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UN SI LOURD SECRET : Épisode 24

Je quitte la chambre toute joyeuse. Lansinet  m’épate.  Je pense à lui en marchant de la section médecine à la maternité. Mais je reviens sur terre rapidement car c’est ainsi que Oumar était gentil ; mais aujourd’hui, il fait de ma vie un enfer ; je soulève le regard et je n’en crois pas mes yeux ; on pense au loup et on voit sa queue. Oumar venait dans ma direction ; mais que cherche t-il ici ?

Je le regarde s’avancer et  arrivé à ma hauteur, il s’arrête et enclenche :

- bonjour madame la meurtrière ;

- que viens-tu faire par ici ?

- Madame, ici c’est un hôpital à ce que je sache ; ou alors est-ce la propriété de ton père ?

- Mieux, tu continues ton chemin Oumar, je n’ai pas envie d’entendre tes inepties.

- Et pourtant tu les entendras ; j’ai appris que ma fille était avec toi hier ? Sache que je ne veux pas qu’elle te fréquente.

- Ta fille dont tu parles est aussi la mienne, Oumar; laisse-moi te rappeler que j’ai une autorisation en bonne et due forme signée par le président du tribunal pour voir mes enfants ; et je ne les verrai pas en cachette ; c’est pourquoi j’ai conseillé à la petite de te dire la vérité car tu es en train de la pousser à mentir ; quel est ce genre d’éducation que tu lui donnes ?

- C’est bon, profite du peu de temps que tu as pour bien les voir car comme je t’ai dit, tu ne les verras plus jamais ;

- Heureusement que c’est toi qui le dit et non Dieu ;

Il éclata de rire et répond :

- Je t’ai déjà dit de laisser Dieu tranquille ; il ne peut rien pour toi ;

- On verra s’il ne peut vraiment rien pour moi ; Oumar  pourquoi me traites-tu ainsi ? Je me demande si une fois tu m’as jamais aimé ?

- Oui je t’aimais à un moment donné de ma vie, mais je me rends compte que c’est une grave erreur  que je faisais;

-  Moi, erreur ! Que t’ai -je donc fait pour mériter tout ceci ?

- Tu as tué ma Sona, la perle de ma vie, celle qui donnait un sens à mes nuits quand tu me laissais seul, et pire, tu as tué mon héritier ; je ne te le pardonnerai jamais.

- Je n’ai tué personne, du moins pas intentionnellement ; et toi mon mari, tu devrais être le premier à me croire ;

- qui est ton mari? Va le dire à d’autres ; si tu ne te reproches rien, pourquoi as-tu caché l’information ?

- Tu parles comme si tu étais propre !

- Pense ce que tu veux ; c’est ton problème. Au fait, comme je suis gentil, j’ai bien réfléchi par rapport à karamo ; j’aime bien ce petit ; si tu veux, je peux le reprendre car de toute façon, tu seras coupable de meurtre donc je ne veux pas qu’il soit seul dans la vie car  il n’a pas à payer pour ton crime ; je vais lui donner un foyer que je vais créer avec ma future femme.

- Tu me fais rire Oumar ; car parlant de femme, tu as déjà oublié Sona que tu viens d’appeler perle de ta vie ? Sois conséquent envers toi-même. Et puis, concernant karamo, si je ne peux pas l’ élever, mon frère le fera ;

- bien, comme  tu voudras, c’était juste une proposition ; trève de bavardage car mon temps est précieux ; tu voulais savoir pourquoi je suis là ?  Pour deux raisons mais la seconde ne te regarde pas ;

- Parle vite car j’ai du travail ;

- Le procès est dans quatre jours ; vu que tu seras condamnée et que tu iras en prison, c’est pratiquement l’une des dernières fois que j’ai l’occasion de te voir ; alors, je veux savoir si tu peux venir évacuer tes affaires de chez moi car une fois en prison, tu ne pourras plus le faire ;

un si lourd secret Où les histoires vivent. Découvrez maintenant