Chapitre 1

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« Je ne connaîtrai pas la peur car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. »



L'air était pur et frais. Les oiseaux entamaient leurs premières notes de musique de l'année, destinées à la Nature. Ils étaient épris d'un bonheur sans nom, création de la Nature elle-même. La saison des amours venait de prendre commencement. Tout était réuni pour que Ivy passe une excellente journée. Tout peut-être, mais ce n'était pas le cas. Pas du tout.

La belle jeune fille observait le ciel, pensive. Le ciel était clair, d'un bleu azur. Le soleil brillait haut dans le ciel, répandant la bonne humeur au hasard. 
Elle fut stoppée net dans ses pensées par la main compatissante d'un homme qui s'abattait dans son dos. Cette main la pressait vers l'espace vert qui s'offrait à eux quelques mètres plus loin.

Des chaises étaient dispersées de façon ordonnées sur un tapis de couleur blanche. Une grande ombrelle avait été étendue au dessus de ces quelques chaises. Plus loin, à la vue des yeux, une fosse de taille humaine.

[...]

Le discours dispensé par le prêtre était émouvant. Tous les gens réunis étaient en larmes, s'essuyant le contour des yeux d'une manière très classieuse, avec un mouchoir, en tamponnant légèrement. 
Chacun, tour à tour, venait saluer respectueusement Ivy, cherchant à déceler dans ses yeux des lueurs de peine, de tristesse, de désespoir à combler. Elle paraissait être une veuve éprise de désespoir à la nouvelle de la mort de son mari, parti au front en 1914, aux yeux des invités. D'ailleurs, elle ne connaissait pas la moitié de ces gens. Et elle n'était pas ce genre de fille, à s'épancher devant de parfaits inconnus. Alors elle se contentait d'écouter vaguement les bribes monotones d'un discours pourtant si répandu, le genre que l'on pouvait caser à chaque occasion similaire. Mais quelque chose retint son attention, dès lors qu'on parlait vraiment de ce pourquoi elle se trouvait là.

Le commandant en chef de la base militaire de Fort Jonhson prit la parole :

- Le caporal Smith est mort de la façon la plus honorable qui soit pour un soldat. En avançant. Droit sur l'ennemi. C'était un bon soldat. Notre devoir est de continuer à faire ce pour quoi il est tombé. Se battre pour un monde plus juste.

La cérémonie était finie. Chacun quittait son siège, passant par la corvée habituelle des enterrements : les condoléances. Les inconnus serraient la main d'Ivy, qui ne les regardaient pas dans les yeux. 

Les militaires se chargeaient de plier le drapeau américain étendue sur le cercueil, puis se dirigeaient vers Ivy. L'un d'eux prit la parole :

- Mademoiselle, nous vous remettons ce drapeau au nom de l'armée des Etats-Unis d'Amérique. Ce drapeau symbolise tout ce que votre frère a accompli pour sa patrie. Il était courageux, fort, toujours volontaire. Il s'est battu avec conviction pour son pays, car il croyait en ses valeurs. Nous vous présentons toutes nos condoléances et espérons que vous arriverez à surmonter votre peine et votre douleur. L'armée vous souhaite de retrouver la force et l'espoir de croire en l'avenir. Nous vous souhaitons de croire en la paix de l'âme de votre frère et de vous souvenirs des moments partagés. Que Dieu vous donne la force de surmonter votre chagrin. Que Dieu vous garde vous et votre famille.

Les moments de compassion étaient finis. La vraie vie reprenait le dessus, l'engloutissait comme tous les autres. Que lui réservait-elle ?

Fiction OneDirection 5 (Ivy & Liam)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant