Chapitre VI-2

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Hey ! :) Je suis désolé je viens de me rendre compte d'une bête et grosse erreur que j'ai faite la semaine dernière :x. J'ai enregistrer le brouillon de la partie 2 du chapitre 6 au lieu de la publier, ce qui fait que j'ai publié ensuite la partie 1 du chapitre 7 sans faire attention et évidemment ça a fait un trou au milieu ... '-' Enfin bref voilà cette fameuse partie, je remets en ligne de suite les deux parties du chapitre 7, bonne lecture :) 



Tout se fige autour de moi, je me retrouve soudain projetée très loin, hors de moi, hors de ce monde, dans une sorte de dimension parallèle où tout est atténué, brouillé. Mon cerveau ainsi déconnecté de l'extérieur tourne à plein régime. Que vient de dire Lemont ? Comment en est il arrivé à savoir ? Que sait-il exactement ? Vais je avoir des ennuis ? Pourquoi est ce que ... pourquoi...pourquoi...pourquoi....

-Je sais que vous cachez quelque chose. Je n'ai  pas encore les détails, mais je sais avec certitude que cela a un rapport avec les événements survenus lors de votre année de cinquième au collège. Je ne peux vous aider sans ça, il vous faut parler, sinon nous n'avancerons jamais.

Ce que vient de me dire le psychologue me parvient comme à travers un rideau d'eau. Les sons sont étouffés et je peine à distinguer les mots prononcés. Je suis totalement paniquée.  Je voudrais appeler à l'aide mais je suis seule dans cette pièce avec mon bourreau. Celui-ci poursuit son monologue, ne semblant pas décider à obtenir de réponses de ma part, voulant juste balancer tout ce qu'il sait pour me faire souffrir.

-Avez vous eu des visions récemment ? Je veux dire, autres que celles que vous avez déjà mentionnées par le passé ? Y aurait-il eu apparition récente d'une créature quelconque ? Floue, sombre, inspirant une grande angoisse en vous... ?

-Je...non... pas du tout.

-En êtes vous bien certaines ? Ne pensez vous pas avoir vécu de genre de chose dernièrement ? Je suis certain que vous mentez, je le sais tout simplement même. Il faut parler, Ada, vous devez tout me dire, y compris à propos de ce qui s'est passé il y a cinq ans ! Vous devez parler !! Je veux savoir !!


La voix de LeMont à pris des accents désespérés, il semble perdre petit à petit le calme parfait qui le définit pourtant au quotidien. J'ai à peine le temps de penser qu'il perd tout professionnalisme que sa dure voix reprend, et assène une fois de plus de dures paroles qui me font plonger encore plus.


-Vous allez maintenant plonger dans un état de semi-conscience encore plus profond. Je veux que vous retourniez à l'instant où vous avez appris pour l'incident survenu en cinquième.Je veux que vous le reviviez et me disiez exactement ce que vous avez vécu à ce moment là. Je veux savoir !! Maintenant...DORMEZ.


LeMont à prononcer ce dernier mot d'une voix au ton très particulier, j'ai ressentie de la force quand il l'a prononcée et une sorte de torpeur m'a prise immédiatement. Ce que j'ai vécu ensuite est très bizarre. Je me retrouve maintenant sur le parking des bus du collège, avec la sensation d'être de nouveau dans mon corps de petite fille de 12 ans, frêle et incertaine. Je jette un coup d'oeil autour de moi et retrouve tout les éléments familiers de ce décor beaucoup trop réaliste pour que je ne sois pas convaincu qu'il s'agisse bien de la réalité. Ma mère vient de me déposer avant de partir à son lycée. Je me rapproche de l'entrée du collège, seule comme à l'accoutumée.

Il règne ce jour là une ambiance bizarre, peu d'élèves flânent sur le parking avant d'entrer, et une clameurs'élève de la cours intérieure. De plus en plus curieuse je me presses d'entrer dans l'enceinte du collège, et me retrouve nez à nez avec des rangs entiers d'élèves alignés. Ils sont tous placés par classe comme lors des exercices incendies, et je me demande si je n'en ai pas raté un, comme je suis arrivée plus tard aujourd'hui.Il est tout juste dix heures passées et tout le monde me regarde arriver comme si j'étais un extraterrestre.


-Ada !! Par ici tout de suite ! m'intime ma professeur principale de cette année là.


Sans un mot j'obéis et je rejoins les gens de maclasse, ils ont cessés de me fixer et regarde désormais avec une grand curiosité les étranges adultes en uniformes qui sortent parle hall principal du bâtiment scolaire. A ce moment là, je comprends qu'il se passe quelque chose de grave. Ma façon de lire les choses s'est développé de façon accélérée quelques temps plus tôt et ça devient de plus en plus courant et naturel pour moi de l'utiliser.


Le principal du collège les rejoins un instant plus tard et débutes une discussion très animée avec eux. Je sens le calme des policiers qui s'opposent fermement a la vague de panique qui émerge du maître des lieux. Il est arrivé quelque chose avant que ma mère ne me dépose. J'ignore encore exactement quoi bien que j'en ai une idée assez précise quand même. Je me sens soudain paniquée, je n'ai pas envie d'en apprendre plus, j'ai peur de ce qui va suivre, de l'horrible réalité.

Alors que le principal quitte les policiers pour aller discuter avec les professeurs un a un, je cherche une issue. Je voudrais fuir, je veux échapper à tout ça. Sans avoir encore réalisée ce que je fais, je commence de courir. Devant les yeux éberlués des élèves et des professeurs, je m'enfuis de la cour du collège en sprintant. J'ignore où je vais exactement, mais je veux simplement partir loin d'ici, ignorer la terrible réalité, je neveux pas voir ce qu'il s'est réellement passé. Non... je ne ...veux pas...



Brusquement le décor autour de moi s'efface et je refais surface dans le cabinet du docteur LeMont. Visiblement pendant ma période de rêve il y a eu du mouvement. Le docteur est assis à son bureau l'air confus, pendant que ma mère qui est visiblement entrer sans l'accord de personne me regarde paniquée. La secrétaire de LeMont tente de la calmer, sans grand succès.

Encore sous le coup de l'émotion de ce que je viens de revivre, je suis incapable de parler. Malgré le fait que je sois de retour au bon endroit au bon moment, j'ai toujours l'impression d'évoluer dans un brouillard étrange. Ma mère dont la paniques'est changée en colère s'approche de moi et m'attrape par le bras pour me relever sans ménagement.

Tout en invectivant le docteur et sa secrétaire désemparée, elle me traîne à travers la pièce de consultation puis la salle d'attente. J'ai tout juste le temps d'apercevoir le regard médusé de ce qui doit être le prochain patient avant de me retrouver en dehors du cabinet. Toujours en fulminant ma mère m'emmène jusqu'à la voiture et me ramène à la maison.

Sa conduite brutale reflète bien sa colère inhabituelle et je me demande bien comment on en est arrivé là.Pendant le trajet de retour j'essaie de repenser calmement à ce que j'ai vu dans la vision. Je tente de me persuader que ce n'est pas grave, que c'est du passé, qu'il faut que je voie les choses calmement, avec détachement... sans grand succès. L'image de la cours bondée de collégiens et des policiers me hante. C'est la première fois depuis ce jour là que je revis ces événements de façon si clair. Je n'aurais jamais penser devoir revivre ça un jour et ça me donne la nausée. Ma mère remarquant mon étrange manège,mes mimiques et ma forte respiration, panique. Elle me crie que quoique m'ai fait le docteur je ne dois plus y penser, que ce n'est rien,qu'elle ne m'y emmènera plus. Constatant que les cris ne servent à rien, elle se reprend et continue de son ton posé qu'elle emploie chaque fois qu'elle veut me sortir d'une crise. La technique fonctionne, au bout de cinq longues minutes j'ai retrouvé mon calme et une respiration normale.


-J'ai conscience que tu n'es pas bien actuellement alors nous discuterons plus tard de ce qu'il vient de se passer. Va te reposer jusqu'au dîner ma chérie, me dit maman tout en garant la voiture dans l'allée de la maison.


Après un simple hochement de tête je descends de la voiture et rentre dans la maison. Sans répondre à mon père qui nous a vus arriver, je fonce dans ma chambre ou je m'affales sur mon lit, épuisé tant physiquement que mentalement. J'ai besoin de dormir pour oublier tout ça...





RequiemOù les histoires vivent. Découvrez maintenant