Chapitre 16

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Cette nuit, je n'ai pas fait de rêve. Cela fait quelques minutes que je suis réveillée. Derek n'est plus à mes côtés, j'en profite pour m'étendre un peu. J'entends toquer à la porte, je vais ouvrir et tombe sur Matéo. Il m'explique qu'un messager est venu tout à l'heure et qu'il est convoqué par les anciens, du coup il me demande si je veux venir avec lui. J'accepte avec plaisir, je n'avais pas envie d'y aller toute seule. Il me prévient que nous partons dans une heure, juste le temps pour moi de m'habiller et de déjeuner. Les anciens sont les plus vieux membres du Clan, ils sont quatre donc un pour chaque espèce. Ils gèrent plus ou moins les décisions les plus importantes comme une guerre ou un changement dans notre code. Et pour une fois, ils sont dans notre QG. Je pense que se sont eux qui ont parlé à Matéo au sujet de Lucas car ils ont toujours été de très grands amis. Je suis en train de manger quand je me fais voler une de mes tartines. Balou la mange devant moi pour me narguer mais dommage cela ne marche pas, j'en ai d'autres sous la main. Je viens juste de finir quand Matéo viens me chercher pour partir. Balou et Derek nous demandent ce nous allons faire. Nous leur expliquons pour la convocation et nous partons avant d'être en retard. Nous avons une heure trente de route pour y aller. Au bout de quinze minutes, Monsieur c'est déjà perdu, obligé de mettre me GPS. Une heure plus tard, Matéo décide de briser le silence.

- Alors avec Derek, qu'est-ce qu'il y a encore vous deux ? Je souffle, c'est parti pour cette histoire.

- Je ne vais rien te cacher, pour le moment nous sommes ensemble.

- Vous ne vous comportez pas comme un couple mais en même temps avec toi, ça ne m'étonne pas plus que ça. Tu arrives à supporter ce genre de rapprochement ?

- C'est tout nouveau pour le moment, nous verrons dans le temps. Je lui ai demandé de garder cela secret pour l'instant.

- Tu veux que cela reste secret jusqu'à quand ?

- J'attends que la situation se calme un peu de mon côté. Je crains les conséquences pour notre couple d'autant plus si ça ne tient pas dans le temps.

- C'est quoi ta situation actuelle ?

- Je suis recherchée par plusieurs personnes qui sont plus ou moins dangereuses. Mais certaines sont à ma poursuite pour certaines actions que j'ai faite pour le Clan.

- Ça n'a pas l'air de t'inquiéter.

- C'est ce que je laisse paraitre en extérieur. Ça m'inquiète plus que tu ne le penses.

- Pourquoi tu refuses de la montrer ?

- Pour ne pas montrer mes peurs à mes ennemis, je sais que certains me surveillent. Ils essayent de trouver mes faiblesses pour mieux me blesser. Bref, on parle d'autre chose s'il te plait. Il hoche la tête en signe de compréhension. Tu penses qu'il va revenir quand Lucas ?

- C'est difficile à dire, c'est pour cette raison que je vais au Clan.

- Je vais essayer de venir avec toi mais à mon avis, je vais avoir du travail...

- Pourquoi dis-tu cela ?

- Tu as vu qui gère le QG, cet homme à aucune autorité, je suis à peu près sûre que je vais devoir tout remettre en ordre.

- Ce n'est pas faux.

Le reste du trajet se passe vite. J'ai hâte d'arriver. Matéo se gare dans le parking souterrain. Quand nous regardons le bâtiment de dehors cela ressemble à une vieille bâtisse de trois étages. Le premier étage, c'est plutôt l'espace détente, au deuxième étage, nous y trouvons les bureaux et les chambres pour les membres les plus importants et au troisième étage, nous avons des salles de sports, de combats, il y a une piscine et une salle spécial qui permet aux surnaturels de pourvoir utiliser leur pouvoir à pleine puissance sans détruire quoi que ce soit autour d'eux. Nous prenons l'escalier pour arrive au rez-de-chaussée. Nous rentrons et nous nous voyons des affaires partout qui trainent par terre. Je reste calme, je suppose très fortement qu'Éric n'effectue pas son travail. Je vais leur secouer les côtes moi, ils vont me ranger tout ça ! Quatre hommes sont sur le canapé à droite de la porte. Il y en a un qui essaye de jeter une cannette dans la poubelle mais échoue et il ne se lève pas pour aller la ramasser. Les autres font la même chose et je les entends dire qu'ils demanderont à leurs serviteurs de le faire. Si je comprends bien la situation, les serviteurs sont les plus faibles ici, un point sur lequel je vais devoir travailler. Un paquet de sandwich traîne par terre, je le prends et leur jette dessus. Il se lève tous les quatre prêts à me faire regretter mon geste. Trois hommes sur quatre s'arrête avant de reculer d'un pas, visiblement ils me reconnaissent. Celui du milieu continu de s'avancer vers moi, cet homme m'est inconnu, il est entré récemment chez nous. Il se plante devant nous et fait un signe de tête à Mateo. Il m'ignore complètement. Je prends la parole avant qu'il ait le temps de dire ou de faire quelque chose.

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