Aria,
La journée a été difficile... très difficile.
En plus de la nervosité présente pour une première journée de travail, je subissait le stress pesant et constant que Luis ne débarque à l'hôpital, fasse une esclandre et me fasse virer par la même occasion, mais rien de tout cela ne s'est produit.J'ai eu une journée chargée mais c'est tout à fait normal dans ce genre d'établissement.
Heureusement pour moi, les premiers jours s'effectuent en binôme, j'ai donc pu observer le fonctionnement du service dans lequel je vais travailler et faire la connaissance de l'équipe.Hélène, ma formatrice est une jeune femme exceptionnelle. A tout juste 25 ans, maman de deux enfants elle semble prendre son travail très à coeur, je suis heureuse de pouvoir travailler avec une personne aussi douce qui semble être apprécier par la plupart des patients. Ses courts cheveux blonds et bouclés associés à ses yeux bleus lui donne un côté angélique qui semble apaiser les personnes qu'elle soigne.
Grâce à elle, j'ai survécu à cette première journée qui s'est dans l'ensemble très bien passé.J'ai également fait la connaissance du reste de l'équipe avec laquelle je vais passer la plupart de mes journées.
Isabelle , Linda, Angélique et Arthur sont aides soigants et ont également été très accueillant, je pense que je vais beaucoup me plaire dans ce service.Après une journée de 10h, pleine de pansements, perfusions et autres soins, je prends la direction du parking réservé aux employés plus nerveuse que jamais à l'idée de rentrer chez moi avec le véhicule que j'ai "emprunter" ce matin, mais en arrivant sur place je m'aperçois rapidement que la moto n'est plus garée là où je l'avais laissé.
Je ne m'inquiète pas de sa soudaine disparition car je suis persuadée que son propriétaire est venu la récupérer, ce qui m'embête à ce moment là en revanche c'est que je vais devoir trouver un nouveau moyen de transport pour rentré chez moi maintenant.
J'entends à cet instant des bruits de pas derrière moi, je me retourne rapidement en pensant voir Luis débarqué comme une furie en me faisant tout un tas de reproches mais je suis rapidement soulagée de voir Arthur venant à ma rencontre.
Après lui avoir brièvement expliqué mon problème, il propose généreusement de me raccompagné jusqu'à mon domicile.
Je le remercie chaleureusement avant de monter dans sa voiture qui se trouve à quelques mètres de là.Après lui avoir donné mon adresse qu'il entre dans son GPS, nous prenons enfin la route. Je n'ai qu'une hâte, rentrer rapidement chez moi pour me reposer.
Durant le trajet, j'apprends qu'Arthur à vingt huit ans et qu'il travail ici depuis cinq ans. Célibataire, il élève seul son fils Noah qui a deux ans.
Je n'ai pas osé poser de questions au sujet de la maman de Noah, surtout que ce sujet semble particulièrement sensible pour mon collègue.Arthur est vraiment sympathique, il semble être quelqu'un de très calme à qui la vie n'a pas fait de cadeau. Il est intelligent et trouve le courage d'élever seul son enfant en plus de son travail à l'hôpital, et pour ne rien gâcher, il est plutôt beau garçon.
Je lui parle également de moi et de mon emménagement ainsi que de ma grand mère que j'aimais tant. Je lui raconte mes mésaventures avec mes nouveaux voisins. C'est très facile de se confier à lui. Arthur est quelqu'un de très à l'écoute même si il n'a pas hésité à se moquer de mes problèmes de voisinage.
Après plusieurs minutes de trajet, nous voilà enfin arrivé à destination, et j'ai la très désagréable surprise de trouver Luis et cinq autres personnes sous leurs porche au moment où Arthur se gare devant chez moi.Pour le remercier de m'avoir raccompagné, je lui propose un café, ce n'est pas grand chose, mais c'est le mieu que je puisse faire à ce moment là. Arthur accepte tout en m'expliquant qu'il ne peux pas rester longtemps car il doit récupérer Noah à la crèche.
Je fait tout mon possible pour ignorer les regards curieux ou colérique de mes nouveaux voisins pendant que j'ouvre ma porte d'entrée.
Je prépare le café pendant qu'Arthur observe ma maison. Il est la première personne que j'invite ici, et je suis plutôt fière du travail que j'ai accomplit dans cette maison depuis mon arrivé, c'est pour cela que je suis nerveuse à l'idée qu'il observe si méticuleusement l'endroit où je vis, mais il me rassure rapidement en me félicitant pour ma décoration intérieure.
