Première journée

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Aria,

Le bruit incroyablement insupportable de mon réveil résonne dans ma chambre me faisant regretter de m'être couché aussi tard, tout cela à cause de cet enfoiré de Luis.

Je me lève malgré tout et entame ma routine du matin, pas de maquillage, pas de bijoux, une tenue simple pour une première journée.
Une fois que mon café et mes tartines de beurres sont avalés, je prends le chemin de ma mini pour me rendre au travail, je serais en avance, ce qui me permettra de décompresser un peu avant de commencer, je suis assez nerveuse de rencontrer ma nouvelle équipe.
C'est seulement lorsque je veux insérer la clé dans la portière de la voiture que je me rends compte que quelque chose cloche.
Le pneu avant côté conducteur est crevé.
C'est bien ma veine.... .
Si je ne répare cela très vite je vais finalement être en retard.
Heureusement pour moi, j'ai appris à changer une roue il y'a bien longtemps et je sais que j'en possède une de secours, c'est en allant la chercher que je m'aperçois d'un nouveau problème.
Le pneu arrière du même côté est également à plat.

Coïncidences? Non.
Vengeance? Oui.

Mon idée se confirme lorsque je vois deux abrutis sous le proche de la maison voisine en train de se marrer discrètement.

-Ça vous fait rire? Je demande  méchamment.
Je sais que leurs président à la noix est derrière tout cela, et dommage pour eux, mais l'heure très matinale, le manque de sommeil et la nouvelle brillante idée de leurs patron est un très mauvais mélange.

L'un d'eux me dit en me tendant une enveloppe :
-Luis nous a demandé de te donner ça.

Je hausse un sourcil en allant la récupérer, curieuse de connaître sa version des faits.

En l'ouvrant je découvre une note écrite à la main.

Si j'ai réussi à rentrer par mes propres moyen tu trouveras toi aussi une solution pour te rendre à ton travail.
Oeil pour oeil, dents pour dents.
Bon courage pour cette première journée.

Quel enfoiré... j'y crois pas.
6h27. Je prends mon service dans exactement 33 minutes.

Réfléchis, réfléchis.

Il est hors de question que j'appel mon travail pour les prévenirs de mes mésaventures. De plus je ne suis jamais arrivé en retard et ce n'est pas aujourd'hui que cela va changer.

Réfléchis, réfléchis.

Pas de transport en commun à cet heure ci.

Réfléchis, réfléchis.

Un taxi? Il mettrait trop de temps à arriver, sans compter sur celui qu'il resterait pour arriver à l'hôpital.

Réfléchis, réfléchis.

Du coin de l'oeil un éclat argenté attire mon regard, j'y jette un coup d'oeil discrètement et jubile.
Merci!
Idee de génie, ou idée suicidaire, je ne sais pas encore, mais quoi qu'il en soit je n'ai pas le choix.

Afin que personne ne se doute de rien je feint le dépit en reprenant le chemin de ma maison.
En y entrant je fonce directement au grenier récupérer l'objet de ma convoitise, je me souviens de l'avoir rangé ici lorsque j'ai commencer à trier quelques cartons.

Une fois en main, je retourne en bas en me demandant comment passer inaperçue devant les deux gardes.

Nouvelle idée de génie, le coup de la demoiselle en détresse.

Je me concentre pleinement sur mon futur jeu d'actrice. Une fois prête, je sors de la maison en courant et en criant :

-Ahhh, au secours. Là juste là ! Il est énorme ! Comme je m'y attendais, les deux gardiens de portes courent immédiatement dans ma direction en me demandant ce qu'il se passe.

Tout en continuant de jouer la comédie, je leurs explique qu'un énorme rat se ballade dans ma cuisine.
Après avoir ris brièvement, ces messieurs, qui comme je m'en doutais  n'hésite pas une seconde, foncent dans la maison en croyant pouvoir aider une pauvre jeune femme en détresse.
Malheureusement pour eux ce n'est pas le cas et moi, j'ai d'autres projets.

A peine ont ils franchit la porte que je fonce vers le garage de leurs maisons. La clé pour ouvrir est resté sur la poignée, ce qui à attiré mon attention tout à l'heure, par conséquent, je sais que je pourrais acceder a leurs garages sans difficultés.

Une fois à l'intérieur, je vois une ribambelle de moto, sans me soucier du nom de son propriétaire, j'enfourche l'une des premières ayant encore les clés sur le contact.
J' enfonce mon casque sur ma tête, celui que j'ai récupéré dans le grenier, enfile ma vieille paire de gants et je démarre, en espérant avoir assez de souvenir de ma formation à la conduite de gros centimètre cubes.
Je remercierai mon père plus tard pour m'avoir obliger à prendre ces heures de conduites.

Sans me poser plus de question et sans me soucier des deux types sortis en courant de chez moi et qui sont maintenant en train de hurler derrière moi, je fonce sur le bitume en profitant de ces quelques moments de libertés avant mon arrivé  au travail et surtout, avant mon retour ce soir.

AngelsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant