Pdv D'Alec
Comment me suis-je retrouvé ami avec quelqu'un comme ça déjà ? Hunter, faisant bouger ses sourcils, venait de me demander -encore - si elle cuisinait... Quel lourd.
Nous marchions vers un hangar. Hunter entreprit d'ouvrir une des deux énormes portes qui nous faisaient face. À l'intérieur était entreposé un camion : je savais ce qu'il contenait.
Ils contenaient toujours la même chose.
Mon ami me fit signe de le suivre et nous nous aventurâmes un peu plus loin . Le lieu était un entrepôt assez simple et basique d'industrie, généralement il n'attirait pas l'attention, il était donc parfait pour le genre d'activité que nous y pratiquions.
Passant à travers les centaines de rangées d'étagères, nous allions rejoindre les vendeurs. Hunter me regarda longuement, insistant, puis montra du doigt un bac se trouvant parmi de nombreux autres. À l'intérieur, il y avait mon fidèle compagnon : un calibre 5, gravé d'une tête de mort et d'une rose. Je la saisis tandis que Hunter en prenait une autre du même genre. Jamais d'armes blanches : c'était une des règles des Rosessword ....
Nous progressions silencieusement, ainsi nous pouvions distinguer précisément les manifestations sonores des vendeurs. Imbéciles. Je chargeais mon arme et la fis glisser dans mon dos pour la coincer dans mon jean.
« - Le voilà. Hunter s'adressait aux deux beaufs qui se tenaient devant nous.
- Nous en voulons 10 000, commença le premier.
- Disons 15 000 en tout, il y a bien 5 kilos de weed orientale. Vous comprenez, bien sûr, continua le deuxième, insolent. »
Je haussais un sourcil, les détaillants, méprisant. Ils étaient définitivement deux imbéciles. Couverts de tatouages, deux montagnes de muscles, ils se croyaient peut-être intimidants ou respectables, mais pas pour moi.
« On va vérifier si le compte est bon », sans leur adresser un regard, je repartai vers la cargaison.
L'un des deux, le blond, déverrouilla le fourgon tandis que l'autre ouvrit l'arrière.
Je m'avançais et ouvrais une caisse au hasard : « 0,45 kg weed orientale rare, 1 kg cocaïne. » Rare... la weed orientale est l'une des plus facile à se procurer dans cette région, ils nous prennent vraiment pour des débutants ! J'ouvre un sachet et vérifie la marchandise, texture, odeur, et ...goût. Juste en posant une pincée des petits cristaux blanc sur ma langue je peux dire si c'est une arnaque. Ça n'en est pas une.
« - Bon, très bien. dis-je en refermant la boîte et en sortant du véhicule, nous prenons le tout.
- Vous ne vérifiez pas les autres ? me questionna le brun, surpris.
- Non. Flemme. Puis avec cette réplique, tu viens de me donner une raison en plus pour ne pas perdre mon temps. j'esquissais un sourire.
- Règle alors, nous avons autre chose à faire ailleurs.
- Impatient. Malheureusement... je pense que ce que tu as à faire va attendre un peu plus longtemps que prévu ! »
Aussitôt, je dégainais mon arme et buttais de sang froid le blond. Pas un mot, rapide, simple, efficace. Je me retournai prêt à faire face au second....Au sol...
« - Hunter...
- Moi aussi ils m'ont pris pour un con ! Vengeance personnelle. se justifia mon ami en levant les mains. »
Pourquoi avions nous fait ça ? Cela faisait un moment qu'ils étaient nos fournisseurs. Une source sûre nous avait affirmé qu'ils allaient couler, et avec eux le nom des Rosessword. En plus, à trop nous chercher ils avaient fini par nous trouver. Imbéciles.
« - Pour les corps ? je me retournai vers mon pote
- Jonas a dit que les nouvelles recrues s'en occuperaient ce soir. Il attrapa son paquet de clope avant de reprendre, pour une fois qu'on a pas à faire le ménage après !
- Passe une. je le remerciais d'un signe de tête après avoir pris celle qu'il me tendait.
- Mec, allons chez toi.
- Oh putain ! je réalisai tout à coup que je ne pourrais pas faire comme d'habitude : la deuxième chambre était maintenant occupée.
- Quoi ?
- La meuf !
- Qui ?
- Euh... Victoria ?
- Qui ? redemanda-t-il complètement paumé.
- Ma nouvelle colocataire !
- Merde ... il sembla réfléchir quelques secondes. J'ai un endroit !
- Où ?
- Mélanie .
- La nouvelle ?
- Elle vit seule, reprit-il.
- J'ai pas confiance...
- Je resterai chez elle le temps de la transaction !
- Fallait me dire que c'était ton plan cul, j'aurai compris. je lui souriais. »
Il monta dans le camion, au volant.
******
Putain... je soufflais. On avait entreposé tout ce qu'on avait pu dans l'appart' de cette pouf, planquée par-ci par-là au cas où. Mais elle n'avait pas assez de place pour les trois boîtes qui restaient. Je cherchai des yeux Hunter pour le prévenir. Celui-ci avait l'air plutôt occupé : exploration buccale. Je lui fis signe de la main pour lui indiquer de venir. « Viens avec moi, on va ramener le fourgon. Je prendrais les trois dernières caisses avec moi, je devrais trouver un endroit. »
******
J'avais retrouvé ma caisse. J'agrippai les trois dernières boîtes et montais chez moi. Je rentrai discrètement pour ne pas alarmer l'autre bourge. Un interrogatoire serait un attentat à ma patience, surtout après cette foutue soirée !
J'eu la bonne surprise de la trouver endormie sur le canapé : tant mieux, elle ne m'emmerdera pas. Je l'observai distraitement. Ses longs cheveux bruns lui tombaient négligemment sur le visage, lui donnant un côté sauvage. Elle avait la bouche entrouverte ce qui laisait entendre son souffle léger et discret. Ses longs cils lui donnait beaucoup de charme c'était indéniable... SOUS LE CANAPÉ ! Il y avait un rangement en dessous du canapé. Je pourrais y cacher la drogue !
Putain ! Elle pouvait pas s'endormir dans son lit comme tout le monde !
À contrecœur, je décidai de la porter pour l'emmener dans sa chambre histoire d'être tranquille. Je me rassurai en pensant qu'elle devait être plutôt légère dû à son gabarit peu imposant. Je la soulevai délicatement, il était question de ne pas la réveiller. Finalement, elle était plus pesante qu'elle ne le laissait paraître. Je la déposai sur son lit et sans prendre la peine de la border, je repartais. Je suis pas sa mère wesh.
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Contrary souls - løve
RomanceUn jour ils se sont rencontrés, et après ? Elle n'était pas ce genre de fille : faible, mais qui passe son temps à ouvrir sa grande gueule. Lui n'était pas ce genre de personne qui allait simplement lui mener la vie dure ou l'embêter. Lui s'en fouta...