Chapitre VIII-2

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Entre temps le train a déjà commencer de rouler. Je me précipite dans un wagon pour faire un signe à ma mère, mais il est déjà trop tard. Avec un léger sentiment de vide je rejoins Mel qui m'attend pour voir les numéros des places sur les billets que je conserve précieusement dans mon sac à dos. Je ressens comme un vide très profond à l'intérieur de moi. C'est la première foi de ma courte vie que je quitter le foyer familial sans mes parents pour plus d'une journée.Jusqu'à présent quand il s'agissait de partir en voyage, c'était avec les parents. J'ai ainsi passé de nombreuses semaines d'étés dans divers campings ou hôtel en compagnie de ma petite famille. Le plus souvent nous allions en Italie, destiné toute trouvée puisque nous vivons non loin loin de la frontière. Quelques fois nous partions pour de plus grand périples, plus lointains, quand le budget le permettait. Pour tout ces voyages mes deux parents avaient toujours étés présents. Nous étions toujours partis seulement à trois car je n'avais pas d'amis à qui proposer de venir, et mes parents non plus d'après ce que j'ai toujours pu en juger. Nous étions une famille très soudée, très forte, qui passait toujours tout son temps ensemble...

Malheureusement cette situation s'est grandement détérioré ces cinq dernière années, crises obliges. Ma santé mentale ne s'arrangeant pas avec le temps l'ambiance en vacances en souffrait fortement et je ne pouvais rien faire pour y remédier. Des larmes commencent de couler sur mes joues, se mêlant aux gouttes de sueurs qui y perlaient déjà.Je ne sais pas pourquoi elle sortent maintenant, tout de suite, je ne comprends pas. Melissa est tout aussi perdu que moi car elle me regarde étonnée, semblant réfléchir intensément à quel comportement adopter.


-Que t'arrive t'il Ada ? elle demande avec douceur.

-Ce n'est rien, un simple coup de blues dû au départ, je souffle, vidée de mes forces.


Au bout de quelques secondes passées à me fixer intensément Mel reprend les choses en mains en demandant les billets. Toujours fébrile je les sort de mon sac à dos et y lit que nous sommes aux places 84 et 85.Tranquillement nous entrons dans le wagon quasiment plein et un peu bruyant et rejoignons nos places. Heureusement personne ne s'est trompé et elles sont libres. Le cas contraire nous aurait forcées à adresser la parole à un inconnu et je sais que Mel déteste ça autant que moi.

Confortablement installée sur mon siège, côté fenêtre, je regarde le paysage défilé à toute vitesse. Mel est plongé dans un livre de science fiction et ne semble pas prête d'en décrocher. J'ai été étonné de découvrir il y a peu qu'elle adore lire et particulièrement ce genre.

Des plaines herbeuses et des champs divers se succèdent sous mes yeux fatigués.L'ambiance dans le wagon s'est finalement calmé et on n'entend quasiment aucun bruit. Ce silence uniquement perturbé par le bruit du train en marche, me berce. Lentement je sens mes paupières devenir de plus en plus lourde et je finis par m'endormir.


Je me réveille deux heures et demie plus tard, avec une forte envie d'aller aux toilettes accompagner des gargouillis de mon estomac affamé. Mélissa est toujours plongée dans son livre et ce n'est seulement que quand je me lève pour passer devant elle qu'elle réagit. Sans me poser de question elle se lève à son tour pour me libérer la place et se rassied ensuite tout en retournant à sa lecture.

Quelques minutes plus tard je ressors du cabinet de toilettes exiguë, soulagée et plus détendue. Je veux retourner sans le wagon pour rejoindre ma place et mon panier repas quand un étrange sentiment m'arrête net.Je ne parviens pas a identifier ce que je ''sens''. C'est très léger mais j'ai le sentiment que c'est quelque chose d'important pour moi.Intriguée je pars dans la direction opposée pour tenter de me rapprocher de la source de cette émanation.

RequiemOù les histoires vivent. Découvrez maintenant