Je me souviens du moment où j'ai commencé à y penser.
Les jours suivants ma dispute avec JiMin, je glissais discrètement des mots dans son casier en espérant qu'il les ouvre et qu'il revienne vers moi pour m'aider. Je n'écrivais pas grand-chose mais, lui et moi, on se comprenait. Comme toujours les ennuis sont vite arrivés. TaeHyung avait découvert ce que je faisais. Comment ? Je ne sais pas.
Un soir, alors que les couloirs étaient déserts et que je marchais seul, il m'a attrapé avant de me plaquer contre les casiers. Il m'a ordonné de stopper ce que je faisais, que j'avais simplement pourri la vie de JiMin et que maintenant, j'étais seul. J'aurais voulu qu'il arrête et qu'il parte. Je supportais difficilement ses paroles mais, j'étais tellement triste que je n'avais pas envie de répliquer, de contester. J'étais épuisé. Sauf qu'il en a rajouté.
« Maintenant que t'es loin de YoonGi, Nam Joon peut le prendre. T'es cool, dans le fond. T'as rendu service à mon meilleur pote. »
Une soudaine colère a surgi et j'ai bondi sur lui avant de lui donner plusieurs coups. Il n'avait pas le droit de parler comme ça de toi. Il a répliqué mais, étrangement, j'avais plus de force que lui. Il a terminé au sol dans un sale état. Après ça, je suis parti, le laissant.
Le lendemain, j'ai aggravé mon cas. Souviens-toi. Vous étiez, dehors, sous un arbre à discuter. toi, JiMin, HoSeok, Nam Joon et lui. C'était fréquent de vous voir ensemble. Moi, j'étais seul, assit au loin à vous observer discrètement. TaeHyung parlait depuis quelques minutes. JiMin avait un air déçu et tu semblais étonné, triste. Tes mains se sont posés sur sa joue et tu as regardé ses blessures. J'étais persuadé que cet enfoiré racontait des mensonges. Je n'ai pas pu m'en empêcher. Je me suis levé et je suis venu jusqu'à vous. Nam Joon s'est rapidement interposé faisant barrage entre moi et vous. Il m'a dit de dégager. J'ai refusé. Il a insisté. Moi aussi. La colère montait et, je voyais TaeHyung avec un petit sourire sur le visage. Il était fier. Il cherchait à me faire craquer, à prouver que c'était moi le salaud.
J'ai finalement poussé Nam Joon avec force avant de m'approcher de lui. Il s'est levé.
« Tu vas encore me frapper ?
Qu'est-ce que tu leurs as raconté comme mensonge ?
Des mensonges ? Eh, de nous deux, qui ment le plus, JungKook ? »
Je tremblais de rage. Il me faisait du chantage depuis des mois avec la photo, manipulait mes amis et jouait les victimes alors que c'était moi qui souffrais, moi qui n'en pouvais plus. Toute ma souffrance s'est transformé en violence et j'avais besoin d'extérioriser. Encore une fois, je l'ai frappé avec plus de violence que la vieille. Devant toi. Devant JiMin. J'ai honte. Vous avez dû avoir peur. Je l'ai insulté plusieurs fois, j'ai hurlé qu'il devait arrêter de se foutre de moi. On ne s'est pas battu longtemps, HoSeok nous a finalement séparés. J'ai reculé, reprenant mon souffle. J'ai remarqué qu'on avait attiré l'attention. Les gens nous regardaient dont SeokJin qui me fixait durement. JiMin s'est approché de moi. Il a voulu prendre ma main pour m'emmener à l'infirmerie et me calmer. Je l'ai repoussé en lui hurlant de ne pas me toucher. Encore une fois, je me suis enfui.
Je suis partie me cacher dans un endroit calme pour pleurer. Je me sentais terriblement mal. Mes yeux me brûlaient, mon cœur battait à la chamade et je perdais mon souffle. Je n'ai même pas entendu les bruits de pas arriver. C'était SeokJin et l'équipe. L'un d'eux a saisi mon col avant de me plaquer contre le mur. Après ça, je ne me souviens plus vraiment. J'ai entendu des voix, des insultes. On m'a retiré ma veste et mes bras se sont retrouvés à découvert. Ils ont vu les papillons. Je crois que le capitaine m'a posé des questions auxquelles je n'ai jamais répondu. Parce que JiMin avait raison. Avec eux, nier ne servait à rien. Ils le savaient.
« À toujours fréquenter des gays, on aurait dû se douter. T'imaginais YoonGi quand tu couchais avec ta copine, c'est ça ? Tu te tapais l'autre aussi ? Je comprends mieux pourquoi tu leur foutais la paix. T'as voulu te planquer mais, les gens comme toi on les démasque toujours. T'as pas ta place dans l'équipe. Ni ailleurs. »
Mes pleurs se sont accentués puis j'ai ressenti une forte douleur qui a duré plusieurs longues minutes et, même au sol, ils me couvraient de coups. Je n'avais plus le courage de me défendre, de bouger. En cet instant, j'étais juste un corps souffrant. Mais, ce qui était encore plus douloureux et qui me rendait dingue c'était les mensonges de TaeHyung et le fait de t'avoir perdu.
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𝑬𝒖𝒑𝒉𝒐𝒓𝒊𝒆. 𝒀𝒐𝒐𝒏𝒌𝒐𝒐𝒌
FanfictionNous avons tous des secrets. Ceux de Jeon JungKook étaient précieux.