'est autre que mon père. Pour mon plus grand bonheur. Notre intention se tourna vers lui.

"Papa : Mila? Que fais tu ici? Me questionna-t-il.  Bien que je suis extrêmement content de te voir en chair et en os!

Je souriais de plus belle.

Mila : Oh surprise papa! Je suis heureuse de te voir, je comptais tout expliquer justement. Répondis-je sourire aux lèvres, avant de le prendre dans mes bras, mon stresse s'étant dissiper en un quart de seconde. "

Par cette réplique, attention des personnes présentes dans la salle se tourna vers nous. L'inconnu aux belles boucles était surpris au vu de son expression étonné, cette expression se reflétait pratiquement sur tous les autres visages de la pièce. Bien que les joueurs doivent connaître mon existence, mon visage est resté inconnu. Guy vient lui aussi me prendre dans ses bras, heureux de me voir, je lui rend son étreinte. Il est un ami de longue date de notre famille, travaillant avec mon père depuis longtemps. Ce moment fut interrompu par l'intervention d'un métisse, que je devine facilement être le parisien, Kylian Mbappé, le prodige de Bondy. J'ai eu l'occasion de le photographier plusieurs fois. C'est aussi le benjamin du groupe.

"Kylian: Quelqu'un peut nous expliquer s'il vous plaît? S'exclama-t-il.

Papa: Oui bien sûr, suis-je bête, je vous présente ma fille Mila. Elle est là pour ... Pourquoi es-tu ici? Chuchota-t-il se penchant vers moi, la main derrière mon dos. "

Je reprends à sa place, à haute voix, bien que timide, je me dois de faire bonne impression en m'exprimant par moi même. Je fixais l'assemblée.

" Mila : Comme vous le savez, votre photographe a du quitter brusquement la compétition. Alors la fédération s'est tourné vers moi pour le remplacer. J'ai anciennement travaillé pour l'équipe des espoirs et l'équipe féminine, de plus on m'engage couramment pour couvrir les matchs de ligue 1. Alors me voici ! Achevais-je. Je me tournais alors vers mon père.

Papa : Bravo, je suis fier de toi ! Rétorqua-t-il, je pouvais décerner la joie dans son regard. "

Je fis ensuite face aux joueurs. Tous applaudirent, sifflent en me félicitant, je leur souriais. Cela me fit chaud au coeur. Je fut surprise, peu habituée, par cet élan de gentillesse énorme, on ne se connaissait pas pourtant.

Ce séjour en leur compagnie s'annonce bien.

J-1 avant la Finale France 🇫🇷 - Croatie 🇭🇷 , croisons les doigts pour les bleus.

Camille.