Maimouna, un ménage presque parfait...!

Partie 1

Partie 1

J'étais épuisée, au bout de ma vie mais je n'avais pas le choix. La sage femme me disait d'attendre encore qu'elle ne peut rien me faire. J'avais mal, mal non je ne pense pas, c'était bien pire. C'était horrible, je ne voulais qu'une chose c'est accoucher et en finir.

- Dr ? Je n'en peux plus dis-je les yeux au bord des larmes.
- Tu n'en peux plus ? Me demande l'autre sage femme.
- Laisse-la, elle est toc cette femme, depuis qu'elles l'ont amené, elles sont reparties hein !
- Reparties comment ?
- Oui oui, c'est sa belle-mère qui l'a accompagnée mais elle ne pouvait pas attendre si c'est pas de la bêtise comment on peut se tromper de sa date probable d'accouchement ? La dame a dit qu'elle ne peut pas laver le sang de sa belle fille et je la comprends.
- Ah mais si c'est ça, elle a raison ! Madame ? Vous n'avez pas de ma famille ici ?

Plus rien ne m'étonne ou me choque de cette famille, j'ai tout vu, enfin c'est ce que je pensais.

- Si si j'ai appelé ma famille, ils vont arriver d'une minute à l'autre.
- Et c'est vous qui dites que vous voulez accoucher ? Et après ? On ressemble à vos bonnes ici ? Qui va s'occuper du sang ?!
- Madame ? Je veux juste accoucher ! Aidez-moi. Vous parlez depuis de sang, est-ce la seule chose qui vous préoccupe ? Et ma santé donc ? Mon enfant ? Ça ne vous dit rien ?!
- Oui mais patientez ! Vous voulez que qui s'occupe de vous, nous ne sommes pas de votre famille et vous n'êtes pas la seule patiente.
- Hey ? Tu as le temps même de lui répondre ? Pourquoi ? Tu ne vois pas que c'est le genre de femme qui pensent qu'elles sont arrivées au sommet ? Venir accoucher avec une tenue bien repassée ? Elle n'a pas assez mal !

Mes larmes se mettent à couler seules, j'avais de la colère mélangée à de la tristesse du dégoût mais aussi cette douleur de juste en finir avec cet épisode, je veux accoucher. Il est presque 20h et depuis 13h je suis là à attendre. Je fais des aller et retour et quand j'ai des contractions, je fais tout pour me coucher ou m'assoir. J'avais l'impression de devenir folle !

- Madame ? Cette fois je crois que je sens le bébé !

Elle m'a intimé l'ordre de m'installer et je l'ai fait. Elle a fait quelques analyses et m'a dit encore que ça restait, j'étais obligée d'attendre. On m'a demandé de marcher, j'ai recommencé quand j'ai aperçu de loin ma mère et ma sœur aînée venir, j'étais prise de vertige, j'ai fini ma course au sol. Elles m'ont aidé à me réinstaller encore dans la salle d'attente et la sage femme a continué vers la salle d'accouchement. Elle est ressortie pour demander des trucs à ma mère et on m'a dit de venir. Je n'attendais que cela.

- Tout va bien se passer ma fille !
- Je l'espère maman, je l'espère.
- Courage frangine.
- Oh mon Dieu, c'est horrible !
- On est toute passée par là. Tiens bon !

Je suis rentrée et on m'a indiqué où je devais m'installer. Tout en causant, l'une me lance une tape sur la cuisse qui me fit sursauter :

- Pousse non ? Qu'est-ce que tu attends...

C'était ainsi jusqu'à la fin de l'exercice. Il était enfin là mon bébé. Je l'ai entendu faire un cri puis un deuxième et silence Radio. De loin, j'ai aperçu la sage femme en panique :

- Il a quoi ? Mon bébé a quoi ? Pourquoi il ne pleure plus ?

Elles sont sorties toute en panique avec mon fils puis une trentaine de minutes plus tard on me l'annonce ainsi :