Chapitre 21

338 5 0
                                    

Au petit matin Janie est sortie de la chambre 17. Une légère lueur dans la cage d'escalier.

Elle a laissé le trio. Janie s'est retrouvée à poil. Sur le palier. Une nuit blanche et belle derrière elle.

Un ange...

Libérée. Impossible pour elle de vraiment définir ce qui s'est passé. Comme un rêve éveillé. Éphémère situation

Elle a monté quelques marches, se glisser dans sa chambre, trouver Stéphane endormit sur le lit encore habillé, la chemise ouverte. Les chaussures tombées par terre.

Il devait l'attendre, il s'est assoupi. La télévision qui grogne dans le coin les informations,

Janie nue dépose ses vêtements roulés en boule dans un coin.

Elle file dans la salle de bain pour se doucher, passer l'odeur de l'amour, celle de cette soirée passé quelques étages plus bas.

Reposer son corps, se retrouver.

Elle se pose un moment, réfléchit longuement assise sur les toilettes, heureuses, épanouies. Elle termine par se redresser, lance la douche bouillante et passe un moment dessous.

En sortant elle repère les traces des deux jours, ceux des griffures sur sa chaire les coups de soleil.

Elle se trouve belle comme jamais, comme plus jeune, ressourcée.

Elle se trouve d'un coup être une nouvelle femme. Avoir compris quelque chose de neuf.

Elle retourne dans la chambre.

Stéphane dort toujours, elle va se faufiler contre lui. Se glisse sous les draps, lui tourne le dos, ses fesses posées dans le creux de ses reins. Lui se colle à elle.

Il apprécie, sa main se balade longuement sur son corps encore chaud, sa chair douce, son nez, dans ses cheveux humides.

- Tu es rentrée ? Il fait alors, en se tournant pour se presser contre elle. Il garde les yeux fermés, à demi assoupis.

Janie ne répond pas

-Tu étais où ? Il demande, encore inquiet. Il se réveille un peu plus.

- Pas loin. Elle refuse d'en dire plus.

Il soupire.

Puis elle lui dit.

- Je sais... je sais ce que tu as fait.

Il ne répond pas. Mais sa respiration se coupe, comme perturbée. Il ne bouge pas un long moment, sa main se refroidit pourtant.

Il n'ouvre même pas les yeux. Tout cela reste mystérieux un long moment.

Impossible de savoir exactement de quoi elle parle. Pourtant Janie continue de parler dans le vide :

- Je ne t'en veux pas.

Silence. Cela sonne comme un jugement, la fin d'une histoire.

Il ne dit rien. Se tend.

Elle prend alors sa main, droite glaciale, celle qui se colle entre ses seins et l'oblige à doucement descendre. Elle écarte ses jambes.

Il se laisse porter, sans la douceur de ses lèvres, l'humidité aussi, Janie a envie, Janie le cherche, lui commence à l'effleurer.

- Janie ... Il veut alors comme s'expliquer... Il est maladroit.

Elle refuse de parler...

Elle se laisse envahir, elle se laisse troubler, comme un besoin de se lâcher une nouvelle fois, de se sentir aimé par plusieurs par tout le monde. Elle a besoin de bouillonner.

Un ange passeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant