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Gaétan reposa, incertain, le tube de lubrifiant sur la table de chevet, et chercha mon regard :

« - T'es sûr ?

- Oui, ça sera pas la première fois...

- Alors non. Je ferai ça en douceur. Avec amour. »

Il le reprit, l'air déterminé, et en étala sur trois de ses doigts avant de revenir s'installer sur moi. Je voulus protester, le supplier de me faire l'amour maintenant, mais son regard inflexible m'en dissuada. Comme pris en faute, je baissai les yeux sur son épaule en me mordant la lèvre.

Doucement, Gaétan embrassa mon cou, puis mes épaules, et murmura :

« - Je ne veux pas faire comme ce connard. Je t'aime Etienne, et je ne veux pas te faire du mal. »

Lentement, j'acquiesçai, comprenant ce qu'il voulait dire. J'avais été guidé par mon besoin d'amour, et je l'avais supplié d'agir comme Julien agissait. J'avais été stupide, heureusement que Gaétan ne s'était pas empressé de satisfaire ma demande...

Il embrassa ma tempe et m'ordonna doucement :

« - Arrête-moi dès que tu as mal, d'accord ?

- D'accord... »

Avec un léger sourire, il mordilla ma joue tout en rentrant un premier doigt. Je l'enlaçai, le serrant contre moi de toutes mes forces alors qu'il en rentrait un deuxième. Je m'efforçai de me concentrer sur autre chose que la brûlure que je ressentais, de me concentrer sur ses baisers, sur son autre main qui caressait mon dos avec douceur. Et lorsqu'il me sentit me détendre, il fit de légers mouvements de ciseaux, avant de rentrer enfin le troisième doigt.

Je sentis les larmes me monter aux yeux, mais serrai les dents pour les retenir. Gaétan parsema mon visage de baisers papillons, et murmura à mon oreille :

« - Je suis désolé... Je t'aime... »

Comme seule réponse, j'enlaçai sa nuque pour l'embrasser. Et au bout d'un moment, la douleur s'apaisa légèrement. Alors, avec douceur, Gaétan retira ses doigts et s'écarta de moi pour mettre le préservatif. Puis il revint s'allonger sur moi, et caressa ses lèvres des miennes en me pénétrant lentement.

Je m'agrippai à lui, rejetant ma tête en arrière en le sentant me remplir progressivement. Il en profita pour embrasser mon cou, laissant même un suçon sur ma pomme d'Adam, ce qui m'arracha un couinement de plaisir. Et Gaétan n'attendit pas pour entamer de longs mouvements de bassin, qui me firent immédiatement gémir de plaisir.

Il releva mes jambes, et je les enroulai autour de sa taille tandis qu'il entremêlait nos doigts à côté de ma tête. Et rapidement, ses va-et-vient se firent plus rapides, et plus profonds. Je ne cessais de gémir, avec l'impression d'être ravagé par le plaisir. Il n'y avait qu'avec Gaétan que je ressentais une telle explosion de jouissance. Et le voir ainsi au-dessus de moi, les cheveux poissés de sueur et le regard assombri par le plaisir, ça me remuait profondément.

Soudain, je me cambrai brutalement, secoué par un intense plaisir. Et Gaétan eut un sourire satisfait, avant de retaper encore et encore contre ma prostate, me faisant hurler de plaisir. Je m'accrochais désespérément à ses doigts en haletant, peinant à aligner deux pensées cohérentes alors qu'il ne cessait de martyriser ce point si sensible.

Et je finis par atteindre l'orgasme, me répandant entre nos deux corps, secoué de tremblements. Après quelques derniers coups de bassin, Gaétan se laissa aller dans un râle au creux de mon oreille, et souffla en haletant :

« - Je t'aime tellement, Etienne... »

Le corps tremblant, je me laissai retomber sur le matelas en soufflant :

« - Serre-moi dans tes bras... »

Aussitôt, Gaétan me serra contre lui, l'une de ses mains caressant mes cheveux trempés de sueur tandis que l'autre massait doucement mon bas-dos. Bercé par sa tendresse, je clignai des paupières, me remettant lentement de mon orgasme. Avec l'impression que mes membres étaient de plomb, je fis l'effort de l'enlacer, murmurant dans son cou :

« - Moi aussi je t'aime tellement... »

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Hey !

Que j'aime cette tendresse... ^^

L'homme du bus ✅Où les histoires vivent. Découvrez maintenant