Chapitre 11

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Joanna

Je me réveille doucement. Un rayon de soleil traverse la chambre et une légère brise caresse ma peau. Je me redresse encore embrumée. Je dégage de mon visage quelques mèches folles et baille à m'en décrocher la mâchoire. J'observe mon environnement et constate en rougissant le nombre de préservatifs au pied du lit. Mark et moi avons fait l'amour toute la nuit. Je ne pensais pas qu'il était possible d'avoir autant d'orgasmes en quelques heures ! Mark est un très bon amant qui cache bien son jeu !

Je le retrouve dos au garde-fou du balcon, les bras étendus sur le métal. Il est torse nu, et je ne me gène pas pour admirer cet apollon. Le soleil donne des tons cuivrés à sa chevelure châtain et augmente l'intensité de son regard vert. Ses yeux se ferment un instant, il semble profiter du bruit des vagues que l'on entend au loin. Sa respiration est profonde.

Lorsque ses paupières s'ouvrent à nouveau, ses iris se posent sur moi et un sourire à faire fondre ourle son visage. Il me rejoint dans le lit, m'embrasse et me caresse. L'effleurement de ses doigts provoque en moi un tourbillon, des picotements dans le ventre. Je n'attends plus que lui et le plaisir que son contact me procure. À nouveau nous faisons l'amour.

Cela fait maintenant quelques minutes que je me prélasse dans les bras musculeux de Mark profitant de sa chaleur, de sa peau, son odeur, ses baisers chastes, de lui. Si un paradis devait exister, j'aimerais qu'il ressemble à cette semaine de vacances. Mes amis, les plages de sable fin, les fous-rire, les discussions endiablées et pour finir m'endormir et me réveiller dans les bras de l'homme que j'aime.

Jamais je ne me suis sentie aussi bien. Avec Mark tout semble plus simple et authentique. Il ne feint rien se contentant de me donner sans jamais réclamer en retour. Je n'ai plus cette pointe dans le cœur qui, comme un signale d'alarme, me mettait mal à l'aise avec Frank. Toujours sur la défensive, je tressaillais de peur lorsqu'il me murmurait des mots, même sincère, ou bien quand il me touchait.

Pour la première fois de ma vie, je me sens enfin en confiance.

Mark s'est rendormi. Sa mine sérieuse s'accompagne de moues absolument craquantes. Il resserre son emprise sur moi, comme un enfant avec sa peluche. J'effleure sa joue avec le bout de mes doigts. Il grimace et replace correctement sa tête contre la mienne. Son souffle est chaud, timide, bien loin de la sensation brulante que je ressentais quand il me faisait l'amour. À mon tour, je me mets à somnoler tandis que le soleil semble désespérément vouloir réveiller les marmottes que nous sommes.

Je sors peu à peu de ma torpeur au vrombissement que j'entends sur ma table de nuit. Une fois... deux fois... Je gémis. Mark s'éveille comme moi. De nouveau, cela vibre.

— C'est ton téléphone, ma belle, me dit-il.

Je l'attrape et constate... une quinzaine d'appels de Matt !

— Merde ! m'exclamé-je.

— Que se passe-t-il ?

Je ne réponds pas et rappelle immédiatement mon ami qui doit se faire un sang d'encre !

— Putain, quelle gourde ! grogné-je en entendant les tonalités. Je ne les ai pas prévenus que j'étais ici.

— Princesse, bordel t'es où ? s'inquiète Matt. On a pas de nouvelle de toi de...

—Tout va bien Matt, le rassuré-je. Je suis désolée de ne pas vous avoir averti plus tôt.

Mark se redresse et encercle mon ventre avec ses bras. Il dépose un baiser sur mon épaule nue.

— Tu étais où, miss ?

— Et bien j'étais... j'étais...

Mark me regarde avec amusement.

Le paladin aux émeraudesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant