Gueule d'Ange (Partie 1)

Chapitre 25

Il y a 2 ans...

Je rentre dans ma salle de cours, encore une journée banale, juste qu'il y a un nouvel élève qui arrive, il s'appelle Gaspard. Je le vois entrer, juste un blondinet un peu étourdi rien de plus quoi. Lui me regarde, il me sourit et vient s'installer à côté de moi, je range ma photo avec gueule d'ange car c'est mon secret personne ne l'a jamais mis à part mes parents.

- Salut je m'appelle Gaspard. Dit-il avec un grand sourire.
- Salut. Dis-je sur mes gardes, qui sait ce nouvel élève me fait une mauvaise blague comme la plupart des gens du lycée.
- Ça n'a pas l'air d'aller... Dit Gaspard en fronçant les sourcils.
-  Tu permets j'aimerai suivre ce cours s'il te plaît ! Dis-je en tournant la tête pour prendre mes distances.

Le cours continue et Gaspard ne m'a plus adressé la parole de l'heure, il est temps d'aller manger, je m'apprête à sortir mais le prof m'interpelle.

- Oliver, Gaspard est un peu perdu, j'aimerai que tu l'aides à prendre ses repères dans notre établissement, je suis sûr que vous allez bien vous entendre ! Dit mon prof de français avant de sortir de la salle et de me laisser seul avec le nouveau.

- Bien suis moi... Dis-je en soupirant alors que celui-ci déborde de joie.

Nous arrivons au réfectoire, il reste une table de deux personnes, nous prenons notre assiette de pâtes à la carbonara et prenons place à table.

- Je suis désolé que le prof t'ai forcé à rester avec moi... Dit Gaspard en baissant le regard.
- Non je suis désolé d'être aussi distant, mais ici je suis le bouc émissaire, depuis que Brice le mec au fond de notre classe a raconté à tout le monde que...  Je n'arrive pas à finir ma phrase, et si lui aussi me jugeait.
- Que tu est gay.. Termine Gaspard doucement.
- J'en étais sûr que c'est un putain de coup monté organisé contre moi ! Écoutes moi bien si tu veux me faire du mal je t'éclate c'est clair ? Dis-je en voulant partir.
- Oh du calme ! Je le sais car en arrivant les gens se moquaient de toi, alors que moi je te vois comme mon modèle, je suis gay aussi... Dit Gaspard en baissant la tête.

Les jours passent et Gaspard et moi sommes devenus inséparable, jusqu'à ce jour qui a tout changé.

- J'en ai marre de ce devoir, c'est trop compliqué ! Dit Gaspard en fermant son cahier.
- On doit bosser, j'ai pas envie d'avoir une sale note ! Dis-je en ouvrant son cahier et en me plaçant à ses côtés.

Je reste comme ça derrière lui, et nous ne disons rien, ce garçon m'attire énormément. Il tourne sa tête et pose ses lèvres sur les miennes, mon tout premier petit ami... Je pense à moi et gueule d'ange plus petits, mais c'est du passé jamais je ne reverrais Luc, il a même peut-être déménagé depuis le temps... Je continue le baiser et nous nous regardons en souriant.

- C'est bizarre ... Me dit Gaspard en riant.
- Oui mais c'était pas déplaisant... Dis-je avant de l'embrasser à nouveau.
- J'y crois pas vous êtes pd ! Dit une voix que je reconnais bien.
- Non mais putain Romain tu m'espionnes ! Dit Gaspard gêné et hors de lui !
- J'ai gagné vingt balles avec Salomé on a pariés que vous finirez ensemble ! Et bébé viens voir tu me dois vingt euros ! Dit Romain heureux d'avoir gagné son pari.

Il y a un an...

- Nous t'adressons un dernier au revoir Gaspard, toi qui a mis fin à tes jours, tu laisses ta famille et tes amis dans la douleur et la peine, mais ils en seront plus fort. Amen.

Je n'arrive pas à contenir mes larmes tout est de ma faute, il est mort à cause de moi...

Aujourd'hui...

- Tu pensais échapper à ton passé Oliver ? Dit Romain en me regardant.
- Je suis désolé de ce qui est arrivé à Gaspard je l'aimais ! Dis-je troublé.
- Je te demande pardon ? Me demande Luc choqué par mes paroles.
- Voilà ce fameux gueule d'ange ? Dis donc il est pas mal ! D'abord mon frangin et ensuite lui dis donc t'as des goûts de luxe toi ! Dit Romain en haussant le ton.
- Oliver... Dis Luc dégoûté avant de partir.
- On dirait que tu viens de le perdre lui aussi... Tu vas me le payer Oliver ! Dis Romain en s'approchant de moi.
- Dégages Romain où je te jure que je te tues ! Dis-je apeuré.
- Comme tu as tué mon frère ? Répond mon interlocuteur hors de lui.
- Je ne l'ai pas tué ! Dis-je en pleurant.
- Mais c'est de ta faute si il est mort...

Je pars en courant, j'ai l'impression de tout perdre comme l'année dernière.