BLACK HEART - Everybody's got their demons

TWO-EDGED VERITY

Mais j'ai récemment découvert,
c'est un feu sans chaleur.

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Zayn
Comptoir du bar

- P'tain, c'était une bonne journée ! s'exclama l'un.

- Ça, tu l'as dit.

- Quand je pense à ce qu'on a fait, ça s'trouve on va peut-être monter dans les rangs ?

- N'y pense pas trop. Je le trouve très méfiant. Trop méfiant serait plus juste. On ne l'a pas dans sa poche si rapidement.

- Ouais, mais c'est déjà mieux qu'avec l'ancien, tu ne trouve pas ?

- Si, mais c'est pas encore la belle vie pour autant.

- Pff... Je me demande comment il a fait quand même ce petit gringalet. Et d'où il sort. Comment il s'appelle déjà... Luke... Hem, Hemmings ?

Je faillis me trahir en ouvrant les yeux. Je n'y crois pas. Je suis au bon endroit, et je ne me suis pas trompé. Après qu'ils aient fini leur bières, je décide de les suivre en essayant d'être le plus discret possible. Je reprends ma voiture, sans savoir ce qui m'attend , ni où ils vont.

Ils sortent de la ville et leur 4x4 commence à s'enfoncer dans la forêt par des petits chemins. Merde ! Ils s'arrêtent soudainement et sortent du véhicule. Je suis grillé. Ils viennent à ma hauteur et je baisse ma vitre.

- Eh ! T'es qui toi ? s'écrie le premier.

- Bonjour, je suis Thomas Ryce et je fais parti d'un groupe d'étude scientifique visant à-

- Ta gueule et sors de là ! m'hurle le second en pointant son arme sur moi.

Je descends sans faire de geste brusque. À peine ais-je refermé la portière que je me retrouve plaqué au sol et assommé. Je perds connaissance dans les secondes suivantes.

✘

Je réveille, malmené par les secousses intempestives à l'arrière du 4x4. J'ai les mains liées dans mon dos et mes pieds attachés à une sorte de masse.

- Ah t'es déjà réveillé p'tit gars ! T'inquiète on est bientôt arrivés !

Le véhicule s'arrête devant une barrière, surveillée par deux gardes lourdement armés. Celle-ci s'ouvre et le 4x4 reprend sa route. Nous nous arrêtons à peine une minute plus tard devant un hangar à l'allure insalubre. Les deux gars descendent et l'un d'eux ouvre la portière arrière et me détache de la masse, mais mes pieds sont toujours attachés entre eux.

- Descends et avance. Et j'ferais pas l'con si j'étais toi.

J'obéis, le canon de son flingue sur ma colonne vertébrale. Nous entrons. Pleins d'hommes nous regardent, intrigués par une telle arrivée. L'un d'eux me fixa et demanda quelques chose aux autres dans une autre langue. Ça ressemble à du chinois ou à du japonais je ne sais pas trop, mais je suis sûr qu'il s'agit d'une langue asiatique.

Des pas retentissent dans l'escalier derrière moi. Tout le monde s'est immédiatement tu. Il prononce quelques mots dans cette même langue, et je sens instantanément les liens se desserrer autour de mes poignets ainsi que la pression de l'arme dans mon dos disparaître.