Après quelques minutes à discuter autour d'un bon café, je le remercie une nouvelle fois de m'avoir déposé chez moi et je le salut avant qu'il ne reprenne la route.Enfin seule, je profites de ce moment de calme pour aller prendre un bon bain relaxant.
Un fond de musique, quelques bougies et un bon verre de vin devrait m'aider à me détendre.
Allongée dans ma baignoire, je me remémore les événements de ces derniers jours, je pense à cette première journée de travail et aux nombreuses autres à venir.Perdues dans mes pensées, ce n'est qu'au moment où la musique se coupe en plein milieu d'une chanson que j'ouvre les yeux et hurle en découvrant un homme dans ma salle de bain, et pas n'importe qui mais Luis en personne.
Et vu sa tête ça sent le roussit.-Nan mais tu es complètement malade? Qu'est ce que tu fou là? C'est ma salle de bain, dégage d'ici!! Je poses toute ces questions sans même lui laisser le temps de répondre. Ce mec est complètement cinglé !
-C'était qui ce type? Demande t'il sans se donner la peine de répondre.
-Je... quoi?! Mais qu'est ce que ça peut te foutre, je n'ai pas été assez clair? Dégage de chez moi ! Je réponds hargneusement, mais je regrette vite mes paroles lorsque en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, Luis se retrouve agenouillé près de moi, mes cheveux dans une main qu'il tire en arrière et un objet métallique froid contre ma gorge.
Je deglutis en le regardant dans les yeux pour lui faire comprendre qu'il ne m'impressionne pas même si en réalité je suis morte de peur.
-Nan ma jolie, répond il, apparemment c'est moi qui n'est pas été assez clair. C'est qui se mec? Et qu'est ce qu'il foutait chez toi?
Si il croit que je vais lui répondre, il peut toujours courir, au lieu de ça je continu à le fixer dans les yeux, me fichant de ma propre nudité ou des conséquences de mon refus de répondre. Si je veux continuer à vivre à côté de ces gars là, je dois leurs faire comprendre que leurs colères et leurs couteaux ne m'effraie pas.-Alors comme ça tu préfères mourir plutot que me donner l'identité de ce mec? Ajoute t'il surpris. Il t'as sauté c'est ça? Dit il en jetant un coup d'oeil sur mon corps caché par la mousse du bain.
De colère je n'hésites pas à répliqué :
-Tu te prends pour qui espèce de sal...
Mes cheveux fortement tiré en arrière et l'arme se rapprochant un peu plus de ma gorge me font rapidement taire, ce qui fait sourire mon psychopathe de voisin.-C'est moi qui pose les questions ici princesse. Je recommence : c'était qui ? Pourquoi était il là? Et est ce que ce fils de pute ta sauté?! Dit il en haussant de plus en plus la voix jusqu'à pratiquement me hurler dessus.
Si je veux sortir d'ici, il va bien falloir que je réponde, c'est pourquoi je dis de la manière la plus sarcastique possible :
-Arthur, un collègue de travail, qui m'a raccompagné puisque vous aviez récupérer la moto qui devait me ramener chez moi, tu te souviens?
La prise sur mes cheveux se détend imperceptiblement me permettant de remettre ma tête dans une position un peu plus confortable.
-Tu vois quand tu veux me répond il avec un sourire mauvais, mais tu n'as pas répondu à la troisième question.Je pensais pouvoir esquiver cette réponse, mais apparemment lui ne l'a pas oublier, c'est pourquoi je lui répond moqueuse :
Si tu veux tout savoir en réalité c'est moi qui l'ai "sauté".
J'ajoute rapidement devant sa mine choquée : tu comprends... pour le remercier de m'avoir reconduite jusqu'ici, tout ça tout ça...
Il semble encaisser la nouvelle durant quelques secondes avant de me lâcher et de se remettre debout lentement.
Sans un mot il prend la direction de la porte d'entrée de ma salle de bain avant de déposer un objet sur le lavabo et sans même se retourner il dit :
-C'est tes clés, tes pneus sont réparé, donc ta voiture est de nouveau utilisable. Si je revois ce blanc bec, tu peux le considérer comme mort.Puis il quitte la pièce en me laissant en état de choc.
Mais qu'est ce qu'il vient de se passer bordel ?
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Angels
RomanceAria âgée de vingt-huit ans, hérite soudainement au décès de sa grand-mère, de la maison qui renferme ses plus beaux souvenirs d'enfance. Après trois mois de diverses démarches administratives, la voila prête à vivre des jours paisible dans cette ch...