Contrary souls - løve

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Pdv de Victoire

Ma tête tournait et propageait une désagréable sensation dans tout mon corps. C'est là ce qu'on appelle la geule de bois, Victoire.
Ouais...putain de gueule de bois ! J'ouvrai difficilement les yeux, et immédiatement la lumière m'aveuglait.
Mes courbatures confirmaient mes soupçon : j'avais passé la nuit sur le canapé. J'ai un plumard, alors pourquoi ne suis-je pas foutue de dormir dedans !
Je grognai de mécontentement et passait ma main sur ma figure avant de passer en position assise . Quelques bribes de souvenirs me revenaient par rapport à hier soir : Alec qui sortait à demi nu de la salle de bain, Alec en colère, Alec qui me regarde me bourrer la gueule, Alec qui m'interroge... bref Alec.

D'ailleurs, je me souviens clairement de cette partie de notre échange : « Tu connais une fille qui s'appelle Maya ? ».

Un peu que je la connais. Elle est morte, et c'est peu être affligeant de penser que cela ne m'attriste pas le moins du monde...
En fait, celle-ci est arrivée dans ma vie au mauvais moment, et ma crise de rébellion a fait que je n'avais ni l'envie ni le temps d'apprendre à la connaître ou à l'apprécier.
Il n'en reste pas moins que ma cousine était stupide, elle ne savait pas ce qui était bon pour elle, préférant certainement se verser elle-même le poison dans le verre avant de le boire au lieu de trouver l'antidote. Toutefois, malgré sa bêtise je ne pouvais m'empêcher de me sentir coupable... je crois que c'est à cause de moi si elle l'avait rencontré lui. Il lui avait pourrit la vie, et elle ne perdait pas une occasion pour clamer haut et fort son amour pour cet atrocité vivante. Incompréhensible.
J'avais essayé de l'aider. Puis elle était morte, cette pauvre fille avait crevé aux côtés d'un homme qui la considérait seulement pour le pognon qu'elle lui rapportait.
C'est pour cette raison que je méprise Arthur Diope de tout mon être, tout du moins ce qu'il en reste : un cadavre au fond d'une putain de tombe.
Et je me hais aussi,  parce que si Maya ne m'avait pas suivie ce soir là, jamais elle ne l'aurait rencontré.
Mais la vérité c'est que je déteste encore plus ma cousine, elle était faible, bête et sans défense... elle ne voulait pas se sauver.
L'amour rend con.
Cette histoire ne m'a pas atteinte, je n'ai pas pleuré...en fait, je ne la connaissais pas vraiment donc je n'étais pas triste. Mais tout ça aura , au moins , eu le mérite de me dégoûter de l'amour et de tout ce qui suit.

Après sa mort, j'ai certainement pris la meilleure décision de toute ma vie, et juste pour ça, je remercie Maya.

Sortant peu à peu de mes sombres pensées matinales, je remuais légèrement mes membres engourdis.
Je me levai et attrapais un verre d'eau dans la cuisine.
Je ne sais vraiment pas comment font tous ces couples à la télé et s'embrasser le matin, avec leur allène de chacal. Ce n'est vraiment pas une sensation agréable que d'avoir la tête dans le cul, je confirme... enfin tant que ça reste une expression, ça me va !
Je m'apprêtais à faire volte face pour rejoindre ma chambre lorsqu'un beau brun entre précipitamment dans la cuisine, me faisant sursauter.
Je fronçais les sourcils et le frottait les yeux pour être sûre... ce n'étais pas Alec, Alec ne ressemblait pas à ça ...
Alors qui était il ? Il y a un inconnu dans ma cuisine, et au lieu de réagir je reste à l'observer pour savoir si mon colocataire ne se serait pas métamorphosé pendant la nuit , c'est vraiment ça ? Je m'exaspère.
Pour remédier à la situation et remonter un peu dans ma propre estime, j'ouvris la bouche dans l'espoir de dire quelque chose.
« - Tu...euh...
-Tu sais cuisiner ? me coupa le brun...
- Quoi ? Mais enfin, qui êtes-vous ?
- Hunter, un pote à ...
- À moi. Alec venait de le couper.
-D'acc... et oui... je cuisine un peu... »

Je repartais aussitôt, j'avais en tête de me changer : mes vêtements de la veille n'étaient vraiment pas confortables et je ne rêvais que d'une bonne douche !