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Pdv D'Alec

J'étais encore en train de récupérer péniblement de ma cuite d'hier quand quelqu'un a eu la merveilleuse idée de toquer à ma porte. Putain. Je vais exploser le crâne du fou qui a fait ça... dès que le mien aura arrêté de bourdonner !

Je me lève. J'ouvre la porte. Je hausse un sourcil surpris en découvrant un homme frôlant la cinquantaine, en combinaison bleue... qu'est-ce que ?

« - Bonjour. Monsieur Simon, dit-il en m'offrant une poignée de main.

- Vous êtes déménageurs ? lui demandais-je après avoir lu les inscriptions qui ornaient son uniforme.

- Oui, nous installons mademoiselle Manchestieman. »

Mon cerveau avait fait tilt. C'est aujourd'hui que commence le calvaire... je lui fis signe d'entrer et sans plus de politesse je retournais me coucher : il est seulement 9 heures... et puis merde, pourquoi je me justifie ?... je fais ce que je veux !
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Toc...Toc...Toc

Encore ? Cette fois-ci je vais vraiment lui exploser la cervelle ! Je me levais agacé et ouvrît brusquement la porte de ma chambre.

« - Quoi ?

- Nous partons, nous avons les clés de mademoiselle... peut-on vous les confier ? il était là assez hésitant, presque suppliant.

- No... Oui, bien sûr, aurevoir ! je lui arrachais l'objet des mains avant de lui claquer la porte au nez. Bon vent ! »

Si j'ai ses clés, cette fille va galèrer à rentrer, un petit avant-goût de ce qui l'attend si elle compte rester m'emmerder.

Dans l'intention de repartir me coucher, je me dirigeai vers mon pieux.

Putain Hunter ! Mon téléphone se manifestait, son nom affiché sur l'écran... c'est tant demander que de pouvoir dormir un peu ?

« - J'espère que tu as une bonne raison pour me faire chier à cette heure !

- Tu veux dire à Midi ?

- Hunter... je commençais à perdre patiente.

- On a un nouvel arrivage. reprit-il plus sérieux.

- Je suis là dans trois heures, conclus-je. »

Midi... mon estomac confirma la nouvelle. Je crois qu'il me reste de la pizza surgelée, ça fera l'affaire . « Imagine elle cuisine ». Bon si c'est le cas je serai plus tolérant !

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« Bonjour, je suis votre nouvelle collocatère, pouvez-vous m'ouvrir ? Vous devez avoir mes clés, et je n'ai même pas le code...je... »

Tout compte fait, elle m'agace déjà ! Je me dépêche de lui déverrouiller la porte et de raccrocher pour ne plus entendre son putain de monologue pathétique. Ensuite, j'accours vers ma piaule pour préparer mes affaires. Je ne reste pas avec une telle meuf dans un si petit espace !

Une bonne dizaine de minutes plus tard, on toque. Il lui restait des cartons à monter , ou ? Dix minutes pour monter quatre étages : en ascenseur !

Je déverrouille la porte puis repars vers ma chambre pour fermer mon sac et mettre mes chaussures. J'entends distinctement la porte s'ouvrir dans son couinement habituel.

« Bonjour ? essaie-t-elle. Marine ? Je suis Victoire, votre nouvelle collocatère. »

Je me redresse. Marine ? Marine comme ma sœur ? Je me dirige vers l'entrée. Elle étouffe un cri en m'apercevant puis la voilà partie pour un nouveau monologue.

« Je suis désolée ! Je ne savais pas que Marine était en compagnie de quelqu'un... je peux partir si vous étiez occupés...hum... »

Je hausse un sourcil amusé ... je vois le genre: une petite bourge, vierge, protégée par maman, coincée.

« - J'habite ici, ma sœur Marine, m'a laissé l'appart' y'a un mois .

- Oh, je vois... Monsieur Pichet ne m'en avait pas informée... elle avait l'air gênée ce qui m'amusa un peu plus.

- Bon je sors. repris-je en attrapant mon sac. J'allais te demander de ne pas ramener de garçons, mais tout compte fait ce n'est pas la peine ! je lui fis un clin d'oeil moqueur et parti aussitôt. »

Elle ne tiendra même pas un mois. Cette fille était vraiment le cliché de la petite fille parfaite qui travaille bien le soir en rentrant des cours, qui ne sors pas, ne bois pas, ne fume pas. Son apparence, elle, reflètait son côté coincé : son visage, pas désagréable il faut dire, était tout à fait épuré de toute trace de maquillage, un pantalon ample tout comme son chemisier ... Mon dieu, une sainte vierge .

Je rigolai tout seul avant de prendre la direction de ma caisse. Il fallait que je m'occupe de ce nouvel arrivage. Je ne pouvais divaguer plus longtemps.


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Voilà donc la première rencontre du point de vue d'Alec qui est un personnage qui s'en dévoilera très lentement.

Avis ? C'est avec la critique que l'on se construit !

Contrary souls - løveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant