Une rencontre intense

2.9K 207 11
                                    

Aria,

De mauvaises humeurs une nouvelle fois, je me demande si ils comptent réellement faire ça tous les matins.

8h42, je pousse un cri de rage dans mon oreiller en tentant de relativiser.
C'est une heure normal pour faire du bruit, certes un bordel pareil ne devrait pas exister mais, c'est moi qui me suis une nouvelle fois couché à 3h du matin trop absorbé par la peinture des murs du salon et de la cuisine pour me rendre compte du temps qui passait. Ce n'est que lorsque mon estomac, que j'avais encore une fois négligé, c'était mis à gronder que je me suis rendu compte de l'heure.

Une fois calmé, je me coiffe négligemment et m'habille de manière à pouvoir me salir de peinture sans le regretter avant de descendre prendre un café.

C'est lorsque je savoure la première gorgée en sortant sur mon perron que je me rend compte de deux choses.

La première, les voisins ont eu la même idée que moi et nous sommes actuellement en train de nous regarder, trois d'entre eux avec une cigarettes, moi avec mon café.
C'est qui ceux là  ? Je les avais encore jamais vu, même si maintenant que j'y pense il semble y avoir quelqu'un sur ce porche à chaque fois que je passe devant. Toujours deux homme minimum. L'air pas très aimable.
Combien sont ils la dedans ?

La deuxième chose qui me frappe c'est le nombre de moto garé dans la rue, jusque sur ma propre pelouse, empêchant carrément les manoeuvres pour sortir ma mini.
C'est une blague ?

Fini de relativiser, ils se foutent royalement de ma gueule, trop c'est trop.
Je traverse le champs de moto et la rue sur le regard curieux des mecs baraqués à l'entrée, et sans même me préoccuper de leurs têtes de tueurs je lance :

- Hé, va falloir virer vos merdes de là !

L'un d'eux semble s'étouffer avec sa propre salive tandis qu'un autre ricane, le plus petit des trois, et aussi bizarre que ce soit, celui qui me fait le plus froid dans le dos dit :

-Nos...pardon? Nos quoi ?

-Vous m'avez très bien comprise, si dans une heure vos machines sont encore sur ma propriété j'appel les flics, okay ? J'avoue que ce n'est pas dans mes habitudes d'agir ainsi mais je suis tellement en colère qu'il manque de respect à ce point à mon jardin,  tout juste arranger par mon frère, que tout les moyens sont bons.

Ce mec, toujours le même, hausse un sourcils, pas du tout impressionné par mon petit discours, et ajoute :

-Écoutes petite, dit il en insistant bien sur ce dernier mot, ça fait des années qu'on se met là, la p'tite vieille avant toi à jamais rien dit, alors tu vas pas commencer à nous emmerder. Dit il d'une voix dur à l'accent hispanique.
Maintenant si t'as un soucis j'peux appeler le pres'. Ajoute t'il, un air de défit dans les yeux.
Je ne sais pas qui est ce pres' comme il dit, mais il semblerait ravi qu'on le prévienne, moi, je ne suis pas le moins du monde impressionnée alors j'ose lui répondre moqueuse :

-Pas besoin de prévenir ton "Pres'", tes ministres, l'armée ou tes larbins. Passes le message, c'est tout, tu devrais être capable de faire ça hein, dis je comme ci je parlais à un enfant, faisant rire ses amis. Une heure. Repris je plus sérieusement avant de regagner ma maison.

Je tremble une fois la porte refermé et je ne peux pas m'empêcher de jeter un coup d'oeil par la petite fenêtre de l'entrée pour voir leurs reactions.

Malgré leurs regard assassin, il fallait qu'ils comprennent que je ne me laisserait pas faire, c'est peut être un peu excessif mais c'est ma propriété.

Ils discutent tout les trois avant que celui à qui j'ai parlé entre dans la maison. Prévenir son près' pensais je, tandis que les deux autres restent dehors.

Des latinos, si j'en crois l'accent du type de tout a l'heure, leurs cheveux brun et leurs peaux mate. Ils sont habillé comme les types du magasin de bricolage d'hier, sauf que leurs gilest en cuir est vierge de dessin, pas comme ceux d'hier qui eux en avaient de nombreux cousus à même le cuir.
Leurs regards est moins dur également mais pas plus gentil pour autant.
Heureusement, j'en ai vu d'autre en vivant à Paris. Je sais me faire respecter, même par des gars dans leurs genres.

Une heure plus tard, forcée de constater que les engins n'ont pas bougés d'un centimètre, j'appel comme promis la gendarmerie, qui après avoir  écouter mon histoire semble prêt à déployer une patrouille.
L'agent m'assure qu'une voiture pourrait arriver dans quelques minutes, je lui donne donc l'adresse, mais le policier semble tout à coup moins confiant, la conversation s'arrête rapidement, écourté par le policier, et je patiente maintenant depuis plusieurs minutes en les attendant.
Une heure et demi plus tard et après un appel infructueux à la gendarmerie, l'agent que j'ai eu étant introuvable, je décide d'opter pour les grands moyens .

Je sors de chez moi, regarde la maison voisine où l'homme de tout à l'heure est en train de me sourire narquoisement. Je lui fait alors mon sourire le plus hypocrite armée de mon fidèle bras d'honneur, et m'engouffre dans ma mini sans prendre le temps de regarder leurs réactions. J'enclenche la marche arrière, et tant pis pour les dégâts!!

AngelsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant