Chapitre 7

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Enfin devant devant mon appartement, je sors mes clefs et sonne à mon numéro. Après un instant de confusion, je me rends compte de ce que je viens de faire. Il n'y a personne chez moi, pourquoi je sonne ? C'est sûrement le réflexe, l'habitude...
J'enfonce mes clefs dans la porte et me retourne vers les garçons avant d'ouvrir.

- Merci messieurs de m'avoir raccompagnée.
- Tu es sûre que tu ne veux pas que l'on t'emmène à l'hôpital ? Lance un des garçons, coiffé de cheveux verts.
- Non, non...
- Pourquoi ?
- Je n'ai pas assez d'argent pour le financer...
- Tes parents peuvent sûrement t'aider !
- Ça va être compliqué ça.
- On ne peut pas te facturer ça... Nous aussi c'est compliqué. Bref. Repose toi bien alors.
- Bon rétablissement ! Disent-ils tous en même temps tout en se courbant.
- Oula ! Relevez vous. Merci, c'est gentil. Bonne continuation !

Je pousse la porte tandis que le groupe s'éloigne.
Je pisse le sang c'est ignoble. Mes vêtements sont ornés de rouge, on dirait un vêtement sur lequel on a renversé toutes les sauces rouges possibles et imaginables. Comment je vais faire demain ? Je n'avais qu'un uniforme ! Il va falloir que je sèche ? Ahlala, faites que quelqu'un m'entende et m'envoie quelque chose pour m'aider...
Arrivée dans mon appartement, je soigne ma blessure avec beaucoup d'efforts.
C'est génial le premier jour ! J'adore ce quartier, sérieusement.
Je branche une enceinte et me met de la musique en attendant que la nuit tombe. Je pourrai me faire plus discrète dans l'ombre plutôt que de me faire tabasser à chaque coin de rue.

Alors ainsi, je gouverne sur le quartier ? C'est quel genre de responsabilité ça ? Je dois faire quoi ? Je devrais peut être demander à quelqu'un plus de renseignements.
Ma blessure a enfin cessé de saigner. J'enfile un pantalon et un pull léger, tous deux noirs. Je passe à ma boîte aux lettres, totalement pleine.

- Il s'est acharné le facteur !

J'ouvre et de nombreux paquets plutôt fins tombent à mes pieds. Je les ramasse et lis l'enseigne de mon lycée dessus. Ce sont des vêtements !
Je les serre fort contre ma poitrine. On m'a entendue !
Un inconnu passe alors et me dit bonjour, que je lui rends. Il ouvre sa boîte aux lettres lui aussi et assiste au désordre que j'ai posé là.

- Vous avez besoin d'aide madame ?

Il est de peau noire, les cheveux courts et bruns et de magnifiques yeux verts. Je ne réalise pas que l'instant qu'il me pose une question mais lui répond assez rapidement tout de même.

- Non c'est bon merci ! Je viens juste de recevoir des paquets et tout s'est écroulé quand j'ai ouvert ma boîte.
- Ah bien ! Vous êtes nouvelle, non ?
- C'est exact. Je suis Park Y/N, et vous ?
- Je suis Choi Shoo-Ho. Enchanté.
- Dites, vous pourriez me renseigner sur ce quartier ?
- Pas trop, non. Il faut que tu demandes  à Kim Jeonki pour ça. Il te dira tout ce dont tu as besoin.
- Vous savez où je peux le trouver ?
- Tous les soirs à 00:40, tu peux le retrouver devant l'église. Il y reste environ 10minutes. Ne le dérange pas avant qu'il ne parte.
- Bien merci beaucoup ! Ravie d'être votre voisine !
- De même.

Il se dirige vers l'ascenseur pendant que je ramasse toutes mes affaires.
Kim Jeonki ? Il faut que je le vois le plus rapidement possible. Mais avant cela, ça serait bien si je pouvais manger un bon repas.
Je dépose mes vêtements dans mon appartement, change le pansement de ma blessure pour un plus épais et pars pour aller dîner.
Je me retrouve dans un café plutôt mignon où les clients sont aussi nombreux que mes cheveux sur ma tête (Cela veut dire beaucoup !).
C'est froid. C'est désagréable. C'est vide. C'est silencieux. C'est étouffant. Pourtant, les repas sont chauds. La décoration est accueillante. Les étagères sont pleines d'objets divers. Les clients sont nombreux. Les bouches d'aération sont en activité constante.
L'ambiance ne me plaît pas trop. Il n'y a aucun jeune de mon âge, que des étudiants plus âgés avec d'énormes fiches de révisions dans les mains ou des adultes portant de gros sacs de travail. Je commande, prends mon plat et pars m'asseoir. Je me suis mise à une table à l'écart avec mes écouteurs, tranquille. Je commence à déguster mon plat, constitué de légumes, pommes de terre et d'un petit steak haché, quand quelqu'un me lance :

- Comme on se retrouve !

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