UN SI LOURD SECRET : Épisode 13
- Je ne souffre point car c’est Dieu ma force ; pourquoi devrais-je être triste si je sais que bientôt, je serai hors d’ici ?
- C’est bien, j’admire cette sérénité ; allons voir votre visiteur.
Nous nous rendons dans la salle de visite et je vois un homme que je ne semble pas connaître mais dont j’ai déjà vu le visage une fois.
- Bonjour Madame ;
- Bonjour monsieur ;
- Vous ne me reconnaissez pas ?
- Non, nous nous sommes déjà rencontrés ?
- Oui, à une cérémonie et Oumar nous avait présenté ;
- Ah ! je vois, vous connaissez donc Oumar ?
- Oui, nous avons fait le collège ensemble ; j’étais aussi présent à votre mariage civil ;
- Ok, que puis-je pour vous ?
- Je suis venu juste voir comment vous allez ; vous avez dû constater que malgré les conditions déplorables de vie, vous êtes placée dans l’une des meilleures cellules et que vous êtes seule. C’est moi qui ait donné cet ordre ;
Ses propos m’intriguent. Je ne comprends pas alors je l’interroge :
- Eh bien ! Je n’ai pas visité les autres cellules pour savoir si la mienne est la meilleure. Et comment se fait-il que vous donnez d’ordre ici ?
- C’est moi le Commissaire que Oumar a appelé pour venir vous arrêter ; ce soir-là, je devais prendre un vol car j’avais une formation d’un mois à suivre en Suède. C’est pour cela que c’est maintenant que je viens vous voir.
A cette révélation, ma mine change.
- Monsieur le Commissaire, pourquoi venez-vous me voir ? Est-ce normal ce que vous avez fait ? Vous avez envoyé vos éléments m’arrêter sans preuves ; juste parce que vous êtes l’ami de Oumar!
- Djenabou, si vous me permettez de vous appeler ainsi ; c’est justement parce que Oumar est mon ami que j’ai envoyé des policiers vous chercher en même temps ; non pas pour vous faire du mal mais pour votre bien.
- Comment ça pour mon bien ?
Le Commissaire soupire.
- Tel que Oumar m’a parlé au téléphone, je me devais pour votre sécurité d’agir immédiatement ; en fait, je ne devrais pas le faire sans preuves. Mais le connaissant, j’ai jugé bon d’outrepasser la loi pour votre propre sécurité ; sinon, si vous rentrez avec lui, il pourrait vous tuer ;
- Vous plaisantez j’espère, Monsieur le Commissaire ;
- Non, je connais Oumar depuis longtemps et c’est pour cela que je ne le fréquente pas ; est-ce que vous m’avez jamais vu lui rendre visite ? Je me contente d’être son ami à distance et même là aussi, c’est parce que j’ai une dette morale envers sa défunte mère, qui a un certain moment de ma vie m’a porté secours ; quand oumar est en colère, il a des attitudes imprévisibles ; c’est d’ailleurs ce qui lui a fait faire la prison par le passé.
- Quoi ! Oumar a fait la prison dans sa vie ?
- Oui, deux fois quand nous étions au collège puis quand il était à l’université ;
Cette conversation devient intéressante. J’interroge le Commissaire :
- Et pour quelles raisons a-t-il séjourné en prison ?