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En colère contre toi et surtout contre moi-même, je pénètre dans l'appartement telle une furie en claquant violemment la porte.

Mon cœur bat tellement vite que j'ai l'impression qu'elle va sortir de ma cage thoracique.

Le sang pulse dans mes veines.

Je retire mes baskets blanche et les jettes dans un coin du salon. Mes clefs ainsi que mon sac de sports bleu subissent le même sors. Je n'arrive pas à croire que je sois sortie avec un connard pareil. Que je sois amoureuse d'un crétin comme toi.

Ça va faire trois semaines que tu es parti, balayant du revers de la mains les quatre années que nous avons passé ensemble. Comme si ce n'était rien. Et alors que je souffre comme une débile, toi tu fais ta vie comme si de rien était.

Dans le couloir, ma colère redouble d'intensité lorsque je remarque que les photos de nous y sont encore accrochée. Nos vacances à Paris, le Noël d'il y a deux ans chez mes parents, nos quatre ans de relation. Des événements qui, avait une place de choix dans mes souvenirs. Des moments que nous nous étions promis de chérir.

Je les arrache violemment du mur et elles s'écroulent dans un bruit sourd. Il y a du verre cassé partout mais je n'en ai que faire. Maintenant plus rien n'a d'importance. Tout ce que nous avons vécu n'était qu'une farce pour toi.

Une horrible farce.

Comme tu as dû rire de moi dans mon dos.

Quelle fille naïve cette Lisa.

J'arrive dans la chambre et d'un geste de la mains fait tomber tout ce qui se trouvait sur la commode.

Je rentre dans le dressing et balance tous les vêtements que tu avais oubliés ici. Sûrement trop pressé de t'en fuir. Tes tee-shirts, tes chemises, réduis en lambeaux.

Lorsque, je m'empare de ton pull à capuche rouge, je stoppe mes gestes. Je me souviens que lors de notre rencontre, tu le portais. Lorsque les souvenirs de cette journée me reviennent, la colère laisse place à la tristesse et à la douleur. Mes larmes coulent sans que je ne les retiennent. À quoi bon? Je suis une vraie fontaine en ce moment.

Je sers le pull contre moi et m'écroule au sol.

Je suis vraiment minable. Alors que tu vis ta vie, moi, je suis là à pleurer pour un homme qui ne m'a sûrement jamais aimé.

Je laisse échapper un sanglot.

Quand es que cette douleur va disparaître? Parce que moi, je suis fatigué de souffrir.

La rupture - Tome 1: se remettre [ Terminé ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant