Partie 18

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Partie 18

La mère de cette famille est sortie en courant du couloir tout en pleurant, elle a pleuré au point de s'assoir à côté d'un arbre pour finir les larmes de son corps. Elle lève la tête comme si quelqu'un le lui a demandé et il était là, de l'autre côté de la rue. La vieille dame écarquille les yeux avant de perdre l'usage de ses pieds, elle n'arrivait plus à bouger et tremblait telle une feuille au son de la tempête.

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Je suis arrivée à la maison avec beaucoup de difficulté, j'ai vomis avant d'arriver dans la chambre. Je voulais que dormir, je crois que j'ai rêvé parce que mon ex mari ne peut pas être vivant et même remarcher.

- Maman ? Tu étais où ?
- Karim, je te cherchais, viens, viens ici !
- Qu'est-ce qu'il y'a ?
- Dis-moi et je veux que tu me répondes sincèrement, à la morgue tu as vu ton père ? le jour où vous avez enterré ton père, tu es sûr que c'était lui ?
- Hahaha ! Maman ! C'est quelle histoire encore ?!
- Réponds-moi, c'était lui ou pas !
- Bien évidemment que c'était lui.
- D'accord, je crois que j'ai rêvé.
- De quoi ?
- Non rien, rien !
- Tant mieux, je vais sortir moi.
- Tu vas où ? J'espère que tu ne vas pas rejoindre tes sœurs à la clinique là-bas ?!
- Quelle clinique ?
- Tu n'es pas au courant ?
- De quoi ?

Elle lui relate tout et Karim était juste indifférent, il éclate même de rire avant de sortir face à sa mère qui était choquée.

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Le lendemain très tôt, Oumou a pris l'avion et est arrivée dans la ville où devait se passer l'opération de son enfant. Elle verse la somme totale avant de subir des examens et autres pour que l'opération ait lieu deux jours après.

- Félicitations madame, votre fille est sortie et l'opération est un vrai succès.
- Oh mon Dieu merci énormément seigneur, merci bien !
- Je vous rappelle jusqu'elle ne peut pas prendre l'avion pour l'instant.
- D'accord je vais rester.

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À Niamey, dans le bureau du DRH de la banque, Maimouna était entrain d'expliquer à la directrice pourquoi elle souhaite prendre un départ afin de se concentrer sur elle et sa grossesse. Toute l'équipe était choquée de cette décision.

- Moustapha !
- J'avoue que tu vas beaucoup nous manquer dans ces locaux.
- Vous allez me manquer aussi mais je n'ai pas le choix, je pense que c'est la meilleure décision pour moi.
- Tes parents, ils sont au courant ?!
- Pas encore, je ne suis même pas allée les voir pour l'instant.
- Et Karim ? Tu comptes lui dire que tu es enceinte ?
- Je n'ai pas le choix mais pas pour l'instant, je ne pense pas être prête.

Un silence pèse dans la salle puis elle prend à nouveau la parole :

- Moustapha ? Et toi avec Samira, qu'est-ce que vous allez faire ?
- J'avoue que je ne sais pas, j'aime trop ma femme mais je ne peux pas mentir, Mariama ne me laisse pas indifférente sauf que cette amitié soudaine entre les deux n'arrange rien. J'ai l'impression d'être entre le marteau et l'enclume.
- J'espère sincèrement que tu vas réussir à avoir une solution.
- Ne t'inquiète pas ! Je verrai quoi faire.
- Ecoute, je vais à la clinique, Safia rentre aujourd'hui à la maison et jusque là nous ne savons pas encore où nous allons l'amener.
- Elle ne peut pas prendre un appartement seule ça n'a pas de sens.
- On verra bien comment faire, pour l'instant, nous sommes toutes des sans domicile fixe.
- Hahaha ! Écoute, c'est bientôt la pause, si tu veux je peux te ramener à la clinique.
- Ne te dérange pas.
- Ça ne me dérange pas, c'est le seul moyen que j'ai d'avoir une certaine proximité avec mon enfant.
- Papa poule !
- Je n'ai pas le choix, cet enfant qui naîtra je l'aime déjà comme j'aime sa mère.
- J'espère que tout va rentrer dans l'ordre et cela très bientôt même.
- J'espère aussi ! C'est mon plus grand souhait. Si elle était chez nous, il n'y a pas de doute que j'aurai hébergé Safia.

Maimouna, un ménage presque parfait...!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant