JACKSON
Je sais que ses yeux sont toujours rivés sur le haut de ma chevelure brune alors je prends soin de marcher la tête haute et l'allure fière en direction des détecteurs de métaux. Même si a l'intérieur de moi, un feu d'excitation bouillonne: je suis presque sur a 99% que je ne laisse pas indifférente cette fille! La même fille que je trouve magnifiquement belle et dangereusement attirante.
La même fille qui ta défoncé la gueule sur le sol...
Si la personne qui s'était trouvée devant moi quand je m'étais retourné n'était pas Anastasia mais un homme de la cinquantaine par exemple, je ne me serais pas laisser faire, je l'aurais traité de tout les noms pour avoir amocher un aussi beau visage que le mien, quitte a le traîner jusqu'en justice pour dédommagement. Je sais que c'est enfantin ou immature comme réflexion mais je sens que cette Anastasia est différente, hors contexte. Et je sens aussi que, peut importe les circonstances ou les raisons, le destin nous a poussé a nous rencontrer. Comme si nous étions liés depuis le début et que nos chemins s'étaient enfin croisés.
Molière, sors de ce corps! Qu'est ce qu'il te prend de parler comme ça?
Jackson, tu fais pitié...
Un homme imposant de la sécurité se poste devant moi, écartant les bras de chaque côté de mon corps pour les descendre le long de mes épaules et mes jambes. Je pivote la tête rapidement pour voir où en est Anastasia dans la file et la repère deux rangées de contrôle plus loin, au même stade d'inspection que moi. Au même stade que moi c'est a dire... Wow Stop! Ça veut dire qu'un vieux pervers est en train de tâter chaque parcelle de son corps pour vérifier qu'elle n'a rien de nocif sur elle, profitant ainsi de cette situation? Cette seule pensée me met hors de moi. Je lance des regards noirs a l'inspecteur d'Anastasia. Il n'a pas le droit de toucher cette fille. Elle est trop belle, trop parfaite. Seul son petit copain a le droit de passer sa main le long de sa peau, et seulement si, elle, en a envie.
Je me rends compte que mon comportement change soudainement. D'habitude je ne me préoccupe pas autant d'une fille. Je la considère comme autonome. Mais là, quand je vois Anastasia près de moi, j'ai le besoin urgent de la protéger, me rassurer de sa sécurité.
Mes yeux croisent les siens et mon pouls s'accélère quand elle tente un sourire dans ma direction. Elle est radieuse. Encore plus quand elle sourit. Quand elle ME sourit.
Nous traversons les différents hall d'attente pour les embarquements. Comme bon gentleman je suis, je porte les bagages d'Anastasia ainsi que les miens. Nous ne parlons pas beaucoup, malgré mes nombreuses tentatives pour lancer la conversation. Elle semble toujours gênée a propos de toute a l'heure et ça ne fait que de me rendre encore plus mal a l'aise de l'avoir mise dans cet état.
Une question fatale percute soudainement mon esprit et s'échappe de ma bouche:
-Enfaite, quel est le numéro de ton siège?
Pendant quelques secondes nos regards s'accrochent puis elle baisse la tête, ses cheveux longs recouvrant son visage parfait.
Je sais alors qu'elle est en train de rougir et qu'elle ne veut pas que je le remarque. Mais elle ne sait pas que j'adore quand une fille rougit. Surtout si j'en suis la cause.
Elle cherche d'une main incertaine son billet dans son sac rouge et elle le sort presque aussitôt d'une des poches latérales.
- Ma place est la L29. J'ai demandé à avoir une fenêtre près de moi. On sait jamais, m'annonce-t-elle avec un clin d'œil et un faible sourire.
Je m'étouffe presque avec ma salive. C'est impossible. Ma place est la K29. Je m'en rappelle bien je l'ai mémorisé durably le trajet. Et il se trouve que c'est celle a côté de la sienne. Si on avait voulu faire exprès on aurait pas pu! Je commence a croire que quelqu'un nous joue un tour. Trop de coïncidences par hasard? Bizarre.
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L'île perdue
RomancePour fêter ses 18 ans, Anastasia se rend seule chez sa tante Katie qui vit à Miami. Celle-ci lui promet les plus belles vacances de sa vie. Mais tout ne se passe pas comme prévu... En effet, un terrible ouragan provenant de la Floride frappe de plei...