Chapitre 5

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ANASTASIA

Ok. Vous allez penser que je suis une vraie trouillarde qui fuit seulement parce qu'un homme est en colère mais vous auriez dû voir la tête de Jackson quand il a projeté Millan en l'air. On aurait dit qu'il aurait pu le tuer sans aucun regret. Dans le fond, il ne rendait que justice en tabassant ce dernier mais quand même, il faut garder un peu plus de sang froid.

Aaaaaaaaaaaaaah!! Il était jaloux!! Et il t'a défendu! C'est tellement mignon...

Il faudrait peut être que je garde moi aussi mon sang froid, la température de mon corps est un peu trop élevée a mon goût lorsque je pense a lui...

J'ai menti a Jackson en disant que Millan était un ami. Il la été, même plus qu'un simple ami, mais c'était il y a longtemps et ça ne s'est pas très bien passé entre lui et moi.

Lors de notre relation, il n'y avait que du bécotage, au grand maximum des caresses mais quand les choses devenaient subitement incontrôlables et allaient déraper, j'y mettais rapidement un terme, chose dont Millan a finit par se lasser et a préféré partir voir ailleurs, chez quelqu'un de plus facile.

On appelle ça la peur de l'inconnu ma chérie...

Je l'avoue, j'avais peur. J'avais peur et j'ai peur de l'amour trop ardent et de ce qu'il nous pousse a expérimenter à deux. C'est pour ça que j'essaie de ne pas m'enflammer et de me maîtriser devant un beaugosse qui me tape dans l'œil comme par exemple Jackson...

Anastasia, hou ouh, ici la terre! On redescend immédiatement!

Pour aller plus loin, je dois être sûre et certaine que l'homme a qui je ne mettrai pas de limites ou de barrières a nos embrassades et ébats amoureux soit l'homme que j'épouserai ou que j'aurai déjà épousé, peut importe si ça fait vieux jeux. De nos jours, il me semble que tout va beaucoup trop vite. Et je ne veux pas faire la même erreur que ma mère, bien qu'elle m'aie toujours dit que m'avoir eu comme fille était le plus beau cadeau de sa vie.

Je reprends enfin mes esprits lorsque la femme du guichet en face de moi se racle bruyamment la gorge. Je n'ai pas remarqué que c'était mon tour de passer, trop absorbée par mes pensées. Honteuse, je lui montre mon billet d'avion qu'elle déchire a l'endroit prévu et mon passeport. Après une brève inspection et une vérification de mon portrait a l'aide d'un scanner, elle me redonne le tout et me laisse finalement passer en s'efforçant de sourire avec toutes ses dents.

Quelle faux-cul celle-là!

Je lui redonne son "sourire" puis passe les portes de sécurité. Mon pouls commence a s'accélérer et je marche d'un pas incertain le long des corridors qui mène a la porte de l'avion: j'ai toujours eu peur des avions. Ces engins qui sont une pale copie des oiseaux car en réalité ne pourront jamais égaler leur grâce et leur souplesse pour voler, me semblent si lourds et si prêts a tomber du ciel. Essayant de calmer mes respirations et de les calquer sur mes pas je parviens petit a petit a recouvrer mon sang froid.

Toutes mes tentatives de relaxation s'évanouissent lorsque je sens son parfum de musc dans mon dos et sa main se poser sur mon épaule. La zone englobée par son touché est irradiée par une chaleur et une sensation encore inconnues, les muscles de mon corps se contractent subitement, faisant ainsi rater un battement a mon cœur. Je lui avais pourtant dit de ne plus me toucher ni de m'approcher! Il est trop dangereux pour moi, il me met dans des états trop risqués pour mon cœur en tout cas. Deux petites choses a retenir, c'est pas la mort! Je pourrai le gifler ce Jackson!

-Je t'avais dit de ne pas... Je commence en me retournant et en beuglant comme une folle. Je me dégage de lui a contrecœur.

Les gens autour de nous me regardent bizarrement, comme si je sortais tout juste d'un asile mais je m'en contrefiche. Tout ce qui m'importe en ce moment c'est de savoir pourquoi il n'a pas respecté ce que je lui ai dit et pourquoi il est revenu vers moi.

L'île perdueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant