Treizième page

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Elles sont vite arrivées les vacances

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Elles sont vite arrivées les vacances.
Tu t'en souviens ?


J'avais repris contact avec toi. J'étais seul. Et d'ailleurs soulagé que ce soit le cas. J'avais l'impression de respirer un peu mieux, de ne pas me sentir constamment oppressé. Mais pour reprendre totalement mon souffle, je savais ce que je devais faire. Te voir. Et, je voulais te faire la surprise. Tu me manquais et, je voulais m'excuser, au moins m'expliquer concernant tes problèmes au lycée. Je savais ce qui se passait. J'en étais le principal coupable avec le reste de l'équipe et ça me dévorait de l'intérieur.

J'ai pris mon vélo un matin. Je portais ma veste jaune, tu sais, celle que tu adores. J'ai pédalé jusque chez toi puis j'ai grimpé à l'arbre avant de t'envoyer un sms. J'étais sûr de moi. J'avais du culot pour oser venir comme ça, c'est vrai. Mais, j'en avais besoin. On s'est échangé un regard et, pendant une fraction de seconde tu as semblé hésiter avant d'ouvrir la fenêtre. Je me suis glissé dans ta chambre avant de t'adresser un grand sourire. Enfin, je t'avais à nouveau auprès de moi. Tu étais toujours aussi adorable malgré les blessures sur ton visage.

Tu as pris tes affaires puis on est partis en direction de la colline. Celle où on peut voir toute la ville. Au moins, il n'y a personne là-bas. Je me sentais bien. Tes bras autour de moi, ta tête posée sur mon dos. J'aimais. Tu n'as jamais parlé du lycée pendant la journée et moi non plus. Je me suis découragé. Tu semblais si souriant à me parler de ta musique, à boire du lait à la fraise et à te remémorer nos souvenirs. Tout comme moi, tu semblais t'y attacher. Tu sais, j'aurais voulu quitter l'équipe pour toi. Mais JiMin le dit si bien, je ne suis qu'un trouillard, un lâche. Je ne suis pas resté à tes côtés par peur. Et je m'en veux tellement.

Le soir on est rentrés tard parce qu'on a voulu regarder les étoiles. Tu avais froid alors, je t'ai donné ma veste. Tu semblais surpris parce que tu savais bien ce que ça pouvait signifier. C'était symbolique dans l'équipe. Un garçon qui laisse porter une de ses vestes, ce n'est pas seulement par sympathie. C'est bien plus. Et je ne laissais jamais personne mettre les miennes, encore moins les filles avec qui je suis sorti. Tu n'as rien dit pourtant. Moi, je t'ai simplement dis de la garder. Ça me faisait un prétexte pour te revoir pendant les vacances. 

𝑬𝒖𝒑𝒉𝒐𝒓𝒊𝒆. 𝒀𝒐𝒐𝒏𝒌𝒐𝒐𝒌Où les histoires vivent. Découvrez maintenant