Chapitre 18 : Flash

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Point de vue d'Alexia.

Je me réveille péniblement, comme si je sortais d'un endroit sombre, lourd, ténébreux. J'émerge doucement et essai d'ouvrir les yeux, pourquoi ne s'ouvre-t-il pas ? Pourquoi mon corps me semble rigide, ankylosé. La panique me gagne. Que m'arrive-t-il ? Je ne comprends pas, j'entends ce qui se passe autour de moi, mes sens sont désormais en éveil, pourtant je ne parviens ni à ouvrir les yeux, ni à parler, ni à faire le moindre mouvement.

Depuis combien de temps suis-je allongé ainsi ? Ou suis-je ? Comment se porte mes fils ? Je ne les sens plus... Sont-ils toujours en moi ? J'ai du mal à respirer, mon cœur s'emballe à l'idée qu'il ait pu leur arriver quelque chose.

J'entends alors un bip strident à côté de moi et plusieurs personnes pénètrent dans se que je reconnais être une chambre d'Hospital.

- Que lui arrive-t-il ? s'inquiète Abygaëlle.

- Son cœur s'emballe !

Abygaëlle... Je ne suis donc pas seule, elle veille sur moi, si mes fils ont dû naître à mon insu, je sais qu'elle prendra les meilleures décisions pour eux, je me sens apaisée, mon cœur ralenti, la machine se tait.

- Il semblerait que son rythme cardiaque se stabilise de lui-même... annonce l'un de mes soignants.

- Vous avez une explication pour ça ? demande Abygaëlle.

- Pas la moindre, nous ne pouvons que nous contenter de la garder sous surveillance en cas de nouvelle crise, peut-être est-ce dû au virus qui se propage, ou son contraire...

Je n'ai aucun repère temps, je m'endors souvent et la plupart du temps, Tout est confus, j'ai l'impression d'être entrée dans la base de données du CRS. Mais ce ne sont ni des rêves, ni des souvenirs. Ils sont bien moins net que les rêves que je visualisais au CRS avec Tobias...

Tobias...

***

Je suis assise avec d'autres personnes autour d'une table ronde, je m'ennuie énormément et ne pense qu'à une chose, sortir de cet endroit ! J'écoute distraitement le discours de repas de noël de cette ignoble princesse qui sera bientôt ma reine, comment est-ce possible ? Après avoir mangé l'entrée, je sors dans les jardins du parc du théâtre, je n'y vais qu'une fois par an à cette occasion et j'aime m'y dégourdir les jambes, je n'avais malheureusement pas prévu de tomber sur mon frère et ses acolytes

- Je ne savais pas qu'ils invitaient aussi les lâches ! lance l'un d'eux en faisant un mouvement de tête dédaigneux dans ma direction.

- Heureusement que tu es là pour relever le niveau de la descendance Savario, Matthias, parce que ce n'est pas ton idiot de frère qui peu se venter d'être une figure modèle.

La jeune fille qui vient de prononcer cette tirade est la petite amie de mon jeune frère, il me regarde furtivement et ne relève pas. Le garçon qui a parlé le premier et que je reconnais, Kevin Malbrook, avance vers moi accompagner de Ivan Salmond, qui était autrefois l'un de mes bons amis...

- Alors Tobias, continu Kevin une fois en face de moi, tu ne parles pas ? Tu n'as même pas le cran de te défendre ?

- Il ne s'agit pas de cran mais d'intelligence, dis-je enfin, je ne veux pas perdre mon temps avec un gars dans ton genre.

- Dans mon genre ?

- Oui... Tu sais... Un mec bien bâti mais très limité...

Je me baisse de justesse alors que son point essai de m'atteindre, mais Ivan m'attrape et me maîtrise pour que Kevin atteigne sa cible, je reçois alors une pluie de coups, un dans le nez, un dans l'œil gauche, trois dans le ventre... Puis quelqu'un tape sur l'épaule de Kevin avant de lui envoyer un coup dans le visage qui le fait vaciller et tomber. J'en profite pour me défaire de l'emprise d'Ivan et le pousse. Il lève les mains en l'air pour signifier qu'il ne désire pas se battre et aide Kevin a se relever sous le regard médusé de mon frère et sa copine. Ils s'éloignent tout les quatre et regagne le théâtre.

Entre deux mondes...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant