Pdv de Victoire
Je venais de faire 20 minutes de métro , 5 kilomètres de marches. J'avais repéré quelques endroits clés , comme je l'avais prévu : la faculté, les stations de métro et les voix importantes. Actuellement je suis assise à la terrasse d'un petit café à deux pas du campus de droit : CaféPausé .
Une grande rousse s'approche de moi en souriant .
« -Vous avez choisis ? me demande-t-elle
- Je prendrais un diabolo Grenadine, s'il vous plaît.
- Avec une telle chaleur , je vous comprend. Je ne peut pas m'empêcher de dévisager ceux qui commandent des boissons chaudes , admet-elle en rigolant.
- En effet, c'est ironique . Ces mêmes personnes se plaignent de la chaleur ! répliquais-je.
- Sinon, tu... je peux te tutoyer ? elle attendit mon approbation avant de continuer , tu es du coin ?
- Je rentre en fac de Droit dans deux semaines .
- Non ! un sourire agrandit ses lèvres rosées, le monde est petit ! Je travaille ici pour financer mon entrée dans cette fac ! J'espère que nous nous y croiserons !
- Oui , moi aussi ! dis-je, euphorique d'avoir déjà fait une connaissance.
-Maria .
- Victoire.
- Je dois te laisser, reprit-elle en surveillant ses arrières, je vais me faire taper sur les doigts ! À plus ! »Je la regardai s'éloigner , elle et ses longues jambes élancées, sa chevelure rousse flamboyante. Cette fille dégageait quelque chose de rassurant, d'énergique et de spontané. Très appréciable.
Coupant court à mes pensées, mon téléphone vibra .
«ªlec-Shªhun a accepté votre demande d'abonnement »
« ªlec-Shªhun demande à s'abonner à vous »
Je déverrouillais mon portable et me dirigea vers l'application Instagram.
J'y accepta la demande d'Alec avant de me cliquer sur son profil, curieuse.Seuls deux clichés agrémentaient son profil : sur le premier on pouvait apercevoir un logo composé d'un tête de mort et d'un rose, le tout sur fond noir et pour seule touche de couleur , la fleur en elle même. Sur la deuxième, il était en compagnie d'un autre gars, les cheveux châtains, les yeux marrons et un air blagueur plaqué sur le visage. Pas d'identification... pas de commentaires... impossible de savoir qui il est.
Quant à Alec , je profitais de la photo pour pouvoir l'analyser plus amplement.
Ses cheveux noir ébènes et ses prunelles sombres lui donnaient un côté mystérieux et mauvais garçon. Il était incontestablement beau. Dommage que le caractère n'aille pas de pair !
Il semblait heureux aux côtés de son ami ce qui atténuait son air désinvolte habituel.
Un serveur arriva de nul part , ce qui me fit légèrement sursauté ... je crois qu'il ne l'a pas remarqué ... je croise
les doigts .
« - Excusez-moi, je ne voulais pas vous faire peur ! il me sourit.
- Cramée , dis-je en riant doucement. »Il déposa ma boisson sur ma table, je le remercierai, puis il se retirait.
J'avais longuement observer la rue, les passants. Puis j'avais bu ma boisson d'un traite, savourant le côté sucré et addictif de la grenadine.
Le sucre était la première des drogues. J'étais droguée.
J'aurai encore pu rester longtemps ainsi, à rêvasser. Cependant, j'avais remarqué quelque chose en observant les quelques piétons, qui me laissait douteuse. De nature paranoïaque, je décidai de m'éclipser pour en avoir le cœur net.
J'attrapais au vol un des serveurs, coup de bol : celui de tout à l'heure. Et lui donnais un billet de 10.
« Pour mon diabolo, gardez la monnaie. Désolée, je suis pressée. »La jeune fille n'avait pas encore tourner à l'angle de la grande avenue sur laquelle nous nous trouvions.
J'attrapais mon sac à main à la volée et me mis à courir précipitamment.
Lorsqu'elle dériva dans la rue juxtaposé. L'homme qui la suivait, fis de même.
J'en aurai mis ma main à couper , il lui voulait du mal. Peut-être sa dégaine de clochard, ou bien ses yeux baladeurs m'avaient-ils mis la puce à l'oreille.
Ou alors c'était juste que j'avais appris à repérer les dérangés mentaux... faute de ne pas avoir eu le choix.Elle était là à rouler du cul, on aurait dit qu'elle l'invitait à l'agresser.
Sous mes yeux ébahis, il lui sauta dessus à l'angle d'une ruelle et la traîna de force dans celle-ci.
Ah non. Pas aujourd'hui mon coco.
Je me précipitai dans ce même chemin et le trouvai un couteau à la main , lui hurlant dessus de la fermer.« - C'est pas une bonne chose d'agresser des dames sans défense ! je lui criais, provocante.
- Deux pour le prix d'une. il ricanait,confiant. »
C'est comme ça que je les aimais confiants, sûr d'eux, prétentieux... et puis, suppliant et apeurés.Je m'avançai tel un prédateur s'approchant de sa proie.
Une fois assez proche , je lui envoyai mon poing dans la figure avant de l'attraper par les épaules.
Je tirai vers le bas le haut de son corps , tandis que mon genoux vint s'écraser violemment dans son abdomen.
Il couinait, la respiration coupée.
Je lui assénais un coup de pied au ventre, le faisant tomber à terre. Puis écrasai de tout mon poids la main dans laquelle il tenait son couteau.
Le clochard gémit de douleur, tandis que je retirai mon pied.
« Tu devrais partir maintenant » j'intimais à la fausse blonde terrorisée. Puis sans me retourner je passai mon chemin.Putain... je devais pas recommencer ! Faut pas sombrer ...
Je n'étais pas seulement droguée au sucre... j'étais défoncée à la violence. Je ne pouvais pas m'arrêter dès lors que je commençais.
Il me fallait boire , vite. Sinon j'allais replonger.Je repris rapidement le métro, pour rentrer chez moi au plus vite.
J'étais folle , c'était sûr.Durant le trajet, je mordais intensément l'intérieur de ma joue , et contractais tous mes membres pour ne plus sentir cette adrénaline.
Taper dans quelque chose , dans quelqu'un me procurait ce genre de sensation incontrôlable. De vouloir me défouler...jusqu'à épuisement et satisfaction.
Me battre me faisait me sentir vivante... mais peut-être plus grave , j'étais incontrôlable.
Mon cœur battait plus vite, je sentais cette sensation d'excitation et de puissance couler dans mes veines.
Mes mains tremblantes et mes muscles contractés étaient frustrés de ne pas pouvoir encore se défouler, taper , combattre jusqu'à satisfaction.Lorsque vint mon tour de descendre de la rame de tram, je fus soulagée de ne plus être collée à personne et étirais mes muscles.
Je remontais la rue qui séparait la station de mon immeuble et tapai le code « 12-15-22-E ».
En effet, la veille j'avais trouvé celui-ci affiché sur un petit postit à l'entrée.Je m'étais vraiment détendue depuis tout à l'heure et je me sentais à nouveau à l'aise et calme...Mais je voulais oublier, j'avais envie de boire. Un peu, avec modération... enfin , je crois...
La clé ne voulais pas rentrer dans la serrure ... Ne me dîtes pas que cet espèce de ... je vais le buter !
Je cognais énergiquement contre la porte pendant bien cinq minutes avant que ce sombre idiot ne déverrouille la porte.
Je- Vais - Le - Buter !
Je rentrais en furie... Avant de me figer : il était torse nu... il sortait de la douche... je me mordis fortement la lèvre, espérant ne pas rougir et détournais rapidement mon regard pour le planter dans le sien.
Cependant , au lieu d'yeux moqueurs, j'y vis de l'étonnement, de la craintes.
Il s'était immobilisé, et un éclair de colère passa dans ses yeux. Il repartit dans la salle de bain en claquant la porte .
Drôle de personnage...
S'il était énervé parce que j'avais interrompu sa douche, et bien il n'avait qu'à penser à enlever la clé de la serrure ! Quel crétin.J'avais soif....
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Contrary souls - løve
Roman d'amourUn jour ils se sont rencontrés, et après ? Elle n'était pas ce genre de fille : faible, mais qui passe son temps à ouvrir sa grande gueule. Lui n'était pas ce genre de personne qui allait simplement lui mener la vie dure ou l'embêter. Lui s'en fouta...