« Honnêtement, si j'en avais eu la possibilité, tout ce serait déroulé autrement. Quand je te disque je suis désolé, je suis vraiment sincère, Aiden. Je ne peux pas te laisser coincée dans cette éternité sans t'expliquer quoique ce soit.
Tu l'as bien deviné, je ne suis pas vraiment réel,le monde dans lequel tu te trouvais non plus. Disons plutôt que je suis une entité. Dieu ? Oh que non. Plutôt un de ses sujets,mal-aimé d'ailleurs vu cette mission qu'il m'a confié. Franchement,c'est vraiment le pire cas qui devait être corrigé depuis des millénaires.
Vois-tu, Milo ne s'est pas vraiment suicidé. Du moins, dans le monde réel. Désolé, cependant, l'histoire avec cette jeune fille s'est réellement produite. L'amour peut mener à faire des choses idiotes. Mais il faut croire que ce lien qui vous unissait était tellement puissant que, certainement dans un délire, vous aviez décidé de vous donner la mort ensemble,histoire de n'avoir à vivre ni soumis à des règles, ni soumis à d'autres personnes que vous deux. Quels égoïstes.
Je ne suis pas encore sûr de ce qu'il s'est passé, cependant. Normalement,tout aurait dû bien se passer. Vous n'aviez pas été si désespérants, normalement, après un petit sermon sur le fait des'ôter la vie, vous auriez dû pouvoir vivre ensemble dans votre petit monde. Mais il y a eu un problème. Vous vous êtes retrouvés coincés.
Coincés en ne pouvant vous rendre ni en enfer, ni au purgatoire, ni au paradis. Le monde s'est littéralement arrêté lorsque vous vous êtes suicidés. Tout le monde l'a remarqué,évidemment, et ça nous a causé bien des soucis. Déjà, pour retrouver la cause, mais surtout, pour savoir comment régler tout ça. Et voilà à quelle tâche j'ai été soumis.
La seule façon de vous décoincer était de réussir à vous tuer une seconde fois,mais cette fois, sans que vous ne vous tuiez, pour ne pas réenclencher le problème. Pour cela, la seule solution que j'avais était de vous coller dans des réalités alternatives, créées par nos soins. Nous ne nous soucions pas vraiment de cela, il en existe une infinité. Ainsi, je pouvais recommencer encore et encore jusqu'à trouver la bonne combinaison. La seule sale besogne que je devais faire était de tuer l'un ou l'autre pour pouvoir enclencher le processus. Impossible de vous mettre tous les deux dans le même monde. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi non plus, mais j'ai ainsi tout appris de votre vie, Aiden. Tous les détails, toutes les petites choses qui arrivaient à un moment précis, je savais tout.J'ai dû jusqu'à vous faire croire que je vous emmenais le voir dans des réalités parallèles alors que je prenais sa place, juste pour essayer de vous remonter le moral et pour éviter ces mauvais scénarios. Oui, je vous ai terriblement menti, Aiden, jetez cette clé le plus loin possible, car elle est un mensonge.
Je vous assure que j'ai vraiment tout essayé. A chaque fois, tout finissait terriblement mal pour vous, comme si vous étiez vouée à mourir,Aiden. Tuée par cet homme dans la rue, par ces deux demoiselles dans le bar, par Brenna devenue enragée... J'avais l'impression que l'on me mettait à l'épreuve. Plus j'en savais de vous et plus je vous sauvais, plus je me rendais compte que j'avais de l'affection pour vous.
Je sais que vous n'aimez pas cette situation. Je ne l'aime pas non plus. C'est d'ailleurs bien la première fois que cela arrive. Vous n'êtes pas morte, et pourtant, vous vous êtes échappée de cette fausse réalité. Cependant, vous vous retrouvez totalement coincée, là, devant votre plus grand crime. Certes, j'étais le premier à l'avoir tué, mais j'avais bien nettoyé la scène du crime. Vous, en revanche, vous en voulez toujours en pensant que vous l'avez poussé à la mort.
Je vous aime beaucoup Aiden. Je sais que vous devez terriblement m'en vouloir, j'en suis navré. Sachez que vous avez un très grand cœur pour avoir aimé tant de fois un être aussi vil que moi. Je ne vous en remercierai jamais assez, et je ne vous oublierai jamais.
Ne pleurez pas, ma chère. J'ai encore une dernière chose à essayer avant de baisser définitivement les bras.
Quoique, vous savez, je commençais à me faire à l'idée de rester bloqué dans cette boucle infinie avec votre esprit, tous deux à danser cette valse éternelle.
Je ne vais cependant pas vous accaparer, je sais que vous étiez tous deux destinés. Pour arrêter le monde comme ça, votre amour était vraiment le plus fort de tous. Vous m'en voyez navré d'avoir essayé de l'imiter à plusieurs reprises.
Je me dois de vous laisser. Il me faut essayer cette dernière tentative, peu importe si je dois y laisser le peu qu'il me reste de vie.
Adieu, Aiden. »
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How to Fly in a White Sky (vers.1)
General FictionOn dit que les punks sont tous des fils de pute ou des clochards. Toi, t'étais plutôt un prince avec des cheveux blancs en pétard et une gueule d'enfoiré rempli d'amour. J'ai beaucoup aimé notre rencontre, tu sais. J'ai aimé quand tu m'achetais des...