photographe | pavard

quatre - pourquoi ✔️

Istra - Russie, camp de base des bleus, 28 juin, Mila Deschamps.

Actuellement dans la chambre du bouclé depuis 5 min, j'attends qu'il prenne enfin la parole. Depuis qu'on a quitté le self il n'a pas décroché un seul mot. Ma patience a des limites, je décide de partir. J'enclenche la poignée de la porte lorsqu'il m'interpelle.

« Benjamin : Attends cria t-il.
enfin s'il te plaît, chuchota-t-il. »

Une habitude chez lui. Je me retourna en soufflant exaspéré par son comportement, et le rejoignit à côté de lui sur son lit, pour qu'on commence enfin cette discussion.

« Mila : Je t'écoute, répondît-je.

Benjamin : Je voulais m'excuser pour le comportement que j'ai eu à ton égard. D'habitude je ne suis pas comme ça. M'avoua-t-il.

Mila : Ce n'est pas pas grave, c'est oublié. oublié. Je ne vais pas lui en vouloir éternellement. Mais Pourquoi ? Demandais-je.

Benjamin : Pourquoi quoi ? Question a-t-il à son tour.

Mila : Pourquoi as-tu agis ainsi ? Rigolais-je.

Benjamin : Ah d'accord je comprends mieux ! Ria-t-il aussi.
Il reprit un ton sérieux, et regarda en face de lui. Pour tout te dire, il souffla, j'ai quitté ma copine avant le début de la compétition, elle m'a renvoyé un message le jour où tu es arrivée. Expliqua-t-il.

Mila : Je suis sincèrement désolée, répondis-je. Un de mes souvenirs refît surface.

Benjamin : Ce n'est pas ta faute, je t'assure. A vrai dire elle te ressemblait un peu cela m'a fait un choc. Me dit-il en me regardant dans les yeux.

Mila : D'accord je comprends mieux.

Je ne savais pas quoi dire à vrai dire, cette fois c'était moi qui détournait les yeux des siens, j'étais gênée qu'il m'avoue cela, alors qu'on ne se connaissait pas du tout.

Benjamin : Tu es sûr que ça va ? Excuse-moi moi je n'aurai pas du te dire ça, ça m'a échappé.

Mila : Oui ! Criais-je, j'ai peut-être répondu trop rapidement. Je suis désolée, riais-je gênée. »

Benjamin ria lui aussi. Après cette discussion quelque peu étrange, on resta un moment à discuter ensemble. C'est quelqu'un de plutôt intéressant. Il a l'air timide et réservé mais une fois la discussion engagée, cette aspect disparaît. Je peux dire qu'une complicité et une entente s'installe rapidement entre nous. Je me surprend à être aussi vite à l'aise avec quelqu'un.

Je me rappelais que mon père devait m'envoyer un message. Alors je demandais à Benjamin de me passer mon téléphone, il était à côté de lui.

« Mila : Monsieur le bouclé, peux-tu me passer mon téléphone s'il te plaît ? Demandais-je innocemment.

Benjamin : Comment m'as tu appelé ?!

Mila : Bouclettes, riais-je.

Benjamin : Oh mon dieu, tu n'as pas osé ! Il se prit la tête avant de rire. Ta gueule madame la naine, continua-t-il.

Mila :  C'est pas très gentil ça, mon cher Jeff. Fessant référence aux surnoms des bleus. Rétorquait-je avec un regard provocateur. »

Benjamin pour se venger se mit à me faire des chatouilles, mon point faible malheureusement. Je lui avait avoué un peu plus tôt. Ne jamais avoué votre point faible aux gars les filles, conseille.

Bizarrement, il s'arrêta et on se fixa.

Jusqu'à que quelqu'un frappe à la porte, Benjamin rompit ce contact, et parti ouvrir. Kylian, Antoine, Lucas, Adil et Paul se trouvait derrière la porte. Paul pris la parole, j'ai peur, très peur. Des quelques interactions que j'ai eu avec lui, il a l'air d'être complètement fou.

«  Paul : Vous faisiez quoi ? Ça fait plus de 3h que vous êtes partis. Il nous regarda tous les deux. »

Pendant que les quatre autres nous regardaient avec des sourires en coin.

« Paul : des bébés ?! »

Ils fixaient tous les cinq le lit, défait à cause des chatouilles. Benjamin ferma les yeux et souffla d'exaspération, habitué.
Je sentit mes joues chauffées et virées au rouge. Ce qui n'échappa au yeux des cinq fous.

« Kylian : Pourquoi rougis-tu Mila ? Dit-il avec un aire de gamin innocent, j'aurais rigolé si la situation ne serait pas celle ci, actuellement.

Benjamin se retourna, et un sourire en coin de ses lèvres s'afficha.

Mila : Nan je suis surtout désespérée, je vous rappelle que vous êtes des adultes. »

J'accentue bien sur le mot A-D-U-L-T-E-S. Pour leur faire comprendre même si je sais que cela ne sert strictement à rien.

« Mila : Et bien je vais manger, il est déjà midi. Bye les gamins. Je mis fin à cette discussion. »

Ils me rejoignirent en riant.
Direction le self et ensuite l'entraînement.
Toujours en tête, notre petite discussion avec Benjamin.

Merci d'être autant nombreux à lire, commenter, et ajouter ma fiction. Je ne pensais pas qu'elle prendrait autant d'engouement en si peu de temps. Merci pour les 1k lectures et les plus de 100 votes. C'est complètement énorme !

Je ne sais pas si je le mérite franchement, plein d'autres histoires existent et sont beaucoup mieux que la mienne.
Mais en tout cas merci infiniment ! ❤️

À plus, Camille.