Chapitre 14

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Elle sur lui.

Debout. Enfin légèrement penché, en équilibre sur un tronc d'arbre. Ce chêne certainement mort, écroulé, casé en deux qui forme un angle parfait.

Les racines arrachées à la terre, l'écorce rugueuse, les branches éclatées éparpillées sur un tapis de feuilles mortes.

Une position comme offerte au sacrifice d'une scène d'amour ;

Vynile qui l'enjambe empalée sur son sexe. Étonnante position, comme si l'arbre braqué de biais avait été imaginé comme un autel pour s'accoupler. Une forme de phallus imposant, un chêne affalé , penché sur un angle parfait.

Une érection sortie de terre, sur laquelle est allongé Charlie. Il est reposé, dos au tronc, dans une position couchée debout qui semble en adéquation parfaite avec une Vynile debout.

Elle n'a qu'à se baisser pour s'empaler sur son amant, doucement, quelques fois plus vigoureusement.

Pour le moment, elle danse, chantonne aussi. Vynile, son corps qui ondule glisse de bas en haut lentement, le visage tourné sur Charlie, le fixant droit dans les yeux. Les deux face à face.

Lui qui se maintient au tronc, ne cherche même pas à la toucher. Elle qui se contorsionne de plus en plus, ses mains qui agrippe sa taille, se secoue comme une damnée, elle gémit de plus en plus fort. Cela dure.

Le soleil vient doucher leur corps, un halo de lumières crémeuses qui traverse les feuilles des frères arbres. Comme des projecteurs naturels.

Vinyle qui justement se laisse bercer par ces phares.

Elle grogne de temps en temps, elle le pompe jusqu'à la moelle, l'insulte souvent, elle l'use comme une mante religieuse.

Elle le tire sans relâche, l'épuise complètement. Insatiable Vynile. Lui râle, comme victime sur le moment, temps furieux.

Elle ne lui parle pas, elle râle, bave, de temps en temps vient lui mordiller les tétons, lui griffer le visage, prendre sa tignasse, elle repart, descend encore, pompe de plus en plus vite.

Dure, violente, elle ne renonce pas.

- Gicle putain, gicle ! Toujours vulgaire la chanteuse commence à accélérer son mouvement.

Elle cherche, elle s'active, cherche à le faire éjaculer, mais n'y arrive pas. Elle gigote du bassin, vient lui caresser le creux des cuisses, masser son sexe. Cela ne fait rien.

- Gicle...

Elle gémit de plaisirs, elle jouit encore, elle n'arrête pas de jouir, mais n'arrive pas à faire jouir Charlie... elle ne contrôle rien, rigole, prise de gloussement de plaisirs incontrôlés, elle se mord les lèvres, rageuses, elle ordonne

- Gicle ! Elle lance à bout de souffle.

Mais rien ne vient.

Alors elle se retire, recule, souffle !

Elle n'y arrive pas, et à voir son visage, ce n'est pas la première fois !

- Charlie !

Elle enrage : Charlie !

Cela ne vient pas.

Elle se reprend, inspire un moment, lui ne bronche pas, ne bouge pas. Il respire fort. Vynile met un court moment avant d'y retourner. Pour glisser le long de ses cuisses. Elle prend le sexe luisant, humide, en érection, elle le secoue, le branle comme une dingue.

Elle tire dessus de plus en plus vite, le malaxe avec frénésie. Elle va jusqu'à chuchoter à l'oreille de Charlie.

Des trucs salaces, des histoires torrides. Des insultes encore : saloperie ! Tu n'es qu'une petite saloperie, ma petite pute !

Un ange passeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant