Partie 4 :

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Je me réveille doucement... Je m'étire, baille. Qu'est-ce que j'ai faim, je n'ai pas mangé depuis hier après-midi avec... Abygaëlle. Je consulte mon TI et mes mails. Rien. Je vois soudain qu'il est neuf heure dix, il ne me reste plus beaucoup de temps avant mon rendez-vous. Je cherche un bouton qui pourrait faire apparaître un placard avec des habits propres, et fini par trouver.

Ce monde est définitivement très intéressant. Plus qu'un placard s'est un dressing ! J'entre dans la pièce. Une trentaine de tenus m'attendent avec presqu'autant de paires de chaussures assorties. Je me tourne et vois des housses vides avec un écrit en lettre rouge « pour pressing ». Je n'y crois pas. On ne fait pas à manger, pas de vaisselle et pas de lessive... c'est un paradis ! Je choisi un jean noir, un chemisier en coton marron clair qui semble avoir des reflets plus foncés lorsque je bouge, il est magnifique. Je trouve une paire de bottes noires qui feront très bien l'affaire, je suis heureuse que le talon ne soit pas trop haut.

En sortant de mon appartement je vois une clef accrochée au mur, je la saisie et suis rassurée de pouvoir fermer mon appartement. Je porte la main à ma poche, ou est mon TI ? J'ouvre la porte en quatrième vitesse et le saisi avant de faire le chemin inverse. Bon ou sont les ascenseurs ? Je suis arrivé jusqu'ici avec l'ascenseur privé... Je réfléchis mais je n'ai plus le temps, si je ne veux pas être en retard je dois emprunter cet ascenseur. De toute façon je ne ferais pas de prison pour ça ! J'appuis sur le bouton, la porte s'ouvre rapidement, j'entre et mets quelque secondes avant d'appuyer sur le quatre. J'ai très envie de tenter le quatorze, mais ce serait mal venu. L'ascenseur descend et la porte s'ouvre. Je me précipite, autant parce que je suis en retard que parce que je n'ai pas envie de me faire prendre la main dans le sac et je cour jusque-là porte 415 pour y donner plusieurs coups en jetant un œil sur mon TI pour vérifier l'heure, 9h50, cinq minutes, ça va !

Une voix d'homme me parvient, étouffé par la porte me somme d'entrer. Je m'exécute et me retrouve face à monsieur Ulère, un homme entre deux âges. Il a un grand sourire lorsqu'il m'aperçoit et se lève du bureau ou il était en train de pianoter sur un écran holographique. Il le contourne et s'approche de moi, bras tendu pour me saluer.

- Bonjour mademoiselle Rodriguez. Je suis enchanté de faire votre connaissance.

Il me sert la main généreusement.

- Tout le plaisir est pour moi. Veuillez excuser mon retard, je me suis un peu perdue.

- Ce n'est rien. Je vous en prie asseyez-vous, nous allons commencer.

J'ai du mal à rester concentrée. Mon « tout le plaisir est pour moi » me rappel quelqu'un... Je songe au fait qu'hier j'avais peur de la voir, alors qu'aujourd'hui, j'ai peur de ne pas la voir. En même temps, l'hypothèse de la voir m'angoisse. Je ne saurais pas comment me comporter après les événements d'hier. De plus il est dix heures passé et je n'ai toujours pas de nouvelles d'elle. J'écoute d'une oreille distraite monsieur Ulère m'expliquer que je serais faite pour tel ou tel emploi dès à présent. Il parle ensuite de prendre des cours à l'université pour me former à un autre métier. Là il attire mon attention. J'ai toujours aimé étudier et je ne me plaisais pas dans mon emploi d'agent immobilier, j'avais suivi ce cursus pour être avec Zac...

- A quel métier croyez-vous que je pourrais être formé ?

- Eh bien d'après vos qualités et défauts je dois dire qu'il vous faudrait plutôt un métier ou vous seriez indépendante, ou vous pourrez évoluer tout au long de votre carrière et peut-être ou vous serez en contact avec les gens. Est-ce un descriptif qui vous intéresse ?

- Oui tout à fait. En tant qu'agent immobilier c'était le cas d'ailleurs, mais ça ne me plait plus.

- Oui c'est ce qu'il me semblait avoir compris. Je vous vois plutôt dans la recherche.

Entre deux mondes...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant